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3,35

sur 225 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman parle du silence après la shoah, du silence dans les familles, du silence dans certains lieux, certaines villes. Il traite aussi de l'impossibilité pour certains de parler, de raconter et de vivre à tout prix, de poursuivre, de mettre au monde de nouvelles générations. Beaucoup de livre traite de la biographie d'une personne revenue ou non des camps, de famille détruite. Malgré cela, toutes les histoires sont différentes, ce roman ne fait pas exception, il m'a touché et le silence y est prégnant.
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J'ai lu d'une traite ce témoignage très émouvant construit autour d'un dilemme d'une gravité extrême : "vivre sans ses enfants, ou mourir avec eux ?"
L'histoire familiale de la narratrice s'inscrit dans la Grande Histoire. Elle se lance dans une quête de la vérité, tout en redoutant de découvrir le secret qui entoure la mort de sa tante Salomé. Certains fragments sont au passé, d'autres au présent, instantanés noirs et blancs ou sépia que la narratrice dispose à la manière d'un puzzle, pour reconstituer les épisodes tragiques vécus par ses aïeux.
Ce qu'elle découvre est bouleversant, on ne peut qu'être touché par les questions soulevées, qui n'attendent aucune réponse, et par le ton juste de l'auteure.
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L'auteur en mettant au monde sa fille qu'elle prénomme Salomé à la demande de sa mère part à la recherche de l'histoire de sa famille et du destin cruelle de Salomé morte en déportation en Lituanie pendant la seconde guerre mondiale. Un livre qui se lit très vite et très bien écrit. Un beau témoignage.
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Touchant, poignant, traumatisant .....une histoire comme tant d'autres... car ils ont été nombreux ceux qui ont du "choisir de vivre"....

j'ai lu des critiques décevantes de cet ouvrage : certainement des personnes qui n'ont pas compris et encore moins vécu cet enfer que l'on a destiné aux juifs...
la moitié de ma famille est morte dans ces camps....
je me souviens des silences pesants de mon arrière grand mère et de son visage sans âge et sans larme comme si tout avait été dit, tout avait été souffert et enduré,..... il ne restait plus rien qu'un fil de vie à transmettre
Comme ce livre qui est aussi, par dessus tout, une ode à la vie.
Quoi de plus beau que la vie.... on ne le sait pas assez..
je crois
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J'ai lu La Réparation alors que j'étais couchée avec un mauvais rhume, accablée par des problèmes familiaux prenant leur source dans la Shoah qui, plus de 60 ans après les faits, m'écrase encore de tout son poids. C'est dire si ce livre de Colombe Schneck, faisant revivre l'histoire de sa famille, a su trouver un écho en moi, j'avais presque l'impression qu'elle me le chuchotait à l'oreille.
Lorsqu'elle prénomme sa fille Salomé, Colombe se souvient que sa mère lui avait demandé, des années plus tôt, de l'appeler ainsi, du nom d'une petite cousine disparue pendant la guerre. Réalisant qu'elle ne sait rien de cette première Salomé, dont elle n'a qu'une photo, l'auteur va alors reconstituer son histoire, faire revivre trois soeurs (dont l'une est sa grand-mère) au tempérament bien trempé, partir sur leurs traces en Lituanie, enquêter sur le ghetto de Kovno, interroger les derniers témoins d'Amérique ou d'Israël. Il y a un peu du Choix de Sophie dans ce récit dont la démarche m'a aussi rappelé, mais dans une moindre mesure, l'extraordinaire Les Disparus de Daniel Mendelshonn. Mais ce qui m'a frappée en plein coeur, ce sont les personnages des grandes-tantes de l'auteur, qui survivant à la déportation, y ayant chacune laissé un mari et un enfant, ont choisi la vie, vécu une nouvelle histoire d'amour, recréé une famille, profité de tout ce qui leur était donné. Une formidable leçon, un livre vrai, beau et bouleversant.
La Réparation, Colombe Schneck, Grasset
Lien : https://bcommebouquiner.com
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Un livre prenant sur la shoah - une histoire très personnelle. Toutes les personnes qui ont des enfants se poseront la question - et moi qu'aurais je fais.
Un livre qui doit être lu.

Le livre en lui même est d'une construction classique, ou l'on suit l'auteur dans se recherche du passé - de nos jours - et de l'histoire reconstitué de l'époque passé.

C'est un livre sur les choix, une livre sur l'oubli, un livre les secrets familiaux, un livre sur la vie.

