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Citations sur La Madeleine Proust, une vie, tome 2 : Ma drôle de guerr.. (5)

Ses mains bougeaient à chaque mot, Luiggi. Elles avaient une langue au bout de chaque doigt.
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Il avait pris une femme beaucoup plus jeune que lui, la Nénette. Quand il retapait sa ferme, il répétait souvent la même blague.
- Faut pas avoir une vieille maison, pi une jeune femme, pass’qu’on est toujours après !
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À quatorze ans, je n'étais plus le perdreau de l'année, mais enfin une vraie jeune fille. Cinq jours par mois, je faisais partie du lot des mal fichues. J'entrais dans le clan. J'allais pouvoir connaître le saint des saints et sortir de l'obscurité. Ne plus être sans arrêt rembarrée par les grandes, d'un « T'es trop petite ! », « Ça n'te regarde pas ! ». (...)
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Cet été-là, on a fauché et rentré cinquante charrettes de foin sous un soleil cuisant. Et on a commencé la moisson du blé par grand beau. À la tombée de la nuit, les charrettes pleines à ras bords et tirées par les chevaux comtois se suivaient à la queue leu leu sur les chemins qui mènent dans les hameaux, au-dessus du village des Gras.
On était toute une floppée à revenir des champs, saoulés de chaleur, la peau brûlée, le corps fourbu mais le coeur joyeux. Le sang bouillonnait dans nos veines. On avait toute la vie devant nous.
On chantait à tue-tête « Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ? » et on n'entendait pas le bruit des bottes des nazis qui écrasaient la Pologne.
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Sur cette place, on n'entendait plus que le martèlement des bottes et les ordres barbares des officiers.
Les anciens combattants ont été autorisés, pour la dernière fois avant bien longtemps, de porter le drapeau français. On ne pouvait pas imaginer qu'il faudrait quatre longues années pour les revoir, nos chers drapeaux, nos beaux drapeaux bleu blanc rouge, enroulés pendant l'Occupation, remisés dans les greniers, et remplacés par les horribles croix gammées noires sur fond rouge, qui flottaient à présent sur la façade de la mairie, de la poste, aux balcons des hôtels et à la cime des sapins.
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