AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le cavalier grec (10)

Les gens friqués s’emmerdent à longueur de journée, alors ils ne savent plus quoi inventer. Ah ! je t’assure, l’expérience me montre tous les jours que l’argent ne fait pas le bonheur.
Commenter  J’apprécie          10
Les légendes commençaient toujours par « Machin, fils de Truc, eut sept fils » et se terminaient par Machin qui mangeait ses sept fils en les prenant pour des moutons ! Des incestes, des massacres, des parricides à la pelle ! Grotesque ! Aédon, Æétès, Antée, Éétion, Égée, Énée, Éole, Éos, Eumée, Iaera, Iaso, Idaea, Iéoud, Ino, Io, Iole, Iope, Œagre, Œnée, Oïlée : comme l’Ancien Testament et les vieilleries du même acabit, la mythologie grecque était tout juste bonne pour les mots croisés – Keller les connaissait bien parce que dans la presse ils figurent en général sur la même page que la rubrique des échecs.
Commenter  J’apprécie          10
Le sommeil ne vint pas pour autant, car les jeux de l’esprit n’étaient en fait qu’un paravent disposé devant les élans du cœur. Il revit avec une vivacité parfaite le profil d’Éliane. L’harmonie du nez et du front, le dessin de la bouche, la pureté des iris avaient un côté surhumain. Jamais dans l’existence quotidienne on ne rencontrait d’êtres semblables. Éliane échappait aux contraintes du temps et de l’espace et attirait les majuscules. Incarnation de la Beauté, de la Féminité, de la Grâce, elle était l’égale des femmes dont l’image s’était perpétuée dans le marbre ou sur l’argile des artistes attiques.
Commenter  J’apprécie          10
Elle n’était ni jolie, ni charmante, ni attrayante. Non, c’était bien autre chose. Elle était belle, d’une beauté irréelle, plus belle qu’aucune de ses semblables, au-delà des frontières de la beauté terrestre.
Commenter  J’apprécie          10
Il y a des choses que l’on devine, mais sur lesquelles on préfère ne pas s’étendre.
Commenter  J’apprécie          10
Pour extérioriser ses richesses intérieures, il soignait son apparence : ses cheveux gonflés qui dissimulaient en partie ses oreilles apprenaient aux initiés qu’il écoutait Mozart et Stockhausen ; son nœud papillon témoignait d’un goût pour les écrivains difficiles ; par sa chemise saumon et les reflets violets de son costume, il clamait à la face des analphabètes qu’il savait dans quel sens on devait accrocher les Picasso.
Commenter  J’apprécie          10
Elle avait un visage à la fois enfantin, sensuel et un peu froid – une nymphe qui n’avait pas peur des hommes et qui devait savoir les remettre à leur place. Sa silhouette était tout ensemble longiligne et arrondie, déliée et bombée, sportive et lascive. Il était d’autant plus facile d’admirer cette succession de cambrures et de convexités qu’elle portait en tout et pour tout un T-shirt imprimé et un short d’athlétisme minuscule et remonté très haut. Entre ses seins, Snoopy faisait une plaisanterie philosophique. Quant à ses jambes, elles ressemblaient à celles que les marchands de collants affichent sur les arrêts de bus.
Morillon vit que des gouttelettes perlaient encore sur sa peau. Une douleur sourde envahit son ventre : elle était trop jolie, et sa perfection devenait une source de souffrance.
Commenter  J’apprécie          10
Son épouse parlait d’accident, d’enlèvement, mais les femmes s’inquiètent pour un rien.
Commenter  J’apprécie          10
Choyé par des reines, éduqué par des rois, instruit par des fous, il arriva à l’âge adulte sans avoir une idée précise de ce que sont un train électrique, une passion amoureuse ou un plan de carrière. Il demanda donc aux échecs de l’entretenir.
Vivre en poussant du bois aurait été l’idéal, mais la compétition ne nourrit son homme que lorsqu’il parvient aux cimes.
Commenter  J’apprécie          10
L’esprit, sans doute, bénéficiait de ces sacrifices, mais ne s’exerçait qu’au sein de limites singulièrement étroites : que penser d’un homme pour qui la vie se résume à trente-deux pièces et soixante-quatre cases, et qui voit donc le monde en noir et blanc ?
François Keller ne se souvenait pas de n’avoir pas joué aux échecs. Peut-être ses parents exagéraient-ils quand ils soutenaient lui avoir appris dès l’âge de quatre ans ; quoi qu’il en soit, sa mémoire enfantine ne remontait pas au-delà des rangées, des colonnes et des diagonales qui constituaient sa langue maternelle.
Commenter  J’apprécie          10




    Lecteurs (8) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2881 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}