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EAN : 9782070349289
544 pages
Gallimard (31/01/2008)
3.6/5   198 notes
Résumé :
Trente mois durant, de janvier 1960 au 4 août 1962, ils formèrent le couple le plus improbable : la déesse du sexe et le psychanalyste freudien. Elle lui avait donné comme mission de l'aider à se lever, de l'aider à jouer au cinéma, de l'aider à aimer, de l'aider à ne pas mourir. Il s'était donné comme mission de l'entourer d'amour, de famille, de sens, comme un enfant en détresse. Il voulut être comme sa peau, mais pour avoir été la dernière personne à l'avoir vue ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
3,6

sur 198 notes
A la mort de Marilyn, Ralph Greeson, son psychanalyste qui avait partagé avec elle trente mois de constante recherche autour de ses angoisses à elle, entré par effraction chez elle, déclare au téléphone : C'est un suicide.
Puis il revient sur ses propos, et la raison réside sans doute en ce qu'il savait que l'appartement de sa patiente était sur écoute.

“Qui a tué Marilyn?”
n'est pas vraiment une question, nous dit Michel Schneider dans une longue étude sur l'actrice aussi tendre que ( fausse )blonde.
La question est plutôt : Qu'est ce qui a tué Marilyn? le cinéma, la maladie mentale, la psychanalyse, l'argent, la politique?

Le cinema, alors qu'elle arrivait toujours en retard ou refusait comme la grande star qu'elle est , de tourner? Où elle ne se faisait pas que des amis?
La maladie mentale, qu'elle tient de sa mère, les médicaments qu'elle additionne de façon plus que dangereuse et qu'elle mélange à l'alcool?

La psychanalyse, surtout quand on sait que Greeson, son dernier psychanalyste, formé à Vienne par Freud, ayant réfléchi au phénomène du transfert, est parti plusieurs mois , la laissant désemparée? Greeson sur lequel la rumeur s'acharnera, car les liens entre eux dépassaient ceux d'une cure normale.
“ Elle était devenue mon enfant, ma douleur, ma soeur, ma déraison” , avoue-t-il à l'enquêteur.

L'argent, qu'elle donnait à tous ceux qui gravitaient autour d'elle, une des manières de se faire aimer, elle qui était crucifiée à chaque histoire d'amour, dont les plus connues: Franck Sinatra, Arthur Miller,Yves Montand, John Kennedy, qui rompt avec elle juste après son “happy birthday, Mister President” ( ele était nue sous une robe transparente, cousue sur elle, qui avait coûté six mille dollars, et marchait comme une geisha entravée avant d'arriver devant le micro) L'argent, qu'elle dépensait en allant voir à Londres Anna Freud?

Enfin, la politique ? John rompt avec elle pour faire taire les bruits sur leur liaison, Bobby , de même.

Inutile de supputer, le livre “ Marilyn, dernières séances “ parle plus de sa psychanalyse ( inventée par l'auteur lui-même psychanalyste), de ses contrats cinématographiques, de ses nombreux contacts et de ses difficultés à vivre que des raisons de son décès en août 1962.

de plus, une masse de documents ont été détruits, tout simplement.

Une volonté affichée de mélanger les dates, de nous perdre dans les détails, de présenter cet amour de femme fragile non pas de façon chronologique, mais complètement désordre, m'ont cependant un peu lassée.

LC Thématique juillet : un prénom dans le titre
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Bon, autant le dire d'entrée, je suis une vraie « fan » de Marilyn, mais pas la star fabriquée par Hollywood, hein, non, la vraie Marilyn, Norma Jean, l'enfant fragile en manque d'amour qu'elle a toujours été. J'ai déjà lu nombres d'ouvrages qui lui ont été consacré sans jamais avoir été vraiment convaincue. Mais ce livre-là m'a paru être à la fois très honnête, sans parti pris et surtout sans jugement à l'emporte-pièce sur la vie et les agissements des uns et des autres.

