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Critique de christinebeausson


Bernhard Schlink

Un auteur rencontré avec « le liseur » bien sûr…
« Un livre à encenser pour toutes ces questions posées auxquelles chacun d'entre nous doit trouver une réponse et continuer à réfléchir pour savoir ...
Quand commence t on à trahir, quand on ne dit rien de ce qu'on aurait dû taire, ou quand simplement on tait ce qu'on aurait dû dire ?
Trouver des raisons pour combattre non pour montrer ce dont on est capable mais pour dissimuler ce dont on est incapable ! »

Apprécié avec « Olga » …
« Quand au bout de cinquante pages, vous vous rendez compte qu'en fermant les yeux, vous vous retrouvez plongé dans un autre monde avec des gens que vous n'avez jamais vu ni connu ni même entendu parler, dans des lieux où vous n'avez jamais mis les pieds et que ce monde vous semble dorénavant faire partie de vos connaissances, vous avez l'impression que les chemins ont fait l'objet de maintes et maintes promenades au cours desquelles vous avez aperçu Olga, Victoria et Herbert dissimulés derrière des bosquets ...
Vous vous rendez compte que vous êtes en train de lire un petit bijou » …

Déçue avec «  brouillard sur Mannheim » …
« Un style lourd, du genre balai dans le c.., une intrigue liée à l'espionnage industriel, pas vraiment passionnante,
Drôle de type ce Gerhard, pas de remord seulement vexé de s'être fait manipuler ... alors j'arrêterai la la découverte de ce personnage ! »

Ça c'est ce que j'avais écrit il y a presque déjà 3 ans …
« Un hiver à Mannheim » a croisé ma route …
Alors pourquoi pas !

Un début de lecture poussif, un style lourd pas vraiment agréable, plutôt médiocre, des pointes d'ironie pas vraiment hilarantes, un côté machiste et une vision sur les femmes qui fait frémir.
Et petit à petit au travers de réflexions qui parsèment l'intrigue, l'intérêt arrive …
Une façon de positiver l'activisme politique (1) …
Un constat cynique sur l'attitude des allemands pendant et après la seconde guerre mondiale (2) …
Une condamnation sans équivoque des erreurs et des atrocités passées (3) …
Des réflexions intéressantes sur ce que deviennent certains hommes grisés par le pouvoir (4) …
Et on finit le livre avec plaisir, retrouvant une intrigue peut être un peu tarabiscotée mais bien dans l'air du temps.

(1)
« ils ont donc décidé de se taire et de passer à l'action. Ils ont lancé des fusées de feux d'artifice sur la centrale nucléaire de Biblis, caché des bombes puantes Jans les sex-shops de Heidelberg et Mannheim, mis des bananes dans les pots d'échappement des voitures de police, essayé en vain d'empêcher une course automobile sur le circuit de Hockenheim en faisant des trous dans la piste à l'aide d'explosifs, et abattu un pylône électrique entre Kirchheim et Sandhausen. »

(2)
« En 1945, on n'a plus voulu de moi parce que j'avais été procureur nazi. Et lorsqu'on a fait de nouveau appel aux anciens nazis, c'est moi qui ne voulais plus. Parce que je n'étais plus un ancien nazi? Parce que mes anciens collègues, qui s'apprêtaient à redevenir mes confrères, estimaient qu'il fallait passer l'éponge et que leur attitude me dérangeait? Parce que je ne voulais plus qu'on détermine à ma place ce qu'est la justice et l'injustice? »

(3)
« Nous sommes un peuple où chacun fait son métier, et regardez ou ça nous a menés.
- Vous pensez au Troisième Reich? Si seulement tout le monde s'était contenté de faire son métier!
Mais non, cela ne suffisait pas aux médecins de soigner leurs malades, ils ont aussi voulu faire de l'hygiène raciale. Les instituteurs, au lieu d'apprendre à lire, à écrire et à compter, ont voulu enseigner l'ardeur au combat, les juges ne se sont pas posé la question de savoir ce qui était juste, mais ce qui était utile au peuple et ce que le Führer désirait. Quant aux généraux, leur métier est de livrer des batailles et d'en gagner, et non pas de déporter des Juifs, des Polonais et des Russes. »

(4)
« Les tyrans tuent parce qu'ils veulent te plus grands qu'ils ne le sont, on les tue parce que quelqu'un veut rendre le monde meilleur qu'il n'est. On a pratiqué le meurtre collectif pour préserver les mensonges d'une vie, l'histoire de notre siècle en est pleine.
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