de l'auteur G.W. Sebald, j'avais déjà lu
Austerlitz et
les Anneaux de Saturne et je résumerai ces lectures ainsi : je n'avais pas détesté. Pénétrer une oeuvre de cet auteur est une expérience en soi. Il a un style si particulier que tenter d'en faire la critique est hasardeux. Outre les dessins et photographies, l'érudition dont il fait toujours preuve donne le vertige. Mais cet attachement aux détails, aux multiples pistes (qui, parfois, semblent n'être présentes que pour prouver l'étendue des connaissances de Sebald) finit par devenir agaçant. En tous cas, ça m'a agacé. Car, en-dessous de toutes ces couches d'érudition qui paraissent ne mener nulle part, l'intrigue en elle-même est assez difficile à cerner. D'ailleurs, y en a-t-il une ? Dans le roman
Vertiges, l'auteur-narrateur voyage entre Vienne et Venise et, lors de ces allers-retours, il se lance sur les traces de vestiges du passé, sur Henri Beyle (
Stendhal), Casanova et Kafka. C'est un prétexte pour explorer ses souvenirs, l'histoire, sa mélancolie. Selon moi, c'est surtout un labyrinthe tortueux dans lequel se sont empêtrés sa mémoire et son imagination…
Commenter  J’apprécie         300