AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,93

sur 474 notes
"Quatre Reines mortes, trois jours pour déjouer le complot. Deux amours interdites. Une fin que vous ne devinerez jamais" voilà tout ce que promet la quatrième de couverture de cette One Shot. He bien je n'ai qu'une chose à dire : bravo à l'auteure car celui-ci tient toutes ses promesses.

Commençons par l'objet, comme pour les derniers romans que j'ai eu entre les mains de cette maison d'édition on a un livre-objet très réussi, j'aime beaucoup la couverture de celui-ci avec ses nuances de bleu et tous les petits détails sur les couronnes, quant à la belle carte que l'on découvre en début de roman il faut dire que celle-ci ne donne qu'une envie : se plonger dans le roman et cet univers.

Ainsi si j'ai trouvé l'objet sympathique ce qui est toujours un bon point le contenu lui aussi pour mon plus grand plaisir n'a pas manqué de me divertir. le début ne m'avait pourtant pas emballé plus que cela je dois bien le dire, l'auteure prend le temps de poser les bases de son univers qui n'est pas des plus joyeux et les différents personnages pour qu'on comprend bien les enjeux de l'intrigue. Forcément cela prend un peu temps (mais heureusement pas trop non plus) une fois l'intrigue lancée et le jeu de dupes commencé le tout se laisse lire tout seul grâce à une plume vraiment très agréable à lire.

On découvre un royaume dirigé par quatre Reines qui vivent au sein d'un palais d'où elle dirige chacune l'une des régions où elles ont vécu durant leur enfance. La vie de ce dernier est régenté par 12 lois qui a mon sens ne rend pas leur vie très enviable tant ces dernières restreignent leur liberté : elles ne peuvent par exemple pas par connaître l'amour, ne peuvent connaître leur fille élevée loin d'elle, ni quitté le palais. Cependant celles-ci vivent dans un beau palais doré loin du peuple dont une partie n'a pas la vie facile avec de fortes disparités des conditions de vie entre les régions dont les habitants ne se mélangent pas ou peu.
Kéralie est une Toria, si sa région est spécialisée dans les échanges commerciaux, sont trucs à elle c-est le vol, or un jour la jeune fille volera une chose qui la dépasse tant les révélations qu'elle contienne son grave : l'assassinat des 4 reines. À partir de là tout va déraper pour cette héroïne attachante.

Le plus gros point fort de cette One Shot est sans aucun doute pour moi sa construction narrative, très intelligente, bien pensée par l'auteure. On alterne les passages en compagnie de Kéralie mais aussi une par une en compagnie des quatre reines qui se font bel et bien assassiner. Cela permet non seulement de mieux comprendre ces dernières, d'étoffer l'univers et ses nombreuses inégalités sociales et comprendre à quels points certaines lois auxquels elles sont soumises sont invivables pour ces dernières mais aussi de rendre ces celles-ci attachantes aux lecteurs rendant leurs meurtres d'autant plus tragique en faisant par ailleurs monter toujours un peu plus au fil du livre le suspens devant le dérouler implacable de l'intrigue et le meurtre une par une de chacune d'entre elles. C'est vraiment bien maîtriser et réfléchie par l'auteure, la fin fut en effet une totale surprise. Je l'avais vraiment pas vu venir celle-là, c'est une excellente idée qu'a eue Astrid Scholte.

Le personnage de Kéralie, ses doutes et regret sur son passé en font un personnage attachant et intéressant à suivre, sa romance avec Varien (le malheureux messager qui c'est fait voler par les doigts habiles de cette voleuse ) est bien amener et fut un petit plaisir à suivre. L'univers dans son ensemble est bien construit, cohérent. On a un tout qui reste tout de même assez solide vu le nombre de pages de cette One Shot, je trouve que l'auteur a trouvé le juste milieu. On a quelque chose d'assez complexe pour ne pas pouvoir être résumé en seulement quelques lignes mais quelques choses qui ne restent pas non plus trop pousser ce qui aurait je pense trop alourdit le tout.

