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EAN : 9782246788942
224 pages
Grasset (22/08/2012)
3.35/5   225 notes
Résumé :


« Je me suis d'abord trompée.
Je me disais c'est trop facile, tu portes des sandales dorées, tu te complais dans des histoires d'amour impossible, tu aimes les bains dans la Méditerranée et tu crois qu'une fille comme toi peut écrire sur la Shoah ? Car c'est bien de cela qu'il s'agit. La petite Salomé, dont ma fille a hérité du beau prénom, mon arrière grand-mère, mes oncles et tantes, mes cousins, vivaient en Lituanie avant la guerre. Ils app... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (64) Voir plus Ajouter une critique
3,35

sur 225 notes
--- ABANDON ---

Quand un auteur est en mal d'inspiration, il peut toujours parler de lui, de sa famille. Si ses ancêtres ont souffert, été martyrs de l'Histoire, voilà une raison supplémentaire pour se regarder le nombril, se trouver différent, et donc intéressant. Un prétexte pour prétendre apporter sa contribution à L Histoire.

Les ouvrages de qualité sur la Shoah abondent, plus ou moins romancés, écrits par des victimes, leurs descendants, et/ou des historiens. Pour moi, celui-ci est très loin d'en faire partie. Trop égocentrique, futile, vide, et construit de manière confuse, saturé de répétitions.

Que dire de la quatrième de couverture racoleuse qui promet une révélation fracassante, sur un secret de famille, bien sûr : "Dans ce roman-vrai, C.S. remonte le temps et fouille les mémoires. Jusqu'à la découverte d'une vérité bouleversante."

J'abandonne à la moitié...
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La narratrice est enceinte quand sa mère lui demande d'appeler sa fille du prénom de Salomé si elle accouche d'une fille. Surprise, elle va essayer de savoir ce que ce prénom représente pour sa mère. Elle va enquêter sur sa famille d'origine lituanienne et juive et sur ce dont on évite de parler. En 1943, Mary, l'arrière-grand-mère de la narratrice et deux de ses petits-enfants, Salomé et Kalman, ont été arrêtés dans le ghetto, conduits en camp de concentration et tués. Les mères de Salomé et Kalman ont survécu et ont pu se reconstruire après la guerre. La narratrice va mener une vraie enquête en Europe pour interroger sa famille plus ou moins proche.

Moi qui lis beaucoup de romans sur la Seconde Guerre Mondiale et la déportation, j'étais curieuse de découvrir ce livre qui aborde ce thème et celui des secrets de famille.
J'ai été malheureusement déçue par ce livre tout d'abord à cause de sa construction qui ressemble plus à une accumulation de chapitres consacrés chacun à un membre de la famille et aux secrets que celui-ci connaît. Cela fait un peu catalogue à mon avis et mon intérêt s'est vite émoussé. J'ai d'ailleurs failli arrêter ma lecture en cours de route tant je trouvais cela ennuyeux.
D'autre part, l'auteur nous dresse un arbre généalogique de sa grande famille mais on est vite perdus tant celle-ci est complexe et ramifiée, un arbre généalogique n'aurait pas été de trop ici.
Ce livre ne m'a donc pas convaincue et je me demande si écrit sous une forme plus romancée, je n'aurais pas été davantage séduite.
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Colombe Schneck est née à Paris en 1966 dans une famille plutôt aisée. Bien qu'elle connaisse ses origines juives lithuaniennes, elle ne ressent ni l'envie ni le besoin d'en apprendre les détails, de mettre des noms sur des visages entrevus sur des photos, de compléter une généalogie obscure. Des années plus tard, il suffira d'un prénom pour qu'enfin elle se penche sur la question.
En 2003 naît Salomé, sa fille. Bien après sa venue au monde, elle se souvient que sa mère, Hélène, lui avait soufflé ce prénom, évoquant à demi-mot que ce dernier avait été porté par sa petite cousine âgée de six ans à peine, gazée à Auchwitz.
Un prénom qui ressurgit du passé, l'angoisse de le faire peser sur sa propre descendance, le désir de remonter le temps pour découvrir la vérité, le sort délivré à Salomé Bernstein morte en 1943 et les histoires de sa mère Raya, de sa tante Macha... Alors que la mère et la grand-mère de l'auteure se sont éteintes, savoir devient pour elle une nécessité, un devoir de mémoire.
Débute alors une véritable investigation journalistique. L'auteure part à la rencontre de ses cousins aux Etats-Unis, en Israël, en Lithuanie. Elle étudie les archives photographiques, lit la correspondance, recueille leurs témoignages et reconstitue ainsi les pièces manquantes, les zones d'ombres. L'histoire des siens se tissent progressivement ; le ghetto de Kvono, l'effroyable sélection – les camps ou la mort –, le destin des mères et des enfants, le sacrifice, l'indicible choix, une vérité bouleversante.
Un ouvrage sur la mémoire, la vie, le bienfait de la transmission, la culpabilité. Mais, comme le précise l'auteure elle-même au commencement, il est difficile de parler de la Shoah, surtout lorsqu'on vit confortablement aimant les plaisirs futiles. Elle s'est en effet attelée à une délicate entreprise en posant des mots sur son histoire familiale. Si on ne peut pas mettre en doute la sincérité de sa démarche, on sent des hésitations, de la pudeur, de la retenue. Une sensation d'inabouti fragilise le texte au thème pourtant fort en émotion. La forme se trouve alors quelque peu chahutée : une accumulation de répétitions, un manque d'organisation dans les propos et une écriture trop journalistique desservent la lecture.

Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Avec La réparation, Colombe Schneck dévoile un lourd secret familial dont la teneur n'est pas rappeler le choix de Sophie. Puisqu'il s'agit des siens, la romancière a décidé de s'impliquer, de raconter son enquête par le menu et notamment comment elle a réussi à passer outre les tabous et l'oubli volontaire des témoins et rescapés de cette période tragique. le contexte est celui d'un ghetto juif en Lituanie, liquidé en quasi totalité par les allemands. Colette Schneck, pour des raisons personnelles, s'attache en particulier au destin d'une petite fille prénommée Salomé, sacrifiée sur l'autel de la barbarie, comme tant d'autres. On sent bien la volonté d'être pudique, de dire les choses sans trémolos dans l'écriture, avec l'évidence des faits avérés. Cela donne un livre dont le style est celui d'un reportage, proche par le ton d'un documentaire de cinéma ou de télévision. Il ne s'agit pas de remettre en question la sincérité ou le courage de Colombe Schneck. Mais de s'interroger sur la façon dont un écrivain se "met en scène" dans cette reconstitution. le sujet est difficile, triste euphémisme, et l'auteure ne trouve pas, du moins pas toujours, l'équilibre entre la retenue et l'émotion. D'autant plus que la multitude de personnages, avec leur descendance, contribue à égarer un lecteur qui a le sentiment étrange d'être parfois pris au piège de la compassion forcée.
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L'histoire de la « Réparation » n'est pas très originale. On a malheureusement déjà lu de très nombreux romans sur la Shoah et les répercussions sur ceux qui en ont miraculeusement survécu, sur leurs enfants et maintenant leurs petits-enfants. A chaque fois, ces récits témoignent douloureusement de la difficulté, ou plutôt, de l'impossibilité de raconter, de dire l'indicible. Alors, en lieu et place de mots, ils transmettent, avec leur silence, des maux bien lourds à porter pour la famille qui hésite entre culpabilité et poids du non-dit.
C'est donc un secret de famille, lié la mort de la petite Salomé, fille de la soeur de sa grand-mère, que Colombe Schneck tente d'éclaircir. Pour cela, il lui faudra faire parler les rares témoins encore vivants et revenir sur la terre de ses ancêtres, quelque part en Lituanie.
Au fur et à mesure de ses découvertes, on fait la connaissance de Ginda, Raya et Macha, respectivement grand-mère et grands-tantes de l'auteur, de leurs trajectoires tragiques sous le joug nazi. Autant le dire tout net, c'est la partie la plus réussite de ce livre, tant ces femmes sont, chacune à leur façon, lumineuses, chaleureuses, généreuses, courageuses et fortes. du coup, la manière nombriliste dont l'auteur se met en scène nous la rend aussi insupportable qu'inintéressante. de plus, son écriture, plus proche de notes de reportages que d'un vrai travail littéraire, renforcées par d'abondantes répétitions finissent définitivement par agacer. N'est pas Daniel Mendelsohn qui veut ! Si les éditeurs ne font pas plus travailler leurs auteurs que cela, leurs lecteurs termineront par retourner vers les valeurs sûres comme Styron et son « Choix de Sophie ». Quel bonheur cela aurait pu être si Colombe Schneck avait été, un tant soit peu, à la hauteur de ses disparues.
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critiques presse (4)
Lexpress
18 octobre 2012
La Réparation, "roman vrai", dont l'honnêteté et la teneur toucheront les plus réfractaires à la patte de l'auteur de "Val de Grâce."
Lire la critique sur le site : Lexpress
Bibliobs
07 septembre 2012
Journaliste et écrivain, Colombe Schneck se lance dans une enquête qui évoque la démarche - en plus elliptique, plus concise - utilisée par Daniel Mendelsohn dans «les Disparus». [...] L'auteur se documente. Elle se rend aux Etats-Unis, en Israël, en Lituanie, interroge les descendants des rescapés. Elle finit par découvrir ce qu'elle cherche, une vérité inavouable, un secret tragique. On ne devient pas journaliste par hasard.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
28 août 2012
Colombe Schneck […] semble un peu engluée dans son projet, si respectable soit-il, qui semble la dépasser.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LePoint
