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Critique de Allantvers


Qu'est-ce qui construit notre identité? En quoi la famille nous définit? Comment autoriser l'orphelin qui retrouve les traces de la sienne à y développer ses racines?
Des questionnements lourds que ce roman plein d'ampleur aborde avec finesse et beaucoup de brio dans la construction, donnant la parole d'abord à un écrivain d'une soixantaine d'année installé dans le Maine loin du poids envahissant sa puissante famille dans l'Idaho, puis sans transition à une jeune femme dont on suite le parcours d'enfant abandonnée et adoptée par une famille bourgeoise aimante, qui au décès de ses parents adoptifs cherche à retrouver ses origines.
La lettre de son avocat qui arrive dans la famille, l'informant que la jeune femme pourrait être des leurs, est une déflagration. Et l'occasion pour notre écrivain de se plonger dans sa propre histoire, celles de ses parents et grands parents et de retracer tous les mythes, représentations sociales, succès et échecs qui ont construit ce clan, son identité en même temps que celle d'une certaine nation américaine.
Au centre de ce clan, l'iconique et puissante grand-mère, reine de l'Idaho régnant en maîtresse absolue sur des milliers d'hectares et de têtes de bétail, mais aussi le mythique aïeul qui a découvert l'or à l'origine de la fortune de la famille. Et enfin la mère, celle de l'écrivain, qui aurait enfreint les règles et tenu tête à la reine en choisissant contre sa volonté l'amour d'un homme. de cet amour un enfant, branche inconnue de la famille, serait donc né...
J'ai été totalement embarquée dans ce roman, pourtant relativement statique, par la puissance de l'écriture de Thomas Savage qui, si on la retrouve tout aussi incisive que dans "Le pouvoir du chien" à sonder les méandres des âmes, présente ici en plus une véritable ampleur à peindre le grand Ouest domestiqué et les caractères rugueux qui s'y sont formés.
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