J'ai donc dans l'ensemble passe un excellent moment à la lecture de ce sympathique One Shot qui malgré ses plus de 500 pages se laisse lire rapidement grâce à la plume agréable de l'auteure et à son intrigue prenante. Je remercie Babelio et Casterman pour l'envoi de ce dernier et pour l'agréable lecture que celui-ci a constitué.
Commenter  J’apprécie          610
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman aussi rapidement. J'ai vraiment été happée dès le départ par l'histoire, et je n'avais qu'une envie : découvrir le fin mot de l'histoire. Astrid Scholte a vraiment su me captiver en employant plusieurs procédés originaux et en gardant le suspens jusqu'au bout.

J'aime beaucoup les romans immersifs qui vous plongent directement dans l'intrigue. C'est assez quitte ou double mais ici avec Four dead queens, le pari est gagné. Il est assez facile d'intégrer les règles de ce nouveau monde qui sont expliquées au fur et à mesure par le biais des différents personnages. La séparation des quadrants et de leur population ainsi que leurs interactions m'ont fait penser à Divergente de Veronica Roth. Un concept intéressant, basé sur des événements compréhensibles, mais qui montre également ses limites. Il y a vraiment matière à réflexion et c'est quelque chose que j'apprécie.

Deux points sont également ressortis pour moi dans Four dead queens. le premier, la chronologie. Il faut attendre plus de la moitié du roman pour comprendre comment les événements s'enchaînent et dans quel ordre. C'est original car même si cela donne une impression déroutante, il y a aussi cette ingénieuse idée de brouiller les pistes sans pour autant perdre le lecteur. le deuxième point réside dans le titre. On "connait" le destin des quatre reines. le but étant de comprendre cet événement. Mais l'auteur nous pousse à voir ces quatre femmes, à les apprécier, à les connaître. C'était déconcertant car un peu cruel et en même temps... C'était leur rendre hommage. Découvrir ce que l'on perd et aussi comprendre combien ces reines devaient se sacrifier pour leurs pays.

Keralie, notre héroïne n'est pas en reste. C'est un personnage complexe qui s'est perdue et qui se cherche. La voir évoluer était très plaisant, tout comme Varin. le fait qu'ils viennent de deux quadrants différents mettait aussi en avant les différences, parfois cruelles, entre eux. Encore une fois, tout est en nuances et j'adore ça.

Il y a cependant deux choses que j'ai un peu regretté. La première, la psychologie des "méchants". Ils jouent très bien leur rôle mais pour moi, on ne naît pas avec des psychoses pareilles. Et je n'ai pas vu le basculement qui explique cela. Ou bien il n'était pas assez prononcé pour tout expliquer. La deuxième chose est la découverte du meurtrier. Si sur le principe il y a une part d'originalité, j'avoue avoir trouvé la révélation assez étrange. Il y a si peu d'indices au final et une explication "facile".

Four dead queens a été pour moi une super découverte. Avec une originalité et un style qui vous happent tout de suite, et des prises de risque maîtrisées. Je vais suivre l'auteur avec grand plaisir.
Commenter  J’apprécie          320
C'était un livre qui me tenté depuis sa sortie car je trouvais l'intrigue très originale.

Tout d'abord, parlons du titre, Four Dead Queens. Certains on trouvé dommage qu'on annonce dès le titre la mort des Reines mais personnellement ça m'a pas dérangé, j'ai trouvé qu'au contraire ça apporte un côté suspense et mystérieux car l'enjeu principal est de trouver le meurtrier des Reines.

