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EAN : 9782265089433
272 pages
Fleuve Editions (14/01/2010)
3.55/5   11 notes
Résumé :

Un homme vient de se réveiller d'un long coma. Lorsque l'infirmière lui rappelle les circonstances de son accident de voiture et lui apprend que sa femme n'y a pas survécu, toute l'horreur de la situation lui revient en bloc. La route Napoléon, la voiture grise qui les suivait depuis des heures, la queue de poisson, la chute dans le ravin. Il ne s'agit pas d'un accident. Mais d'une tentative de meurtre. Pourtant, qui pourrait vouloir d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Avant d'entrer dans l'édition en 1983, puis d'écrire (son premier roman publié chez Belfond – Le Cavalier grec – a obtenu le Prix du roman policier/Galeries Lafayette dans le cadre des 24 heures du livre du Mans en 1988) et d'être journaliste pour le magazine Lire pendant 17 ans, Didier Sénécal enseigna l'histoire en région parisienne ainsi qu'à Milan et New-York.

Ce qui explique les nombreuses références qui émaillent ce récit ancré dans l'épopée napoléonienne. Ce qui ne veut pas dire que le lecteur se trouve plongé dans un roman historique. L'intrigue se déroule à notre époque, dans le monde feutré et parfois délétère des collectionneurs, avec des protagonistes de nationalités différentes et issus de milieux divers.

Tout commence par un tragique accident de circulation sur la RN 85, dite route Napoléon. Bertrand Cousin qui était au volant s'en est sorti en ayant été éjecté de la voiture mais sa femme Maud n'a pas eu sa chance. Elle est décédée. Lorsqu'il se réveille du coma à l'hôpital de Grenoble, il clame qu'il a été victime d'une queue de poisson que lui aurait fait volontairement un chauffard à bord d'une voiture grise. Il a bien relevé le numéro d'immatriculation, mais l'enquête de gendarmerie n'a abouti qu'à une piste sans issue. le véhicule de location incriminé a été rendu au loueur sans aucun dégât sur la carrosserie.

Agrégé d'histoire, Cousin est le responsable des collections napoléoniennes dans plusieurs musées. C'est un homme paisible, sans histoire, sans jeu de mots, aussi traîner derrière lui deux agents de la CIA, cela met la DST en ébullition. Bertrand Cousin parvient à soutirer du capitaine de gendarmerie qui a enquêté sur les lieux de l'accident, le nom et l'adresse du conducteur supposé avoir provoqué l'accident. Un certain Norman Clements, résidant en Australie.

Malgré un handicap, il se remet tout doucement de son bras droit cassé et d'une fatigue généralisée à laquelle s'ajoute un mal être consécutif à la mort de sa femme, il décide de se rendre aux antipodes. Si la DST, représentée par Pauline Dugast et un jeune stagiaire, Fabien, ne peut le suivre car ses compétences ne sont que territoriales, le duo d'Américains émargeant à la CIA eux ne se gênent pas pour le filer.

Péniblement Cousin parvient à l'adresse indiquée et au lieu d'un trentenaire décrit par l'employé de la société de location, il est face à un couple d'octogénaires. Norman Clements a reconstitué dans une immense pièce de sa maison la bataille de Waterloo à l'aide de soldats de plomb et autres figurines. Lors d'une promenade en solitaire Cousin est attaqué par un individu cagoulé et ne doit sa survie qu'à un couteau aborigène acheté dans une boutique locale. Il décide de revenir en France et de ne plus avaler ses médicaments qui lui sapent la santé et le moral.



On assiste dans ce roman marqué par l'empreinte de Napoléon et de ses maréchaux, de Victor Hugo aussi, à la renaissance d'un homme qui veut comprendre pourquoi quelqu'un a tenté de l'assassiner.

Poursuivi ou surveillé par des agents de la CIA et de la DST, il va trouver en quelques collectionneurs qui vivent entre rêve et réalité une aide précieuse : Xiao, le milliardaire communiste chinois, Gordon Fraser l'Ecossais qui milite pour le rattachement de l'Ecosse à la France et professe à l'encontre du maréchal MacDonald une admiration sans borne, les frères Albertinelli de Milan, marchands d'antiquités qui parfois dérogent à la déontologie.

Grâce à sa volonté Cousin passera d'homme insignifiant à quelqu'un de déterminé, menant à bien sa quête, perturbant souvent ses poursuivants et anges gardiens qu'il a repéré.

Un excellent roman écrit à trois voix, Bertrand Cousin le protagoniste principal, Mark Harrisson l'agent de la CIA et Pauline Dugast de la DST, et qui met en scène un personnage maniant avec bonheur l'imparfait du subjonctif et les citations extraites des Châtiments de Victor Hugo.

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Bertrand Cousin est un insignifiant Français d'une trentaine d'années. Insignifiant ? A priori pas tant que ça. L'inoffensive « grenouille » a survécu par miracle à un accident qui semble prémédité et ce même quidam fait l'objet de la surveillance de la CIA… Peu commun pour un homme si banal !

Alors pourquoi tant d'empressement autour de ce Monsieur Cousin ? Quel rapport entretient cet ancien professeur d'histoire avec Napoléon, au point qu'on veuille sa mort ?


