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Citations sur La Ronde (14)

L'HOMME DE LETTRES : Dis-moi, es-tu heureuse ?
LA GRISETTE : Qu'est-ce que tu veux dire ?
L'HOMME DE LETTRES : Je te demande si tu es heureuse, en général ?
LA GRISETTE : Couci-couça.
L'HOMME DE LETTRES : Tu ne me comprends pas. Tu m'as parlé de ta situation, de ta famille : je sais que tu n'es pas une princesse. Mais, abstraction faite de tout cela, il y a en nous une vie que nous observons... que nous sentons... Te sens-tu vivre ?
LA GRISETTE : T'aurais pas un peigne ?
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LE COMTE : Les hommes sont les mêmes partout. Plus il y en a et plus grande est la bousculade. Voilà tout... Dites-moi, mademoiselle, aimez-vous vos semblables ?
L'ACTRICE : Si je les aime ? Je les hais. J'en ai horreur, d'ailleurs je ne vois jamais personne. Je suis toujours seule, ma porte est condamnée.
LE COMTE : Je pensais bien que vous étiez misanthrope. Une artiste comme vous qui plane dans les régions supérieures. Je vous envie, vous avez un but dans l'existence.
L'ACTRICE : N'en croyez rien. Je ne sais pas pourquoi je vis.
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LE MARI : Tu es... je ne dirais pas naïve... mais jeune... et... les hommes, ce n'est pas la conscience qui les étouffe, en général !
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LE JEUNE HOMME : Je vais vous dire une chose. Si vous avez honte d'être ici... Si je vous suis à ce point indifférent... Si vous ne sentez pas que vous êtes tout pour moi... alors, il vaut mieux que vous vous en alliez...
LA JEUNE FEMME : C'est ce que je vais faire.
LE JEUNE HOMME : Mais si vous sentez que je ne peux pas vivre sans vous, qu'un baiser de vous est plus pour moi que toutes les caresses de toutes les femmes de la terre... Emma, je ne suis pas comme les autres jeunes gens qui savent faire la cour... je suis peut-être trop naïf... je...
LA JEUNE FEMME : Et si vous étiez tout de même comme les autres jeunes gens ?
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L’AUTEUR. Dis-moi, mon petit, es-tu heureuse ?
LA GRISETTE. Comment cela ?
L’AUTEUR. De manière générale. Es-tu heureuse ?
LA GRISETTE. Ça pourrait aller mieux.
L’AUTEUR. Tu comprends mal. Tu m’en as dit assez de la situation chez toi. Je sais bien que tu n’as pas une vie de château. Je voulais dire, en faisant abstraction de tout cela, quand tu te sens vivre, tout simplement. Est-ce que tu te sens vivre ?
P58
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POÈTE. - Tu permets, je vais éclairer. Je ne t’ai pas encore vue, depuis que tu es ma maîtresse. Un ange. (Il allume une bougie)
GRISETTE. - Laisse, je suis pudique. Donne-moi au moins une couverture.
POÈTE. - Plus tard ! (Il vient avec la lumière vers elle, la contemple longuement)
GRISETTE (Cache son visage avec les mains). - Va-t-en, Victor !
POÈTE. - Tu es belle, tu es la beauté, tu es peut-être même la nature, tu es la sainte simplicité.
GRISETTE. - Ouille, tu me gouttes dessus ! Regarde, fais attention !
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LE SOLDAT : Si on se disait " tu " ?
LA FEMME DE CHAMBRE : Nous ne nous connaissons pas encore assez pour ça...
LE SOLDAT : Il y a des tas de gens qui ne peuvent pas se sentir et qui se disent " tu " tout de même.
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Le mariage est fait de beaucoup de choses, et c'est là sa beauté. On n'est pas toujours amant. Il y a l'amour, oui, mais il y a la vie aussi, ses luttes, ses défaites, ses victoires.

(le mari dans le V° dialogue)
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LE COMTE : Le bonheur ? Pardon, mademoiselle, mais le bonheur n'existe pas. D'ailleurs, ce sont précisément les choses dont on parle le plus qui n'existent pas... L'amour, par exemple, est une de ces choses-là.
L'ACTRICE : Comme vous avez raison !
LE COMTE : La jouissance... l'ivresse... existent, c'est indéniable... c'est quelque chose de précis. Mettons que j'éprouve une jouissance... bon ! je sais que je l'éprouve. Ou encore que je suis ivre : bon ! ça aussi, c'est un fait.
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LE MARI : Je t'aime, tout simplement.
LA JEUNE FEMME : Ah ? J'en arrive parfois à l'oublier.
LE MARI : Il faut l'oublier parfois.
LA JEUNE FEMME : Pourquoi cela ?
LE MARI : Parce qu'autrement le mariage serait quelque chose d'imparfait. Il ... comment dire... il y perdrait son caractère sacré.
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