Ensuite au niveau de la forme, j'ai apprécié que les parties avec Keralie soient à la première personne et ceux avec les Reines soient à la troisième personne. Ça met une certaine distance et on comprend que les passages avec les Reines sont surtout là pour mieux comprendre l'histoire et que le fil principal est Keralie

Pour ce qui est de l'histoire et de l'univers, j'ai trouvé Quadrara très originale. Les quatres parties sont vraiment très différents et distincts, on a l'impression qu'en changeant de partie, on change d'époque.
L'intrigue est vraiment très prenante même si j'ai trouvé certains passages un peu long.
Dans l'ensemble, le suspense était là et la fin était belle et bien inattendue.
Commenter  J’apprécie          262
Four dead Queens de Astrid Scholte

Roman jeunesse féministe sur tout les points. Héros féminin, royaume dirigé par des reines..,
les hommes passent au second plan. Une affiche commerciale trop alléchante pour ce qui nous est offert ( une intrigue royale à la Game of throne). Une fin pleine de surprise rappelant les feuilletons des fillettes, avec des coups d'éclats, des révélations... Roman qui ce lit facilement et plaira au ados de 12-14 ans

la rencontre entre l'héroïne Keralie et son compagnon Vérin. Celle ci a pour mission de voler à Vérin un objet pour lequel elle aurait dû s'abstenir.
Celui ci enferme la mémoire de l'assassinat des quatre reines de Quadara.
Se joue là une course contre la montre. Sauver les reines avant leurs morts pour la survie des royaumes et des lois anciennes.

Commenter  J’apprécie          240
Quadara. Pays autrefois victime d'une sanglante guerre civile meurtrière, finalement stabilisé par un régime monarchique quadripartite. La paix repose sur les épaules de reines nées et élevées dans le respect de la culture de leurs origines. Il leur est impossible d'aller à l'encontre des ‘lois des reines', un manifeste corseté censé assurer la pérennité de la paix.
L'auteur tisse un décor habile, ne pouvant être vraiment qualifié d'original, mais source de ressorts narratifs intéressants : l'un des quadrants est le fief d'explorateurs curieux et commerçants, un autre celui de férus de technologies, muselés dans leurs émotions. Les deux derniers quadrants, plus anecdotiques, n'apportent pas vraiment à l'histoire, ce qui est un peu dommage. Les chocs culturels entre personnages sont nombreux.
Kéralie, voleuse surdouée, survit grâce à son talent. Elle subtilise sur ordre de son mentor un mystérieux message, au grand dam de son porteur. Kéralie n'est pas vraiment un personnage attachant : trop occupée à survivre pour cela. Loin de se préoccuper de s'assurer du bien être des autres, fut-ce celui de ses proches. Et rien ne va s'arranger à la suite de ce larcin… Prenant illégitimement connaissance du message, elle se rend compte que les quatre reines ont été assassinées. Pour tenter de percer le mystère, elle va faire fi de son mentor et s'allier au plus improbable des équipiers pour enquêter sur les décès régaliens. Entre alors en lice le beau messager lésé, Varin de son prénom, incapable d'une émotion en apparence, mais risquant gros après ce vol.
Autant j'ai été happée par la mise en place de l'intrigue, autant j'ai « subi » l'enquête, qui m'a semblé trainer en longueur. Des effets de répétitions, nécessaires par la structure de l'intrigue, m'ont lassée. Et le final repose sur quelques tours de passe-passe un peu lourdauds. Si l'auteur a le cran de faire de son héroïne un personnage ambigu, , elle ne résiste pas à clore son roman sur une note trop convenue. Assez loin de la lignée de Game of Thrones pourtant vantée sur la quatrième de couverture.
Commenter  J’apprécie          170
J'ai été complètement séduite par ce roman.
J'ai adoré arpenter le palais des quatre reines de Quadara en compagnie de Keralie et Verin. Deux personnages passionnants qui nous permettent de nous questionner sur le sens de la vie et sur notre manière d'appréhender le monde dans lequel on vit.
Ces reines incroyables ont toutes leurs secrets et elles en emportent beaucoup avec elles, dans la tombe. Comme nous tous.

Il me semble que l'enquête menée par l'Inspecteur et, en marge, par nos deux héros - qui ont tout l'air d'être les coupables désignés - n'était pas véritablement le coeur du texte même si elle le traverse de part en part.

