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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'autre chambre de Diane Schmidt - Éditions Envolume - Lu en mars 2019.

Deux femmes, deux histoires très différentes.
La première : Marine.
Marine qui ne s'est jamais sentie femme,
Marine qui est devenue femme à 36 ans.
Une seule et unique fois
Marine qui n'était rien, qui n'avait pas envie.
"Je n'ai rien senti. Ni douleur ni plaisir.
Pas de quoi en faire un plat ou un poème" (page 15)
Marine qui se raconte, ses souffrances, ses cicatrices,
"Mon corps est plein de cicatrices.
Il tire, craque, saigne." (page 19).
Sa vie "glisse, sans larmes ni songes,
comme une lente vague inutile et silencieuse". (page 17).
Marine "ne couche pas avec les hommes.
Je ne couche pas avec les femmes.
Ni avec moi-même.
Je crois que je n'aime pas les gens". (page 19).
Marine se sent laide "A force d'entendre que j'étais laide,
j'ai fini par le croire ;
A force de le croire, je le suis devenue". (page 22).

Le problème de Marine, c'est qu'elle ne s'aime pas
et quand on ne s'aime pas (sans être narcissique) ,
on ne peut pas aimer les autres.

La seconde : Ondine.
Ondine petite fille de 13 ans qui découvre le sexe.
Ondine rejetée par sa famille
"Je n'ai plus le droit de rentrer chez moi.
Je n'ai plus de famille.
Elle n'est pas morte. C'est pire.
Elle ne veut pas de moi.
Me pousse à sortir. Pousse à m'en sortir
J'ai froid.
J'ai mal aux racines" (page 55).
Ondoine qui offre son corps aux hommes
"Plus les fins de mois sont difficiles,
plus les filles sont faciles.
A tous ses désirs je reste docile" (page 77).
Ondine qui n'a pas de chez elle, qui vit au gré
de ses rencontres, d'une chambre à une autre.
"Je vis dans sa chambre,
mais je ne le connais pas.
Je ne demande rien sur le contenu
de ses journées ou de ses sachets
qu'il me fait parfois transporter.
Sa journée commence là où celle des autres se termine.
Ondine se trouve "trop grosse pour être top. Trop typée pour
être actrice. Trop d'accent, trop tatouée, trop piercée, trop maquillée.
Trop et toujours pas assez" page 79).

Deux femmes qui se cherchent, chacune à sa manière,
Deux femmes qui ne se trouveront pas, qui chercheront
encore et encore qui elles sont.

Une belle plume que celle de Diane Schmidt.
Elle est graphiste indépendante à Paris.
L'Autre chambre est son premier roman.



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Il est étrange ce petit livre
Ni poème
Ni prose
Des phrases simples
Et pourtant qui marquent.
Simple mais fort.

Et puis une mise en page
Soignée
Élégante
Un beau papier
Et les illustrations qu'on a envie de colorier

Alors je les ai colorées,
(que l'auteur me pardonne)
Marine,
Ondine,
Par petites touches,
comme sur la couverture
Peut-être pour essayer de rendre le récit moins sombre.
Ou juste exorciser l'histoire et ce qu'il y a dans mon cœur.

Merci aux éditions Envolume pour la découverte.
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Un texte à la forme originale, qui donne la parole à deux femmes. Pas vraiment d'analyse des situations, pas de dialogues, essentiellement le ressenti des protagonistes sur un vécu difficile , voir sordide, on commence par l'une , on suit l'autre puis une troisième partie dit leur rencontre. C'est noir, ça rape , pas facile d'adhérer aux personnages vu le choix d'écriture ce qui n'empêche pas d'être "attrapé" par le texte.

Un très court roman qui ne laisse pas indifférent.

Un joli livre format poche, papier, mise en page, graphisme tout est fait pour en faire un bel objet mais pas que, ces choix "amplifient" le texte.
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Ne vous fiez pas à sa couverture délicate et fleurie, débordant de sensualité, et entièrement réalisée par l'autrice (qui est aussi graphiste). L'autre chambre, court roman en vers livres, est un récit sombre, dans lequel s'entremêlent des voix de femmes blessées.

Marine n'a jamais connu d'hommes. À l'aube de ses 36 ans, emmurée dans sa solitude, elle décide enfin de céder à l'un d'eux, anonyme choisi par défaut sur un site de rencontre. Ondine, elle, si jeune encore, n'ignore plus rien des hommes. Elle connaît les regards avides et les étreintes appuyées. Tour à tour, d'une langue aussi abrupte que poétique, elles confient leurs tourments au lecteur et racontent le poids de la société qui impose une conduite coulée d'un même moule. À la fois intime et social, ce récit aborde les thèmes de la famille dysfonctionnelle ou de l'hypersexualisation du corps.

« À force d'entendre que j'étais laide,
J'ai fini par le croire ;
À force de le croire, je le suis devenue »
Voilà l'une des petites phrases assassines qui ponctue le récit. Tout en ambivalence entre violence et douceur, Diane Schmidt propose un texte mélodique qui traduit la souffrance universelle des femmes. Si j'ai aimé la langue travaillée et le rythme du texte, il m'a manqué un aboutissement narratif pour suivre jusqu'au bout le parcours de Marine et Ondine, aussi antinomiques que complices. C'est un curieux petit objet littéraire qui attire l'attention, qui se feuillette et se relit. N'hésitez pas à tenter l'expérience !
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L'histoire de 2 femmes, écrite sous forme poétique, que tout oppose, liées par cette chambre,
2 vécus différents, c'est parfois violent, souvent émouvant, percutant.
Cette souffrance de par et d'autre m'a chamboulé, dérangé.
C'est très bien écrit, c'est trop court.
Le graphisme de la couverture et de l'intérieur est juste magnifique
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