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Critique de LabiblideVal


Je referme ce nouveau roman de Jean-Luc Seigle littéralement assommée par sa fin, totalement inattendue...
Après "Je vous écris dans le noir", qui retraçait le triste destin de Pauline Dubuisson, l'auteur dresse un nouveau portrait de femme mise à mal par la société. Reine est une femme quittée par son mari, parti voir ailleurs, mère de trois enfants qu'elle aime par-dessus tout mais qu'elle parvient tout juste à élever dignement. En effet, elle a tout perdu: plus de travail, plus d'allocations, plus aucun revenu. le récit s'ouvre sur une angoisse terrible: il n'y aucun bruit dans la maison à l'heure du lever des enfants et un couteau est posé au centre de la table de la cuisine: a t-elle commis l'irréparable? A t-elle tué ses enfants afin de leur épargner sa déchéance?
La scène est terrible et montre dans quel état de confusion se trouve l'esprit de Reine, partagé entre rêves et réalité.
Il faudra qu'un miracle apparaisse quelques jours plus tard sous la forme d'une mobylette pour que le destin s'éclaircisse un peu pour Reine et les siens.
Mais le répit, chez les laissés-pour-compte de la société, est bien souvent de trop courte durée...

Un récit poignant, qui souffre parfois de quelques longueurs dans les passages où le narrateur s'immisce dans les méandres de l'esprit de Reine, obnubilée par ses ancêtres féminines, mais qui tient en haleine malgré un sujet difficile à aborder.
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