Basé sur des témoignages, ce livre (prix interallié 2006) retrace les 30 derniers mois de la vie de Marilyn Monroe vus au travers du prisme de « La Psychanalyse ». Finalement Marilyn n'est pas vraiment le seul élément central. Elle dispute le premier rôle avec cette fameuse psychanalyse "freudienne". le rôle que cette dernière a pu jouer dans le destin malheureux de l'actrice et son échec retentissant, ou plutôt, l'échec de son dernier psychanalyste, Ralph Greenson, impuissant à enrayer la machine infernale et la spirale descendante que prenait la trajectoire de Marilyn, est bien mis en lumière ici.

Dans cette biographie fictive ante-chronologique, où s'entrecoupe, séances de psychanalyse, fragments de déroulement des tournages, flashbacks sur l'enfance de Marilyn et rencontres avec des amis, l'auteur essaye d'imaginer ce qu'ont pu être les derniers moments de la star aux deux facettes : D'un côté, le Mythe, l'objet, la bombe sexuelle monté de toute pièce par le « star system » du Cinéma hollywoodien et de l'autre la femme-enfant, noyée dans sa quête existentielle d'elle-même au milieu de ses peurs et ses angoisses étouffantes.

D'aucun dénonceront la longueur du livre (560 pages) ; certes c'est long, mais il ne relate pas seulement la vie de l'actrice ; il analyse aussi l'échec encaissé par Greenson et sa tentative de « sauvetage » par l'analyse en « innovant » en la matière (elle était avant tout un « cobaye » à ce niveau-là). Et cela ne se fait pas en un chapitre ! Pour ma part, j'ai mis un peu de temps à le lire car j'avais besoin de pause pour oxygéner ma lecture, car je « souffrait » véritablement avec Marilyn. Et je ressentais presque réellement ses angoisses, ses peurs, l'inévitable déchéance « annoncée » de par sa dépendance pharmaceutique et affective. C'est dire si ce roman semble « réaliste » !! Je me suis prise plusieurs fois à m'égarer et prendre cela pour une véritable biographie…

Greenson m'est apparu par contre, assez froid et très calculateur au travers du récit malgré l'évident trouble qu'il a ressenti à traiter cette si célèbre icône, nouant une telle relation fusionnelle à la limite de la « rupture » entre eux qu'on ne sait plus très bien qui était dépendant de qui. Celle-ci s'est instaurée au fil des mois, les séances devenant quotidiennes, puis bi, tri voire quadra-quotidiennes. Sans compter le fait que Marilyn était « intégrée » à la famille de son psychanalyste de façon inconditionnelle et le voyait donc y compris le soir et les weekends….

Cet « envahissement », cet « investissement » dans la vie de l'actrice se fait d'ailleurs à tous les niveaux, aussi bien professionnel que personnel, faisant intrusion même dans ses rapports à l'argent ; Greenson en « profitant » pour assoir son autorité en tant que médecin auprès des maisons de productions cinématographiques comme la Fox par exemple où il décroche des « contrats » pour « soutien psychologique » aux acteurs durant leur tournage. L'emprise des uns sur les autres et inversement est total.
On voit bien toute l'importance et le pouvoir qu'avait, aux États-Unis, dans les années 50/60, la psychanalyse sur le monde du Cinéma y compris à New-York et pas seulement à Hollywood.

Marylin, est suivie d'abord par Marianne Kris à New-York, puis Greenson à Los Angeles et même Anna Freud (fille de Sigmund) en Angleterre lors de ses tournages. On assiste ainsi au tournage des « Désaxés » (The Misfits) son avant-dernier film et à l'amorce de « quelque chose doit craquer » qu'elle ne finira jamais. le lent et difficile calvaire des tournages où elle arrive systématiquement en retard et quitte les plateaux régulièrement pour se rendre en analyse.

Quand survient la mort de Marilyn, l'auteur ne s'attarde pas vraiment sur ce qui s'y est réellement passé mais les Kennedy n'y sont pas véritablement mis en cause, si ce n'est par la suite d'avoir cherché à effacer toutes les preuves de leurs liens avec l'actrice.

Greenson y est beaucoup plus mis sur la sellette (ainsi que le médecin généraliste) pour son laxisme avec les barbituriques prescrits à tour de bras et en injections sur une Marilyn complètement déphasée et de plus en plus borderline.

