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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
On est dans les années 2000, Dave est chauffeur de taxi à Londres. Il déteste les gens, ne supporte plus le monde, est entre autres raciste et misogyne... Il a eu un fils avec son ex-femme Michelle, mais les circonstances de la création de leur famille sont aussi merdiques que le reste de sa vie. Des centaines d'années plus tard, le monde post-apocalypse vit au rythme de la parole de Dave, dont le journal intime blindé d'injures et de fautes d'orthographe a été déterré et considéré comme des mots de prophète...

J'ai essayé, je vous jure que j'ai essayé... Quand la majorité qui a détesté te dit qu'elle n'a pas pu passer la page 100 et que tous ceux qui ont adoré t'avouent sans complexe que c'est un roman qui se mérite après plus de 200 pages de galère, tu comprends vite que normalement, en persévérant, tu pigeras, tu trouveras ça génial, comme les autres qui sont parvenus jusqu'au bout.
En ce qui me concerne, j'ai essayé jusqu'à la page 280, pendant laquelle pour la cinquantième fois au moins je me suis demandé si j'allais arrêter. La cinquantième-plus-ou-moins fut donc la bonne.
C'est cette fois-là uniquement que je me suis posé la question de savoir si j'aimais l'histoire. le pitch de départ était alléchant, vraiment : un journal intime aux pensées fourre-tout déterré du passé, d'un type qui n'aimait ni le monde, ni les gens, ni lui-même, se retrouve propulsé au rang de bible d'un monde apocalyptique dans un futur lointain mais déterminé.
Tout ça promettait à fond, de quoi espérer critiques acerbes et cyniques de la religion, barres de rires et jeux de zygomatiques réguliers.
En fait non.
Attendez, en fait oui, d'une certaine manière pourrions-nous dire, car il y a de la critique du monde d'antan, de ce nouveau monde complètement barré revenu à une morale du Moyen-Âge (autant dire l'obscurantisme) et de la foi en une religion sortie de nulle part, critique à comprendre via la lecture d'évènements. Mais en en fait non, car la narration de ce pitch alléchant prend une tournure absolument immangeable, qui n'a souvent ni queue ni tête malgré la présence d'un lexique à la fin de l'ouvrage. Car non seulement les dialogues des personnages sont écrits de manière phonétique, mais en plus le récit utilise le vocabulaire de Dave (et son orthographe), certainement utilisé dans son journal, pour renommer des choses et des gens. Franchement, c'est brillant et original, incroyablement maîtrisé par l'auteur, une prouesse littéraire, vraiment. Mais on ne comprend rien à l'histoire, les mots et phrases s'enchaînent souvent sans cohésion, l'alternance des chapitres entre le passé et l'avenir ne donnent pas beaucoup de réponses sur le pourquoi des choses dans ce sombre futur...
Malheureusement, on se lasse vite de ne pas comprendre. Et en jetant un oeil plus loin que les 280 pages effectivement lues, je m'aperçois que la fin ne rattrape pas forcément le début. Je n'ai pas aimé, j'ai été déçue. le génie littéraire annoncé n'a pas surpassé le désintérêt pour l'histoire. Peut-être que mon challenge actuel de lire un autre livre imbuvable qui traînasse sur mes étagères depuis 13 ans (Ulysse de Joyce), challenge étalé sur 10 mois, ne m'a pas permis de trouver une place dans mon cerveau pour un autre challenge comme celui-ci.
Peut-être... mais quand même.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Will Self est un auteur intéressant. Parce qu'il n'est pas conformiste, parce qu'il écrit des livres à partir d'idées originales, parce qu'on se demande où il va les chercher, ces idées, et ce qu'il peut bien ajouter à ses céréales du matin pour avoir une telle créativité. On peut aimer Will Self tout en étant continuellement déçu par ses romans, qui commencent fort et tiennent rarement leurs promesses. Moyennant quoi, on continue de le lire, espérant toujours plus de cet écrivain hyper doué, ça, c'est difficile de prétendre le contraire.
Le Livre de Dave, tout juste paru en France, est pourtant antérieur à No smoking, qu'on a découvert auparavant. Ce n'est pas ce que cela ait est une grande importance, mais quand on suit un auteur, autant le lire de façon chronologique. le livre de Dave, comme Les grands singes ou Mon idée du plaisir, appartient au genre dystopique, particulièrement prisé par Will Self. Et cette fois, c'est du gratiné ! Imaginez : les délires rédigés par un chauffeur de taxi londonien qui deviennent, 5 siècles plus tard, l'Evangile des habitants d'une Angleterre qui, après le déluge, survivent dans une société plus proche du Moyen-Âge que de notre époque.
Le récit est partagé entre la description de ce nouveau monde et les dernières années de la vie de Dave. Il faut un peu de temps pour comprendre comment est construit le roman, mais ce n'est rien à côté de la langue qui est employée par les habitants de l'archipel d'Ingleterre : un sabir concocté à partir du cockney du chauffeur de taxi, sur lequel se greffe un langage SMS qui rend la lecture incompréhensible sans un lexique. Ca tombe bien, il y en a un à la fin du livre.
A travers cette société future, qui a fait de Dave son prophète, il est clair que Self s'attaque à l'obscurantisme de toutes les religions et de tous les dogmes. Ok, mais si le lecteur ne s'accroche pas pendant la première centaine de pages, il est complètement largué et se désintéresse peu à peu du livre. Et il survole alors une grande partie du roman. Tout en se sentant stupide, une impression pas très agréable.
Est-ce que c'est acceptable de dire que l'on aime bien Will Self mais moins ses livres ? Il serait peut-être raisonnable d'arrêter de le lire, non ?
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