23 juillet 2012
Dans La réparation, Colombe Schneck remonte l'écheveau du passé familial pour comprendre l'histoire que sa fille porte, malgré elle, en héritage.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Qu'est-ce qu'il y a de juif en moi ? (...) J'ai peur. J'ai tout le temps peur qu'il arrive quelque chose à mes enfants, je ne suis pas croyante mais tous les soirs je m'endors en priant, pitié qu'il ne leur arrive rien. S'il leur arrivait quelque chose, je mourrais. (p. 65-66)
[Heum... N'est-ce pas la terreur de la plupart des mères, quels que soient leur religion, leurs origines, le passé de leurs ancêtres ??]
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Colombe Schneck ne voulais pas écrire cette histoire parce que " trop douloureuse " mais,, à un moment donné, elle n'a plus eu le choix.
C'est ainsi que " La réparation " a vu le jour.
Etant enceinte, sa mère lui avait proposé : " Si c'est une fille, tu pourrais lui donner en deuxième prénom ; Salomé ? "
Ce livre retrace sa quête dans la recherche du funeste sort de Salomé dont " il ne reste rien, même pas une photo ", lui avait dit sa mère.
Peu à peu nous découvrons ce qu'il s'est passé dans le ghetto de Kovno en Lituanie, et ce jour du 26 octobre 1943, lors de la deuxième " sélection ".
Il est alors question du camp de Klooga en Estonie et du Sthutoff en Pologne.
C'est ce jour là que certain ont choisis le chemin de la mort pour que d'autres puissent vivre. Ainsi ,Salomé ,la petite fille, a été emmenée du " mauvais côté ".
Malgré toutes les douleurs et les réticences l'auteure a voulu aller jusqu'au bout de ses recherches et a découvert " le secret " de Salomé. Elle a pu ainsi ,enfin en faire le deuil.
Un livre plein d'émotions,pouvant servir de témoignage.
A lire absolument.
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Comment on-t-elles accepté cela ? Comment on-t-elles accepté cela ?
Raya, sa petite-fille à la main ou peut-être dans ses bras, Macha, son tout petit garçon sans les bras, c'est ainsi que je tenais mes enfants quand ils étaient petits et que nous étions dans un endroit étranger, serrés le plus fort possible dans mes bras. Macha et Raya n'ont décidé de rien, ce n'était qu'un réflexe de survie. Mary, leur mère, avait choisi : ses deux filles Raya et Macha, qui avaient à peine trente ans, devaient vivre, avoir d'autres enfants, construire l'avenir.
Macha et Raya ont été déportées, ont survécu, se sont remariées, elles ont eu de nouveaux enfants. Ce ne sont pas des choses pour lesquelles il y a des mots, pour lesquelles on peut se dire, qu'aurais-je fait à leur place ?
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Le prénom de Salomé, la fille de Raya, je ne l'avais jamais entendu. Quand le 1er février 2003, ma fille Salomé est née, Ginda avait quatre-vingt-dix-huit ans, elle était dans la détresse d'avoir perdu sa fille Hélène. Elle est venue embrasser son arrière-petite fille. Salomé criait. Ginda ne semblait pas entendre. Elle la trouvait ravissante malgré ses pleurs. Je n'ai pas interrogé Ginda sur Salomé, la première Salomé, sur ses soeurs Raya et Macha. Ginda aurait peut-être été enfin prête, c'était le moment où jamais, le moment de ce qui aurait pu ressembler à une réparation. Une nouvelle Salomé venait de naître, elle hurlait, elle était ravissante, elle était vivante.
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Elle a quatre-vingt-douze ans, elle joue à cache-cache avec mon fils qui en a trois. Elle rit, elle rit, elle ne peut pas s'arrêter. Elle ne paraît jamais fatiguée, je lui fais traverser le jardin du Luxembourg, je ne me rends pas compte qu'elle peine. Nous nous asseyons à une terrasse de café, elle commande un Schweppes. Elle m'avoue : "Je suis épuisée." Je la ramène en taxi. J'ai honte, je la croyais indestructible.
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Vidéo de Colombe Schneck
Colombe Schneck vous présente son ouvrage "Deux petites bourgeoises" aux éditions Stock.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2526569/colombe-schneck-deux-petites-bourgeoises
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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