Après, le roman perd de son intérêt car on se perd un peu dans la technique psychanalytique et la justification de Greenson au regard de son implication dans la tragédie survenue le 4 août 1962, sa lourde responsabilité même si elle n'était pas volontaire et de sa culpabilité évidente. On parlera ainsi plus de suicide-assisté que de meurtre ou de complot.

Deux mots pour finir, qui renforce toujours mon impression à son sujet : pauvre Marilyn !.... (elle n' a pas vraiment été « aidée » !!!).
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Ralph Greenson fut le dernier analyste de Marilyn Monroe.
De 1960 jusqu'à sa mort prématurée en Août 1962, ils vécurent une relation plus fusionnelle et destructrice qu'une relation amoureuse.
Au-delà de son rôle de médecin de l'âme, il fut tour à tour un père, une mère, un frère, un ami mais il ne put la sauver d'elle-même, de sa peur et de sa solitude.
Derrière le portrait lumineux de Marilyn se cachait Norma Jean, petite fille perdue parmi les étoiles d'Hollywwood.

Ce n'est pas une biographie de Marilyn que propose Michel Schneider, ni un ouvrage racoleur et voyeur sur celle qui est l'incarnation du mythe Hollywoodien.
Cette histoire triste aborde l'attraction mutuelle et exagérée du cinéma et de la psychanalyse.
Autour de Marilyn, l'écheveau complexe des images et des mots se dévide comme une bobine de film, donnant toute sa force à ce roman-montage fait de rushes, de fragments et de raccords.
Un très beau livre récompensé en 2006 par le Prix Interallié.
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Sur Marilyn Monroe, beaucoup a été écrit, trop peut-être... Après avoir lu deux biographies la concernant, j'ai décidé de m'en tenir là sur les récits plus ou moins fantasmés concernant sa vie.

Pourquoi alors avoir succombé à Marilyn dernières séances ? Je ne sais pas. Peut-être parce que le parti de Michel Schneider n'était pas, comme bien d'autres, de comprendre le destin brisé de la star à travers son enfance, ses errements ou encore ses amants.
Peut-être aussi parce qu'il n'affirme jamais entreprendre de comprendre celle qui fut tant médiatisée qu'elle se perdit en chemin. Il ne subsiste de la fascinante Marilyn que des souvenirs, des films, des mensonges aussi, et puis des réalités arrangées. Et Michel Shneider compose avec ces vides laissés au présent.
De ses derniers instants, il n'évoque que des bribes, décidant de laisser de côté la polémique sur cette nuit ultime où tout a basculé. Et finalement, c'est ce qui m'a plu.
Loin des documentaires plus ou moins fiables qui promettent de révéler enfin ce qu'il advint de l'actrice adulée, Marilyn dernières séances se propose comme un ouvrage à part qui, s'il ne débute pas avec l'enfance de la jeune femme, n'échappe néanmoins pas à quelques rapides retours sur cette époque. Sa construction déconstruite chronologiquement évite, pour qui connaît un tant soit peu le parcours artistique et personnel de la belle, de lasser son lecteur. Michel Schneider alterne passé et présent, sans pour autant perdre son lecteur dans les méandres de cette vie chaotique.
Son propos ? Se pencher sur les relations qu'entretinrent Marilyn et son quatrième psychanalyste, Ralph Greenson, durant les deux dernières années de la vie de la mythique blonde. Sur leur relation destructrice, l'auteur ne porte pas de jugement, mais laisse parler les professionnels qui connurent ce tandem improbable. Des deux, qui avait l'emprise sur l'autre ? Qui détruisait l'autre ? le mystère reste entier. Et finalement, des incertitudes qui demeurent sur la vie de Marylin, celle-ci semble être la plus fascinante.
Sans jamais sombrer dans une psychologie facile et hasardeuse, Michel Schneider offre ici un ouvrage étonnant autant qu'agréable. Un livre au rythme rapide, sans temps mort, au style soigné et imagé, qui a su capter mon intérêt malgré deux ouvrages déjà lus sur le sujet.
Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
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Encore un livre sur Marilyn me direz-vous ! C'est vrai qu'elle a beaucoup inspiré les écrivains et biographes de tous genres.