En revanche, les notions même de justice et de vérité en constituent le fil d'Ariane.
J'ai trouvé ce roman extrêmement touchant et bouleversant car il questionne tant de choses qui nous concernent tous : l'amour, l'amitié, la famille, la place dans la société, les faux-pas, la vie, la mort et la maladie.

Je ne dirais pas que ce roman est révolutionnaire dans le sens où je n'ai jamais rien lu de tel, mais il est une caresse. Et une caresse ne ressemble jamais à une autre.
Commenter  J’apprécie          152
J'ai choisi de me plonger dans ce roman, car j'avais envie d'un univers dystopique ! Je n'ai absolument pas été déçue.

J'ai été happée par ce nouveau monde beaucoup plus rapidement que prévu. le côté « thriller » du roman est extrêmement bien tourné dans la manière dont cela se passe ; on découvre un peu les reines avant de les voir mourir, je ne spoiler rien, c'est écrit dans le résumé ! Je m'attache rapidement aux personnages en général, donc ç'a été difficile pour moi de les quitter, mais je dois dire que c'était bien joué de la part de l'auteure. de cette façon, on est davantage impliqué dans l'histoire.

Et je dois dire que j'ai pleinement vécu l'aventure puisque je ne m'attendais absolument pas à ce que les choses prennent une certaine tournure. C'est rarement de ne pas vouloir anticiper une lecture, pourtant, ici je n'ai pas voulu savoir ce qui allait se passer pour profiter de la surprise un maximum.

La plume addictive de l'auteure aidant, il est difficile de lâcher tout simplement le roman. En une grosse journée, j'ai pu le terminer. Donc, c'est une lecture idéale pour se détendre !

Il faut aussi avouer que la couverture et les petites illustrations du roman donnent une énorme plus-value. Je dois dire que pour cette histoire rien n'a été laissé au hasard.

Cette lecture conviendra parfaitement aux adolescents comme aux adultes. Qui pourrait dire non à une intrigue très bien ficelée, avec des personnages principaux que l'on n'a pas envie de voir partir en refermant le roman ?
Lien : https://alloverthebooks.word..
Commenter  J’apprécie          120
Cette lecture a été mitigée, je ne saurais dire si j'ai aimé, mais j'ai été déçue. Je m'attendais à avoir des complots politiques d'une grande ampleur en lisant la quatrième de couverture mais c'est retombé comme un soufflé.

Le pitch de base est somme toute très intrigant. J'ai rapidement été happée, l'écriture était fluide, l'intrigue autour des assassinats a su titiller ma curiosité. Donc, je pensais que tout allait continuer dans cette voie. Malheureusement, ça n'a pas été le cas.
D'abord, on suit l'histoire à travers Keralie dont l'action se déroule dans le présent, mais aussi du point de vue des Reines, dont l'action se déroule dans le passé. Justement, ce type de narration a mené à des répétitions barbantes, le même drame nous est ressassé au moins trois fois, ça alourdit le récit, et ça a fini par me lasser.

Ensuite, l'univers est sous-développé, c'est un one-shot, je peux comprendre qu'on ne puisse pas énormément développer, mais je trouve le worldbuilding très pauvre et superficiel alors qu'il y avait matière. On reste en surface, les quadrants et leurs manières de vivre nous sont peu montrés, j'ai eu du mal à rentrer dedans. Les personnages -à mes yeux- souffrent de ces mêmes lacunes, je n'ai pas réussi à m'y attacher, aucun ne sort du lot. Keralie avec son passé de « torturée » m'a laissée de marbre, je n'ai pas compris pourquoi on faisait tout un drame là-dessus. Corra était sûrement le personnage le plus intéressant et travaillé, mais le reste me semblait assez caricatural : aucune surprise concernant les « méchants », qui n'ont aucune nuance, comme pour le reste des personnages.