La réponse est bien contée : autour d'une narration à trois, entre un espion américain chargé de la surveillance de Cousin, Cousin lui-même, et l'agent de la DST qui doit découvrir pourquoi la CIA s'intéresse à Cousin…

Bref, on ne s'ennuie pas, trois enquêtes en une dont les protagonistes interagissent, la profondeur psychologique de Cousin est très réaliste, les marottes des collectionneurs aussi.
Le suspense est tout de même ménagé, puisque le roman est raconté à la première personne, ou plutôt aux trois premières personnes, donc les narrateurs ne sont pas tout à fait omniscients. Les uns détiennent des informations que les autres ignorent, à tour de rôle, des alliances implicites se créent entre personnes et organisations, se défont au gré des évènements…


J'ai vraiment aimé ce roman et je le conseille aux amateurs de romans policiers qui changent un peu de l'habituelle scène de meurtre et de l'enquête qui suit, mais aussi aux historiens en herbe et bien sûr aux divers collectionneurs plus ou moins chevronnés !

Bonne lecture !

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Une agréable plongée dans l'univers des passionnés d'histoire et des collectionneurs. Si les plus extrêmes d'entre eux passeront pour des doux dingues, force est de reconnaître que la passion des personnages, mais aussi de l'auteur, est communicative. Un enrobage aussi original que détaillé, pour une course-poursuite sans temps morts.

Le changement de point de vue passant d'un protagoniste à l'autre perturbe un peu au début, d'autant que la mise en place des évènements est relativement lente. Bertrand Cousin nous est présenté complètement lessivé, anéanti, il est aussi pénible pour le lecteur de le suivre que pour les agents de la CIA. Pourtant, malheur à ceux qui lâcheraient le livre à ce stade. Au moment même où notre antihéros commence à rassembler les pièces du puzzle, le récit gagne en intensité au fil des rencontres avec une brochette de personnages attachants, passionnés à un point extrême, unis par cette passion. L'enquête est fichtrement bien construite, jusqu'à un final aussi porte-nawakesque que délicieux.

Que l'on aime ou pas la période napoléonienne, on est happé dans cet univers, par cette quête insensée, par ce récit plutôt bien écrit et parsemé de touches d'humour sans plomber l'ambiance. Une réussite!
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Comme on pouvait le déduire de son nom, Jimmy Lee Wozniak était le résultat – j’allais écrire le résidu – de l’union d’un Polonais de Chicago et d’une fille de Tupelo, Mississipi. D’un point de vue génétique, on constatait qu’il avait en effet hérité d’une ouverture d’esprit typiquement polonaise et de la tolérance caractéristique des Sudistes.
(Mark Harrisson)
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Le dîner fut divin. Une entrée très originale : une tranchette de saumon fumé sur tapis de petits légumes. Puis un poulet au curry habilement gardé au chaud par une ingénieuse feuille d’aluminium. Une part de camembert fabuleusement plâtreux. Et un gâteau au chocolat comme on n’en savoure pas trois fois dans sa vie.
(Bertrand Cousin)
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- Est-ce que vous m’autorisez à vous demander votre prénom ?
- Pauline.
Et là, il me sort en riant :
- Comme cela vous va bien ! Elisa n’était pas mal, Caroline avait un magnétisme quasiment animal, mais sans discussion possible, Pauline était la plus belle des trois sœurs de Bonaparte.
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Mais cinq cents mots suffisent largement à deux amis qui ont tout le temps nécessaire pour se comprendre. Au fond, la maîtrise d'une langue n'est requise que pour parler aux gens auxqueles vous êtes indifférent.
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Je savais d’expérience qu’il ne faut pas juger les gens sur la mine. Mais là, quand même ! Qu’est-ce que ce pauvre type avait bien pu faire, quel secret pouvait-il bien détenir pour attirer l’attention des hautes sphères du renseignement américain ?
(Mark Harrisson)
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Video de Didier Sénécal (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Didier Sénécal
Lecture par l'autrice & Tania Saleh, accompagnées de Pierre Millet
Publié en 1923 puis traduit en 40 langues, le Prophète de Khalil Gibran est universel et intemporel. Ce conte philosophique puise dans les enseignements des trois cultes monothéistes, des religions de l'Inde mais aussi aux sources d'oeuvres révolutionnaires, tels que les écrits de William Blake, de Nietzsche et de Jung. Zeina Abirached offre ici la première version entièrement dessinée de ce chef-d'oeuvre. Dans une chorégraphie d'ombres et de lumières, elle nous invite à rejoindre les habitants d'Orphalèse réunis pour questionner le jeune Almustafa sur les grandes orientations de la vie. Enfant du Liban et de l'exil, comme Khalil Gibran avant elle, Zeina Abirached nous propose de découvrir autrement ce texte magistral dont la force et la portée n'ont pas fini de nous surprendre.
« C'est dans la rosée des petites choses que le coeur trouve son matin et se rafraîchit. » Khalil Gibran, le prophète
À lire – Zeina Abirached & Khalil Gibran, le Prophète, trad. par Didier Sénécal, éd. Seghers, 2023.
Son : Alain Garceau Lumière : Patrick Clitus Direction technique : Guillaume Parra Captation : Marilyn Mugot
+ Lire la suite
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