Ici c'est une facette en partie inexplorée qui est présentée : sa psychanalyse avec Ralph Greenson.

Michel Schneider, psychanalyste et habitué des biographies de personnalités (Proust, Baudelaire, Glenn Gould,...), a eu accès à de nouvelles sources, toutefois pas aux correspondances privées qui sont toujours inaccessibles au public. En revanche il a extrait de la biographie de Greenson, de ses entretiens et de tous les récits autobiographiques des vedettes de l'époque, ce qui concernait Marilyn et ses psychanalyses.


Je dis bien "ses" psychanalyses car elle a constamment été en analyse comme on peut l'être toute sa vie aux Etats-Unis (voir les films de Woody Allen et Woody Allen lui-même...). Profondément fragile, Marilyn n'a jamais réussi à faire le lien entre son image publique et sa personnalité profonde. Dans ce livre on voit bien sa dépendance à ces séances où elle essayait vainement de se comprendre. Dépendance aux séances mais aussi aux médicaments que ses analystes lui prescrivaient à foison. Ceux-ci d'ailleurs se mêlaient de tout , de sa vie, de sa carrière, de ses finances... C'est pourquoi on a accusé Greenson d'avoit sinon littéralement tué Marilyn, du moins de l'avoir encore plus fragilisée physiquement et psychologiquement par ces dépendances.


Ce livre est aussi une chronique du cinéma hollywoodien et de ses liens avec la psychanalyse. En fait celle-ci était utilisée comme les techniques de l'Actor Studio : rappelez-vous vos souvenirs d'enfant, les événements douloureux qui vous ont marqués, revivez vos émotions passées, cela vous aidera à mieux jouer ! C'est bien sûr à mille lieux de la psychanalyse européenne. Pourtant Marilyn a été analysée par Anna Freud (fille de...), gardienne du Temple s'il en est !


Comme on le voit, cet ouvrage est vraiment foisonnant et franchement, bien que je ne sois pas idolâtre de Marilyn, je l'ai dévoré (530 p quand même !) et je l'ai trouvé bien écrit et vraiment fouillé sur le sujet. Quant aux polémiques qu'il déclenche chez les spécialistes de Marilyn... N'est-ce pas le propre de tout personnage entré dans la légende ?