Les intrigues qui se promettaient très politique, à la Game of Thrones n'en sont rien… tout est basé autour des différentes romances interdites, ce qui là aussi m'a ennuyée. D'autant plus que les romances ne sont pas palpitantes. Je misais beaucoup sur le final en espérant être surprise par le dénouement, alors oui je l'ai été, car je ne m'attendais pas à ce genre de révélation, là-dessus, c'est très positif. Mais progressivement, la révélation débouche sur d'autres révélations qui, elles sont carrément rocambolesques ! Je suis restée sceptique et à l'heure où j'écris cette chronique je le suis encore.

C'est donc avec un sentiment mitigé que je ressors de cette lecture, certes il y avait du bon, mais c'était trop léger pour moi et trop basé sur la romance alors que l'univers manquait d'étoffe. Prétendre qu'il s'agit d'une intrigue royale à la Game of Thrones n'est pas honnête et dessert le livre en lui-même, car il fait espérer des choses aux lecteurs, qui n'arriveront pas. Je ne doute pas que ce livre trouve son public, mais de toute évidence, je n'étais pas ciblée.
Commenter  J’apprécie          110
Vous sentez la romance arriver à dix kilomètres dans le résumé ? Moi aussi, je le sentais, mais je me suis dit "prends sur toi même si tu détestes l'amour, l'histoire a l'air d'en valoir le coup".

Verdict : ce roman est plutôt pas mal, mais quelques points m'ont déplu.

J'ai trouvé la narration un peu bizarre : les chapitres alternent entre le point de vue de Keralie (à la première personne) et la vie au palais (à la troisième personne).
Les chapitres sur Keralie semblent être au présent alors que ceux qui relatent la vie au palais ont l'air d'être au passé : autant vous dire que j'ai eu un peu de mal à m'habituer à la temporalité au début du roman.

L'histoire est divisée en quatre parties, et les deux premières sont assez longues et détaillées, cependant dans les deux dernières j'ai trouvé les actions trop courtes et la résolution de l'intrigue trop simple et rapide (facilité scénaristique ?).

Le récit est prenant et rythmé, et plus j'avançais dans ma lecture, plus j'étais happée par l'histoire.

La romance entre Keralie et un autre personnage (j'essaie de ne pas trop en dire) est un peu rapide et arrive comme un cheveu sur la soupe, je ne suis pas sûre qu'elle soit nécessaire à l'intrigue (mais les histoires d'amour, ça plaît -sauf à moi- alors je comprends que l'autrice en ait mis une dans son roman).

J'ai beaucoup aimé la diversité des personnages, et le fait que le roman ne soit pas ancré dans un monde hétéronormé et blanc.

L'univers de cette fantasy est très complet, les quatre quadrants composant Quadara sont très détaillés (il y a même une petite carte au début du roman), et je n'ai pas eu de mal à me les imaginer.

[SPOILER ?] La fin est un peu trop "tout est bien qui finit bien" pour un roman qui est à la base assez sombre.
Terminer sur "il faut accepter ses émotions, l'amour c'est important, soyez qui vous voulez être blablabla" c'est un peu niais, non ?
Ou alors je n'ai vraiment pas de coeur et je bloque un peu dessus parce que deux personnages s'aiment ? Probable.
Lien : https://unbouquinetuncafe.wo..
Commenter  J’apprécie          110
Je remercie les Éditions Casterman et Babelio pour leur invitation à découvrir ce roman. D'abord très honorée, ensuite un peu stressée… car un délai de (seulement) trente jours m'a été imparti pour venir à bout d'un pavé flirtant gaillardement avec les 600 pages ! Je suis ainsi plutôt soulagée de rendre ma copie avec une légère avance car je reconnais que ce morceau de littérature young adult est finalement passé comme une lettre à la poste. Un monde imaginaire fascinant aux multiples ramifications et une intrigue addictive m'ont certes fait oublier le temps, mais si je n'ai pu lâcher ma lecture c'est surtout grâce à la promesse faite en quatrième de couverture : « Une fin que vous ne devinerez jamais ». Une fois défiée ma sagacité innée ☺☺☺ j'en ai donc échafaudé des retournements de situations et des rebondissements décisifs pour inventer des fins « personnelles » pour au finish m'incliner face au dénouement auquel, en effet, je n'aurais pas pensé !