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Quand Colombe Schneck était enceinte de son premier enfant, sa mère lui a demandé "Si tu as une fille, tu pourrais lui donner en deuxième prénom Salomé ? C'était celui de ma cousine dont il ne reste rien." Pourquoi pas, a-t-elle répondu sans y faire plus attention. Elle a eu un garçon. Puis sa mère est morte. Puis elle a eu une fille que, sur les conseils d'une amie, elle a prénommée Salomé. Puis elle s'est souvenue de la demande de sa mère.

C'est à ce moment là que Colombe Schneck a commencé à s'interroger sur le sort de la famille de la mère de sa mère, des Juifs de Lituanie dont une partie ont disparu pendant la guerre. Ont survécu les deux soeurs et le frère de la grand-mère. Les autres, mère, maris, enfants -dont la petite Salomé- ont été assassinés par les nazis.

Colombe Schneck interroge ses proches, parents des survivants, aux Etats-Unis et en Israël. Elle fait le voyage en Lituanie dans la ville d'où est originaire cette branche de sa famille, dans celle où ils ont été internés au ghetto. Tout ceci est intéressant mais ce que j'ai le plus apprécié dans sa démarche ce sont les questions qui en émergent.

Quel héritage les rescapés de la shoah transmettent-ils à leurs enfants ? ("Etre Juif c'est avoir peur", disait la mère de Colombe Schneck).

Et une question que doivent se poser la plupart des parents -pas seulement les mères juives- à un moment : comment survivre à la mort de ses enfants ou : vaut-il mieux mourir avec ses enfants ou leur survivre ? C'est en tout cas quelque chose qui m'a travaillée quand les miens étaient petits et que j'ai réussi à mettre à distance quand ils ont grandi. le résultat est donc un ouvrage qui me touche énormément et dont j'ai lu une bonne partie les larmes aux yeux mais en même temps c'est un livre porteur d'espoir parce qu'il met l'accent sur la force de la vie malgré tout.

Enfin j'ai beaucoup aimé ce que j'ai découvert de Colombe Schneck. L'auteure se met en scène dans son ouvrage. Se présentant dans ses relations avec sa mère et sa grand-mère, essayant de comprendre pourquoi elle s'est intéressée si tardivement à cette histoire de sa famille, elle jette un regard critique plutôt sévère sur ses agissements, avec une pointe d'auto dérision. C'est une écrivaine que je ne connaissais pas du tout et je pense que je vais maintenant m'intéresser à ses oeuvres précédentes.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Il suffit parfois d'un détail pour que tout bascule. Pour Colombe Schneck, cela a été Salomé. Salomé, sa fille, qui a déclenché tout un processus pour savoir ce qu'il était advenu de sa famille au cours de la terrible décennie 1940.

Colombe a entendu d'une oreille distraite sa mère lui demander un jour d'appeler sa fille Salomé le jour où elle en aurait une. Ce n'est que plus tard que l'auteure a compris tout ce qui se cachait derrière cette demande.

A l'origine, cela se passait en Lituanie. Les juifs et les non-juifs vivaient en bonne intelligence, même s'il y avait des quotas dans les universités et que les deux communautés ne fréquentaient pas les mêmes lieux. Et puis il y a eu les nazis et là, pas besoin de vous faire un dessin, les choses se sont nettement gâtées.

Colombe Schneck nous fait part de son chemin personnel pour découvrir ce qui était arrivé à son arrière-grand-mère, à ses grandes-tantes et à leurs enfants, dont Salomé, morte à trois ans. C'est donc le récit de cette famille qui nous est exposé. Un récit tragique, évidemment. Il y a les morts et les survivants, l'incompréhension entre ceux qui ont choisi de vivre et ceux qui n'arrivent pas à oublier.

Ce qui est particulièrement intéressant dans ce cas, à mon sens, c'est la formation en étoile qui apparaît. Chaque destinée a pris un chemin différent, en Allemagne ou à Paris, et une accumulation de non-dits font que Colombe doit remonter la piste de chacun des protagonistes jusqu'au coeur de cette étoile, le lieu où tout a basculé, afin de prendre la pleine mesure de l'histoire de sa famille.