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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Quelques semaines avant de rencontrer Raph Greeson, Marilyn disait W.J. Weatherby : « Souvent je me dis que ce serait mieux de n'être pas célèbre. Mais nous, les acteurs, nous nous torturons avec notre image, nous sommes – quel est le mot ? – narcissiques. Je reste des heures assise devant mon miroir à guetter les signes de l'âge. Je veux vieillir sans lifting facial. Relever un visage qui tombe, c'est la facilité. Ca retire la vie du visage, le caractère. Je veux être loyale avec mes traits, avec le visage que je me suis fait, avoir ce courage-là. Mais parfois je pense que ce serait plus facile d'éviter la vieillesse, de mourir jeune, mais alors, qui finira votre vie ? Qui saura qui vous êtes ? »
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"Le cas Marilyn", ni Greenson ni Wexler n'auraient pu le raconter, l'objectiver, le tenir pour vrai. Il n'a été, comme tous les cas relatés par des psychanalystes, qu'une fiction, une spirale d'interprétations, un parcours cent fois revisité en tout sens. Nul n'empêchera d'autres informations de remettre en cause les faits, de remêler les cartes, de fragmenter le récit en nouvelles, en opinions, en imprécisions. Une légende. Une histoire n'est vraie que lorsqu'on y croit, et elle change de contenu à chaque narrateur. Un cas clinique n'est pas un roman racontant ce qui s'est passé, mais une sorte de fiction que l'analyste donne de lui-même. La vie de l'analyste n'est pas détachable du cas du patient. Elles s'entrecroisent et ce qui en est dit publiquement est tout autre que ce qui s'est passé en privé. Même lorsque ce qui était privé devient public, on ne se rapproche pas de la vérité. Ce qui était déjà connu s'altère simplement de ces nouveaux éléments et forme une nouvelle version de la légende. A la fin, ce qui se sera vraiment passé, personne n'en saura rien. La psychanalyse ne dit pas la vérité des êtres qui s'y engagent. Elle leur donne un récit vivable de ce qu'ils sont et raconte comment les choses pourraient s'être passées.
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- Vous savez, docteur, ma vie sexuelle, ma vie tout court, je la vois comme une suite de faux raccords. Un homme y entre, s'agite me prend, me perd. Au plan suivant, on voit le même homme - ou parfois un autre - entrer une seconde fois, mais il ne porte pas le même sourire, les gestes ont changés, l'éclairage. Le verre qu'il tient était vide tout à l'heure et maintenant il est à demi plein. Nos regards se croisent à nouveau, mais ils sont différents. Le temps a passé sur l'image que nous donnons de nous, et pourtant nous y sommes encore pris. Nous rencontrant pour la deuxième fois, nous croyons l'un et l'autre que c'est la première. Vous ne comprenez pas ce que je dis? Moi non plus. Peut-être est-ce cela la réalité des rapports entre hommes et femmes. Nous nous effleurons et nous nous touchons par la distance de temps maintenue entre nous.
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" Vous l'avez connue quand elle n'était pas le mythe qu'elle est devenue. Juste une actrice. Vous savez, je l'aimais, Marilyn. Et vous êtes assez intelligent pour savoir ce qu'aimer veut dire, dans la psychanalyse comme ailleurs, dans ce que vous appelez la vraie vie. "
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Il la prend, la jette. Avec amour et abjection, il l'écoute, deux ans et demi. Il n'entend rien et la perd. Ce serait une histoire triste, sinistre, dont rien ne rachèterait la mélancolie, même pas ce sourire par lequel Marilyn semblait s'excuser d'être si belle.
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Videos de Michel Schneider (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Schneider
"[…] les auteurs d'aphorismes, surtout lorsqu'ils sont cyniques, irritent ; on leur reproche leur légèreté, leur désinvolture, leur laconisme ; on les accuse de sacrifier la vérité à l'élégance du style, de cultiver le paradoxe, de ne reculer devant aucune contradiction, de chercher à surprendre plutôt qu'à convaincre, à désillusionner plutôt qu'à édifier. Bref, on tient rigueur à ces moralistes d'être si peu moraux. […] le moraliste est le plus souvent un homme d'action ; il méprise le professeur, ce docte, ce roturier. Mondain, il analyse l'homme tel qu'il l'a connu. […] le concept « homme » l'intéresse moins que les hommes réels avec leurs qualités, leurs vices, leurs arrière-mondes. […] le moraliste joue avec son lecteur ; il le provoque ; il l'incite à rentrer en lui-même, à poursuivre sa réflexion. […]
On peut toutefois se demander […] s'il n'y a pas au fond du cynisme un relent de nostalgie humaniste. Si le cynique n'est pas un idéaliste déçu qui n'en finit pas de tordre le cou à ses illusions. […]" (Roland Jaccard.)
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Référence bibliographique : Roland Jaccard, Dictionnaire du parfait cynique, Paris, Hachette, 1982.
Images d'illustration : Marquise de Lambert : https://de.wikipedia.org/wiki/Anne-Thérèse_de_Marguenat_de_Courcelles#/media/Datei:Anne-Thérèse_de_Marguenat_de_Courcelles.jpg George Bernard Shaw : https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Bernard_Shaw#/media/Fichier:G.B._Shaw_LCCN2014683900.jpg Julien Green : https://www.radiofrance.fr/franceculture/le-siecle-d-enfer-de-l-ecrivain-catholique-et-homosexuel-julien-green-8675982 Heinrich von Kleist : https://fr.wikipedia.org/wiki/Heinrich_von_Kleist#/media/Fichier:Kleist,_Heinrich_von.jpg Georges Henein : https://www.sharjahart.org/sharjah-art-foundation/events/the-egyptian-surrealists-in-global-perspective Ladislav Klima : https://www.smsticket.cz/vstupenky/13720-ladislav-klima-dios Michel Schneider : https://www.lejdd.fr/Culture/Michel-Schneider-raco
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