Sophie aimait les bêtes : elle avait déjà eu un POULET, un ÉCUREUIL, un CHAT, un ÂNE ; sa maman ne voulait pas lui donner un chien, de peur qu’il ne devînt enragé, ce qui arrive assez souvent. « Quelle bête pourrais-je donc avoir ? demanda-t-elle un jour à sa maman. J’en voudrais une qui ne pût pas me faire de mal, qui ne pût pas se sauver et qui ne fût pas difficile à soigner. »
MADAME DE RÉAN, riant. – Alors je ne vois que la tortue qui puisse te convenir.
SOPHIE. – Je tâcherai de me corriger ; je t’assure que je tâcherai. C’est que c’est si ennuyeux d’obéir !
SOPHIE, faisant une révérence moqueuse.
– Je dirai à maman, monsieur, que vous me trouvez mal élevée ; comme c’est elle qui m’élève, elle sera bien contente de le savoir.
L'ange lui cria : "Reviens, reviens, Sophie, je t'attendrai à la barrière ; je t'y attendrais jusqu'à ta mort, et si jamais tu reviens à moi, je te mènerai au jardin de délices par le chemin raboteux, qui s'adoucira et s'embellira à mesure que tu y avanceras."
Et Sophie raconta à Paul comment elle avait mangé la boîte de fruits confits.
Ce que Sophie désirait, c'était d'avoir les cheveux frisés.
Sophie était étourdie;elle faisait souvent sans y penser de mauvaises choses.
Vive maman! De baiser je la mange.Vive maman!Elle est notre bonne ange.
Poltron ! Tu l'as appelé poltron ! Sais-tu que, lorsque nous avons couru vers toi, c'est lui qui courait en avant ? As-tu vu que, lorsque les autres loups arrivaient au secours de leur camarade, Paul, armé d'un bâton qu'il avait ramassé en courant, s'est jeté au-devant d'eux pour les empêcher de passer, et que c'est moi qui ai dû l'enlever dans mes bras et le retenir près de toi pour l'empêcher de se porter au secours des chiens ? As-tu remarqué aussi, que pendant tout le combat, ils s'est toujours tenu devant toi pour empêcher les loups d'arriver jusqu'à nous ? Voilà comme Paul est poltron !
Trop de commentaires ont été faits sur ce récit de l'enfance de Sophie Rostopchine, du neuneu pour petite fille à rubans roses jusqu'au pédoporno sado-masochiste (Pauvert). En fait, il faut bien reconnaître que cette jeune princesse russe a été une enfant maltraitée, par un père indifférent et trop absent et une mère dévote et puritaine.