Comme tous les témoignages de ce genre, que cela concerne la Solution finale ou autre, on est pris aux tripes, tour à tour révoltés et accablés. Mais il en faut des récits comme ça, pour ne pas oublier.
Lien : https://lejardindenatiora.wo..
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Oui, encore un livre sur...Mais écrit par une descendante qui ne se sentait pas vraiment en demande d'explications sur l'histoire de sa famille. Et puis arrive la prise de conscience avec sa maternité. Quel est l'héritage de ses enfants ?J'ai aimé ce livre pour l'émotion, pour le choix résolu et assumé de la vie. Et quel choix ! Je crois que je vais m'intéresser aussi à ce qui s'est passé dans les pays proches de l'Union soviétique.
Bien sûr, il n'est pas parfait. On se perd un peu dans les personnages au début et on est tenté de traiter l'auteur de petite fille gâtée. Mais ce qui compte, c'est ce qui reste.
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Salomé, l'histoire d'une petite fille morte pendant la guerre 39-45, mais aussi une petite fille qui est bien vivante puisqu'enfant de Colombe Schneck.

Des morts à Auschwitz, des morts dans les camps de Lituanie.

Des morts dont la famille a tu l'histoire, la souffrance en cachant tous les éléments.

Cette période de l'histoire, 39-45, m'a toujours intéressée, du plus loin que je me souvienne. Entre horreur et fascination. Et ce n'est pas fini. Dès que je peux, je lis des livres sur ce qui s'est passé, comment ont vécu ceux qui ont souffert de cette période, de l'internement, de la séparation.

Sans faire d'amalgame, cela peut trouver un écho à ce qui peut se passer actuellement et cette peur qui peut nous tarauder lorsque la poussée de l'extrême droite est aussi poussée en Europe. Il semblerait que les gens n'ont rien compris, qu'il y a un sacré retour en arrière. Pourtant, à l'école, cette période est assez poussée. Mais il semblerait que le devoir de mémoire, au sein des familles, ne se fait plus.

La réparation est une (auto)biographie. Colombe Schneck, part sur les traces de ce passé qui lui a été tu. Elle va tenter de savoir, en interrogeant sa famille, des histoires, ce qui a pu arriver à son arrière grand-mère et ses cousins, morts dans les camps, et en particulier sur cette petite fille, Salomé, qui porte le nom de sa fille.

La réparation est l'histoire des Juifs de Lituanie. Sous le joug des Russes et également persécutés par les nazis. Les Juifs de Lituanie ont, eux aussi, connu l'antisémitisme avec les quotas.

Réparer le mal fait par les Allemands. Ne pas en parler pour ajouter à la tristesse. Prendre sur soi la douleur alors que des femmes, jeunes, ont préféré vivre et laisser mourir leurs enfants. Elles connaissaient le sort réservé aux plus jeunes, aux personnages âgées.

Tout faire pour éviter de se souvenir de l'horreur vécue. Il faut également que la famille ne sachent. Les enfants qui suivent ne doivent manquer de rien au niveau matériel, mais ils manqueront de l'essentiel, l'amour d'une mère car elle ne leur montrera pas. A-t-elle peur d'être séparée d'eux, de prendre une décision irrévocable ?

Il semblerait que pour certains Juifs le devoir de mémoire soit trop lourd à porter, à supporter.

Colombe Schneck nous entraîne sur les pas de sa famille. Une famille dont elle a entendu parler. Une famille dont elle ne s'est pas préoccupée pendant très longtemps. Mais le passé est trop lourd à porter lorsque l'on est une maman. Pourquoi toujours cette peur diffuse de voir son enfant mourir et de survivre. A quoi est-ce dû ? Elle arrivera à faire la lumière. Cela lui permettra de grandir et de ne plus sentir cette culpabilité latente. Une culpabilité ressentie par sa grand-mère et sa mère. Elle veut qu'elles reposent en paix, leur démontrer qu'il ne fallait pas qu'elles se sentent coupables de ce destin, de cette période de l'histoire qu'elles ont été obligées de subir.

Les mots sont forts, durs, mais on ne tombe pas dans le mélodrame. C'est l'histoire avec toute son horreur. Mais c'est également une leçon de courage pour ces hommes et femmes qui ont survécu. C'est également un beau message d'espoir.

Un petit livre des Editions J'ai Lu que je remercie. Il ne suffit pas de beaucoup de pages pour tout raconter, tout avouer et prendre le lecteur à la gorge.

Par contre, je ne sais pas si ces enfants, même jeunes, n'ont jamais rien ressenti durant ces périodes, même si les parents ne montraient rien de ce qui arrivait. Les enfants sont sensibles et même s'ils ne comprennent pas tout, ils ont bien dû se rendre compte que rien n'allait.
Lien : http://jelistulisillit.wordp..
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