La confusion des sexes

Si l'on garde un peu de raison critique ou, à défaut, de bon sens, on s'étonnera de voir nos socialistes faire de la différence des sexes un critère là où elle n'a rien à faire (parité, conquête et exercice du pouvoir) et vouloir l'effacer là où elle est structurante (sphère privée, famille). Visant à réduire les discriminations, on désexualise les institutions (mariage, procréation), et à l'inverse on sexualise le langage (féminisation des noms de fonction, transmission du patronyme).

Il n'y a là que l'illustration d'un théorème anthropologique fondamental : moins il y a de loi symbolique, plus il y a de règles juridiques. Par un usage pervers de la règle, les lois qui régissent la vie sexuelle sous le socialisme, ..., expriment des représentations et des fantasmes qu'un individu ou d'une catégorie cherchent à valider en norme sociale commune. Il en résulte que la différence de sexes, Loi structurant symboliquement l'ordre social, fait place au communautarisme imaginaire qui anomise et atomise notre société....Les partis, droite et gauche confondues, jouent à l'enfant tout puissant. Maniant une sorte de télécommande législative, un jour il décide de l'orthographe (réforme Rocard) ou du sexe des mots (circulaire Jospin); le lendemain de la transmission du nom aux enfants (loi Gouze); le surlendemain des frontières des opinions licites ou punissables (loi Gayssot, loi Nouchet sur les propos "homophobes") ou des comportements sexuels permis ou interdits (trois lois sur le harcèlement sexuel); un autre jour c'est la définition de la famille qui éveille leur verve réformatrice (Pacs):; un autre encore la définition du mariage (propositions de loi sur le mariage entre personnes de même sexe)...Fâcheux zapping...des mesures qui façonnent pour des générations des individus symboliquement modifiés.