L'histoire :

Quadara s'épanouit en quatre royaumes, également appelés quadrants : Archia, tout à l'ouest du territoire, Éonia dans le grand nord, Toria au sud-ouest et Ludia au sud-est. À chaque quadrant sa spécificité. Archia, l'île agricole attachée aux valeurs traditionnelles, glorifie le travail manuel ; la glaciale Éonia, fondée sur la technologie, recherche l'harmonie au sein de la communauté ; Toria, zone côtière tournée vers les échanges commerciaux, magnifie la curiosité et enfin la joyeuse Ludia, qui a érigé le divertissement en art de vivre.
C'est avec vaillance que les souveraines Iris, Corra, Marguerite et Stessa dirigent leur fief respectif tout en veillant scrupuleusement au respect des « Lois des Reines ». Au nombre de quinze, celles-ci forment un corps de préceptes destinés à garantir la pérennité de ce mode de gouvernance ainsi que la cohésion entre les peuples. Ceci en théorie car tout n'est pas aussi carré que sur le papier. Si on examine la réalité de près, on se rend vite compte que les quadrants ont les défauts de leurs qualités. Archia estime louable de jalousement protéger ses ressources naturelles, Éonia de développer le progrès technique pour ne le partager qu'avec parcimonie. Toria encourage certes la curiosité et le goût de l'exploration avec pour revers de la médaille d'attiser la convoitise et l'avidité. Et l'immaturité caractérise les insouciants Ludistes. de plus, si dans une nation déjà morcelée, tout est cloisonné et verrouillé, les hauts murs qui séparent les quatre royaumes risquent de les asphyxier.
C'est surtout au royaume de Toria que le bât blesse. Ici, une zone de non-droit dénommée La Jetée y a prospéré ; Mackiel y possède même sa Maison des ventes où il écoule le fruit des larcins perpétrés par ses « plongeurs », des brigands qu'il a façonnés, passés maîtres dans l'art de dépouiller le chaland. Parmi eux, excelle Keralie, l'héroïne et narratrice, reine des voleuses et à sa façon reine de l'histoire tant la donzelle réussit à « voler » la vedette aux quatre autres dames. Volontiers agaçante, elle semble d'ailleurs éprouver un malin plaisir à se montrer plus finaude que tout le monde. Tour à tour capricieuse et égoïste, on la croit prête à tout pour arriver à ses fins. Pour couronner le tout, ne semble exister aucun filtre dans ce qui passe par sa jolie tête pour ensuite s'échapper de sa charmante bouche, tant la jeunette peine à contrôler sa logorrhée. Mais on ne va tout de même pas lui en vouloir pour si peu ! Car grande sera sa capacité à dénouer les fils des situations les plus emberlificotées. Oui, vous l'aurez compris sans peine – même si le titre original n'a pas été traduit – un obscur complot a été ourdi pour renverser les malheureuses souveraines. Dès qu'elle en aura vent, Keralie s'engagera dans une course contre la mort d'autant qu'elle a un intérêt personnel à le faire. En effet, elle a des vieux comptes à régler avec son passé. Dans son élan, elle devra relever un défi peut-être plus ardu encore : dégeler le coeur d'un jeune et séduisant Éoniste, qui appartient à un peuple habitué à brider toute forme d'émotion.

Pour conclure :

L'ouvrage est dédié, je cite, « à la reine en chacun de nous », comprenons la part de nous-même toujours prompte à donner corps à ses rêves les plus fous. Chacun peut accomplir des choses dont il ne se pensait pas capable : on ose alors croire avoir tous quelque chose en nous de Keralie.
Lien : http://scambiculturali.over-..
Commenter  J’apprécie          100



Autres livres de Astrid Scholte (1) Voir plus

Lecteurs (1168) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2498 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}