AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,11

sur 31 notes
5
1 avis
4
1 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
1 avis
Ce livre retrace l'histoire du premier grand kidnapping français qui agita le pays en 1960 : l'enlèvement d'Eric Peugeot, quatre ans, petit - fils d'un président de la firme automobile …

Cela ne me disait absolument rien, par contre, on se souvient de l'affaire du bébé Lindberg , en 1932, très largement médiatisée .

Deux apprenti- malfrats dont un : ouvrier typographe, grand séducteur, revenu de la guerre d'Algérie, reconverti dans la vente d'électrophones , qui se fera appeler «  Roland de Beaufort » profite pleinement des nuits parisiennes chaudes .
Il traîne aux terrasses De Saint - Germain - des Prés , se rend à Courchevel, au festival de Cannes , là où il se passe toujours quelque chose..

Il y rencontre une très belle reine de beauté suédoise : Lise …

Ils forment un très beau couple .
Tout basculera le jour où un escroc de trente - neuf ans , anti social , met la main sur un livre de la série noire qui le révèle à lui - même ….

Les malfrats vont s'appliquer à la lettre et s'inspirer de ce modèle .

L'auteur a mené une enquête approfondie à l'aide de documents judiciaires, mais il nous noie dans un fouillis de références de l'époque ,la première partie est assez confuse . La deuxième partie explicative des faits est plus intéressante

Où l'on côtoie Anna Karina, Françoise Sagan, Jean - Pierre Cassel , Jean - Jacques- Pauvert , Jean Marais , les films servant de toile de fond, Pouic - Pouic , Les chevaliers du ciel, Alain Cuny, Boby Lapointe, Delon, Belmondo, et des accumulations de second rôle.

un roman à la trame policière et investigatrice illuminé par l'amour inconditionnel pour le cinéma , où l'on découvre l'envers du décor de certaines scènes de film , le monde des artistes du music - hall, les concours de beauté , Simenon , les tournages de Truffaut et de Clouzot ….

Une mise en abime du tourbillon mondain de ces années - là , le tout Paris , une jeunesse pressée , la littérature et le cinéma se donnant la main dans un esprit précurseur .

Un livre touche à tout dont je n'ai pas aimé le déroulé, frustrant , au fond pas assez de repères, l'accumulation de références nuit à la qualité de l'ensemble .
Mais ce n'est que mon avis , bien sûr .
Commenter  J’apprécie          302
Alors pour une fois ce n'étais pas un fait divers qui allait inspirer un livre, mais bien un livre qui était à l'origine du fait divers. Comme à son habitude, Bertrand Schefer donne à lire un récit d'une grande maitrise (le précédent, "Martin" était une merveille de concision), plein de rebondissements habiles, un récit qui se déroule dans les coulisses des années 50 et 60 et où le lecteur croisera Antonioni, Anna Karina, Kenneth Anger, Jean-Jacques Pauvert et quelques autres encore.
Série Noire est excellent livre qui revient sur une affaire célèbre et en profite pour réfléchir sur le fait divers en littérature tout en faisant des tours et détours par le cinéma.
Commenter  J’apprécie          50
L'enlèvement d'Éric Peugeot, 4 ans, petit-fils du président de la firme automobile, en avril 1960, ne vous dit peut-être rien, ou vaguement quelque chose et pourtant le propos de Bertrand Schefer, dans ce texte, n'est pas tant de nous rafraichir la mémoire sur cet évènement, que de l'inscrire dans une sorte de mise en abime littéraire et sociologique.

Je m'explique : au départ il y a l'affaire du bébé Lindbergh, en 1932, largement médiatisée, qui donne au romancier américain, Lionel White, l'idée du livre « Rapt » publié dans la fameuse « Série Noire » chez Gallimard.

Ensuite, il y a le tourbillon mondain du Tout-Paris et la dérive d'une jeunesse américanisée qui brûle, à tout prix, de se faire un nom et accessoirement de l'argent.

C'est dans ce contexte et cette ferveur du début des années 60, que l'ouvrage devient source d'inspiration pour deux apprenti-malfrats (accompagnés d'une reine de beauté scandinave). Ils décident d'en appliquer « à la lettre » le modèle, voire d'en recopier (mot à mot) les détails, afin d'orchestrer le premier grand kidnapping français qui fera la une des journaux. Celui du petit Éric.

Troisième étape : le regard de Schefer sur cette « société du spectacle » en devenir qui met en évidence l'ambiguïté des relations entre fiction et réalité. Dorénavant littérature, cinéma et faits divers avancent main dans la main suivant un modèle américain précurseur.
La boucle est bouclée.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai beaucoup aimé le style mais beaucoup moins le déroulé. le premier tiers est confus car le lecteur n'ayant aucun repère se perd dans ce discours confus . La deuxième partie, explicative des faits est intéressante ainsi que les suites judiciaires de chacun des protagonistes
Commenter  J’apprécie          20
Roman court qui se croit dans les années 1960 dans le style et la langue, et m'a plongée dans un ennui sans fin.
Un escroc est suivi à la trace, entre mystifications, mensonges, activités mondaines et vols divers. Il participe à l'organisation de l'enlèvement contre rançon (payée) d'un enfant. L'argument est léger, la construction pesante et pénible - on s'attache longtemps et de façon très détaillé à des personnages qui ne sont en fait pas les plus centraux dans l'affaire, une pléiade de personnages secondaires, présentés parfois sous plusieurs noms, passe fugitivement.
Cela tient du rapport de police (dans la fin du livre) et du récit de faits-divers façon Pierre Bellemare, sans que l'on accroche ni à l'action, ni à l'ambiance.
Commenter  J’apprécie          10
C'est une sale petite frappe qui veut éblouir sa belle, une jeune danoise naïve, candidate au titre de Miss Danemark et qui s'efforce de fréquenter les lieux où il se passe quelque chose, les caves de St Germain des Prés, Courchevel, le festival de Cannes. Un copain fasciné par l'enlèvement du petit Lindberg, et qui a lu le roman Rapt de Lionel White, l'embarque pour sa perte dans l'enlèvement du petit Eric Peugeot, le premier rapt d'enfant contre rançon français.

C'est un rapport volontairement décalé de ce fait divers, qui se fiche des omissions si elles permettent des digression. Shefer veut sans doute montrer ce milieu très flou, artistique, dilettante, de l'après guerre, sa vague collusion avec des malfrats dans une même recherche de fric et d'identité.

Il s'intéresse aussi au rôle joué par le roman, qui en même temps raconte un fait divers et en génère un autre.

J'ai malheureusement assez souvent été noyée sous le name dropping, où il pouvait être sympa de retrouver Alain Cuny et Anna Karina, mais ceux-ci sont noyés dans une accumulation de seconds rôles, on n'est pas dans une série B pour rien.
C'est assez fouillis (même le style cherche à nous perdre), et inabouti dans son désir touche à tout. Assez frustrant pour tout dire ; on pense au bouquin vivifiant qu'auraient pu concocter Jaenada ou Carrères.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (84) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3694 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}