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Critique de Annette55


«  La joie est barbare. C'est la passion des imbéciles . »
«  Les oeuvres sont mieux que des pièces d'état civil. Ce sont des certificats d'humanité . »
Deux extraits de ce roman contemporain élégant , «  Une bien belle vague »   ,diraient nos amis surfeurs de la côte basque.
Tout y est fluide, pétri de références littéraires, politiques, philosophiques à propos de l'amour, de l'évocation du temps qui passe, du lent changement des corps .
De chapitre en chapitre, s'écoule une histoire d'amour à trente ans de distance: Alice a dix- sept ans en 1974, issue d'une famille bourgeoise elle s'éprend de Don , un californien qui surfe chaque été à Guéthary, mariés , ils séjournent d'abord à Hawaii pour y vivre d'herbe , de vagues et d'amour fou, puis à Santa Barbara pour y faire des études .
Les années 1980 changeront la donne , Alice déchantera lorsqu'elle s'apercevra que Don sous l'influence de son père s'adonne à un trafic peu recommandable,...
Le surf business nuira au surf bohème insouciant ...
Avocat pénaliste à Paris, Boris Brissac est surnommé «  le défenseur des salauds » , un peu comme Eric Dupont Moretti .
A l'orée des années 2000 , il prendra La Défense d'un jeune néo- nazi accusé d'avoir tué un anti fa lors d'une rixe ..
L'histoire n'est pas si simple, Alice et Boris se rencontrent à la quarantaine ,...
Je n'en dirai pas plus.
Roman de génération, finement construit, roman d'amour qui fera peut- être des vagues dans le milieu du surf, un ouvrage juste, bien écrit , à la construction efficace , adroitement mené, agréable à lire, sensible, entre passage du temps, nostalgie , poésie, solitude et douleur , histoire de famille, deuil, sans pathos, à l'image de la vie , un peu à la manière d'un Olivier Adam.
Une bien belle découverte à la médiathèque ...

«  Puisque tes jours ne t'ont laissé
Qu'un peu de cendre dans la bouche,
Avant qu'on ne tende la couche
Où ton coeur dorme, enfin glacé,
Retourne , comme au temps passé,
Cueillir , près de la dune instable,
Le lys qu'y courbe un souffle amer ,
Et grave ces mots sur le sable:
Le rêve de l'homme est semblable
Aux illusions de la mer » ...
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