Très bonne bande dessinée, rythmée à souhait et dont on sait déjà que ce sera simplement un diptyque.
Pas de longueurs inutiles, mais de la psychologie tout de même axée sur cette figure de "gueule cassée" (je n'en dirai pas plus) post guerre.
Les personnages sont bien campés, les intentions du scénariste bien définies.
Le dessin est plaisant, les planches classiques et très agréables à regarder, c'est une belle réussite à concrétiser, je réserve le tome 2...
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Il y a des livres et des BD qui n'atteignent pas vos espérances, sans que nous sachiez trop définir ce qui ne convainc pas. Cette BD, La peau de l'autre, entre dans ce cadre.
1940, deux amis travaillent à New York sur un projet de comédie musicale. Harvey y met tout son coeur, son ami Ross semble plus dilettante. Arrive l'entrée en guerre des USA. Harvey s'engage dans l'aviation. Son bombardier va essuyer un tir de DCA et il ne s'en sortira que par miracle, grièvement brûlé, après avoir sauvé son commandant de bord.
Pendant qu'il est à l'hôpital, il apprend que Ross a réussi à monter leur comédie à Broadway et qu'elle y connaît un grand succès. Sauf que Ross s'en a attribué la totale paternité.
Harvey prend très mal cette trahison. Avec l'aide de son ancien chef, revenu à la vie civile dans son précédent travail de chirurgien esthétique, il va bénéficier de masques lui permettant de revivre et même de percer à Hollywood.
Le scénario tient un peu du Fantôme de l'opéra. J'aime généralement bien les dessins de Gaël Séjourné, qui a fait ici dans le réalisme à l'ancienne. Bref, tout devrait marcher. Sauf que tout semble un peu facile. Je ne saurais dire mieux ce qui fait que je n'ai pas accroché…
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(critique identique pour les deux tomes)
L'histoire démarre aux Etats-Unis, juste avant la seconde guerre mondiale, un compositeur va revenir défiguré de la guerre. Histoire de jalousie, de vengeance, d'horreur, dans le monde du showbiz, du cinéma… Avec tous les ingrédients d'un roman noir et du film d'horreur, thriller avec serial Killer, romance, personnages troubles, héros ambigu, anciens nazis, mafia, magouilles… avec de nombreuses références, Frankenstein, Cronenberg, Gatsby, et presque tout le cinéma hollywoodien de la grande époque. Servi par un graphisme réaliste, classique et très efficace.
C'est très bien fait, et c'est pour ça que je n'y ai pas pris beaucoup de plaisir.
En réalité, le graphisme non plus ne m'a pas convaincu, la couleur s'avère inutile, un coloriage sans relief, le noir et blanc aurait été plus expressif.
J'aime quand ça dérape, quand tout n'est pas pré-formaté, les histoires qui ne semblent pas écrites par une intelligence artificielle. Ici, on devine alors tout de suite que le méchant n'est pas celui que veut nous faire croire l'auteur, on sait que la surprise va venir, alors ce n'en est plus une. Et je n'aime surtout pas les stéréotypes, et là, c'est l'overdose, on retrouve flashback sur l'enfance traumatisée, l'ancien médecin nazi, l'ancien collaborateur qui a tout pris à son ami disparu, jusqu'à sa fiancée...
Et le coup de théâtre final était tellement téléphoné qu'il m'a même agacé.
Certains y trouveront certainement leur bonheur, mais ce n'était sans doute pas pour moi.
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Harvey est en train de monter une comédie musicale avec son ami Ross quand la seconde guerre mondiale éclate. Harvey devient co-pilote et en reviendra défiguré, brûlé au visage. Et c'est Hollywood et le cinéma qui va lui ouvrir les bras.
Un tome sympathique qui se déroule aux États-Unis des années 40.
Les événements se déroulent très vite et l'histoire aurait peut-être gagné à prendre un peu plus de temps pour approfondir. On a l'impression que ce premier plante un décor : un ancien soldat défiguré, pris de crise de douleur et de folie, grisé par le succès de ses films. Un ancien ami qui l'a trahi, qui s'est accaparé sa chanson écrite avant la guerre. Un nouveau qui semble l'utiliser, cachant en leur coeur de sordides secrets inavouables.
Le dessin réaliste est maîtrisé et efficace.
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Vice & versa complète ainsi un diptyque de qualité. Et si ses deux parties sont projetées dans une vieille salle obscure, n'hésitez pas à acheter votre ticket... Ah non, c'est vrai, c'est juste de la BD !
Lire la critique sur le site : Auracan
Gaël Séjourné, de A la vie à la mort ou à J’ai tué John Lennon, a le dessin réaliste souple qu’il fallait à cette intrigue psychologique forte.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Pile et Face pose les bases de l'intrigue et donne juste ce qu'il faut de suspense au lecteur pour attendre impatiemment la conclusion de ce diptyque.
Lire la critique sur le site : BDGest
Serge Le Tendre propose un diptyque tout en émotion mis en images par Gaël Séjourné.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Sans être la sortie du moment, La peau de l'autre n'en reste pas moins une belle surprise ! A suivre !
Lire la critique sur le site : Sceneario
- La morphine ne résout pas tout hélas. Nous avons beaucoup de cas de démence... de suicides aussi. Dites docteur, c'est sérieux cette histoire de greffe de peau?
- Tout à fait. Les résultats sont encore instables et les rejets nombreux mais je veux y croire ! Il le faut, sinon à quoi bon?
Tu devrais ouvrir une clinique pour les vieilles peaux Hollywood.
- À l’hôpital, on m’a dit où te trouver.
- Ça a l’air d’aller mieux que la dernière fois, non ?
- J’essaie de faire bonne figure.
- Bonne fig… ? Ha Ha Ha Ha Ha Ha ! Elle est bien bonne, celle-là ! Franchement, je n’aurais pas osé, ha ha ! Et tu en as d’autres du même tonneau ?
- Plein. Mais je n’ose pas les sortir.
- Laisse-moi deviner : peur de perdre la face ?
- Non, ça, c’est trop casse-gueule !
- Ha Ha Ha ! C’est toi le meilleur. (p. 31)
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