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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette 18ème aventure de Blake et Mortimer est très étrange : elle est présentée comme un one-shot alors qu'elle serait plutôt un 3ème épisode de "Les Sarcophages du 6e continent" puisqu'elle en est la suite immédiate et la conclusion.
Pendant environ les 3/4 de l'album, on ne peut pas dire que l'intrigue soit bien excitante. Mortimer, affligé de troubles de la mémoire, se passionne pour d'étranges découvertes archéologiques identiques effectuées sur différents continents. Au passage le lecteur aura remarqué qu'il est suivi dans tous ses déplacements par un homme dont Blake puis le MI5 se feront plus tard le complice. Accompagné de Nastasia (sa jeune assistante russe découverte dans "La machination Voronov") et de Sarah Summertown (son ancien amour de jeune homme devenue romancière-aventurière) Mortimer part pour l'Afrique où la dernière trouvaille archéologique a eu lieu. Nos trois aventuriers ayant atterri, nous subissons un safari grotesque digne de "Tintin au Congo" avec accident, incidents et bêtes sauvages.
Ce n'est qu'à la page 43 que l'intérêt remonte un peu et que l'intrigue bascule dans la science-fiction et une uchronie qui pourraient être dignes des anciens albums d'Edgar P. Jacobs si l'action n'était pas aussi faiblarde et l'histoire aussi invraisemblable. Tellement invraisemblable qu'elle passe au second plan avec l'apparition du colonel Olrik et le coup de théâtre qui en résulte.

Bref, un album qui permet à Mortimer d'aller en Afrique et aux auteurs de réutiliser des personnages secondaires qu'ils avaient crées dans les albums précédents et de les mettre en avant.
L'information apportée par le coup de théâtre final permet également de relire cet album et la fin du précédent en scrutant consciencieusement les actions de Mortimer ! Pour cela, je lui mets 3 étoiles au lieu de 2.
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C'est au coeur de l'Afrique noire que l'on retrouve "Blake & Mortimer", sur la piste d'une civilisation perdue dans une aventure réalisée par le duo Sente-Juillard, "Le sanctuaire de Gondwana".
Suite aux périple en Antarctique, le professeur Mortimer a ramenée une roche gravée qui daterait de plus de 350 millions d'années. Ces gravures ressemblent étrangement aux inscriptions trouvées sur une bague rapportée d'Afrique par un paléontologue allemand devenu inexplicablement fou.
A la jonglerie qui consiste à respecter le mythe tout en innovant, Sente et Juillard ont fait le choix de construire leur album, en occultant totalement le travail de van Hamme. le sanctuaire du Gondwana est une suite directe des Sarcophages du 6e continent, on y retrouve aussi un des personnages majeurs de la machination Voronov, c'est à dire les deux histoires précédentes des auteurs.
Et si cet histoire peut paraitre intéressante aux premier abord, avec son coté action, exotisme et fantastique, le tout est sans surprise et l'intrigue est plate on se lasse très vite.
Une aventure banal et orientée qui ne se découvre que dans les dernières pages, mais les auteurs respectent le ton originel des aventures de Jacobs, avec les décors un peu kitsch et des dialogues un brin dépassés.
Le dessin est dans l'esprit de la ligne claire, riches en détails et en couleur et se défend plutôt bien, face à une histoire totalement vaseuse et sans intérêt qui s'oubliera très vite...
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Que le capitaine Francis Blake apporte son aide au colonel Olrik, voilà qui, pour tout amateur de la série d'E.P. Jacobs, a le don de titiller la curiosité. Dix-huitième album de la série, le sanctuaire du Gondwana est avant tout un album ultra référencé : prenant la suite du double album des Sarcophages d'Açoka, on y voit apparaître quantité de personnages (le professeur Labrousse ou Nastasia, entre autres) issus des albums précédents. Un album, donc, qui pourrait bien laisser le néophyte sur le carreau, à moins que ce ne soit l'habitué (voire le fan) qui pourrait être déçu de l'intrigue, laquelle ressemble fort à celle de L'énigme de l'Atlantide : le fantastique y a une place importante et, là aussi, on parle d'un continent et de civilisations disparus.

Mais, quand on aime, on n'est évidemment pas objectif. L'album a des qualités certaines : le dessin fait la part belles aux paysages (de l'Angleterre à l'Afrique en passant par l'Antarctique) et même si les personnages apparaissent parfois un peu hiératiques (Mortimer notamment), on retrouve avec plaisir la patte graphique originelle. du côté du scénario, la première partie est riche en suspense et le découpage narratif donne du rythme à l'histoire. Quant à la deuxième partie, elle ravira les amateurs de fin inattendue et ceux qui craignaient que, finalement, la science n'ait rien à voir avec cet album. Pour autant (et pour ma part), la fin paraît laborieuse et, finalement, peut-être un peu décevante.

Un mot de l'histoire, tout de même : en Afrique, un professeur allemand découvre dans une grotte du cratère du Ngorongoro une immense et mystérieuse statue, portant bague au doigt, et défendue par des êtres à têtes de lycaons. Echappant de peu à ce groupe, il ressort de la grotte blessé ... et fou. Au même moment à Londres, le professeur Mortimer a confirmation du caractère extraordinaire de sa découverte en Antarctique : la roche trouvée est décorée d'or et de diamant et aurait au moins 350 millions d'année : une civilisation intelligente aurait-elle vécue avant les dinosaures ? Entre les deux faits, naturellement, se trouve un fil que les 56 pages de l'album déroulent pour dévoiler la nature du mystère. Cela ne suffit pas, malheureusement, à le hisser à la hauteur des références de la série.
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Mortimer au Congo ! Ca aurait pu s'appeler comme ça. Enfin, Mortimer … ou un autre, de toute façon, à la fin, tout le monde s'y donne rendez-vous ! Ou bien « Les Sarcophages du 6ème continent – Tome 3 », tant on est clairement dans la suite de l'aventure précédente.
Bref, les ambiances urbaines ayant nettement ma préférence chez Blake et Mortimer, me voilà forcé de préférer la (petite) première partie de l'album. On est à Londres, on retrouve Nastasia qu'on avait connu du côte de chez Voronov, il pleut parfois, il fait nuit de temps en temps … . Bien. Mais ça ne dure pas et l'on part rapidement pour les paysages africains. le dessin est très bon, ça n'est pas le problème, mais l'ambiance n'y est plus. Cet espèce de safari qui traine en longueur, c'est un peu mou. Pourtant, j'avais aimé l'Egypte et le Japon chez EPJ, mais là, non !
Et puis le scénario est finalement assez vide et la fin est un poil rocambolesque tout de même (toujours au fin fond d'une caverne, cette fin !!). L'énorme rebondissement est une bonne idée, mais ça aurait pu être tellement plus subtil. Ca aurait pu se glisser dans pleins de détails au cours de l'album, mais ça n'est pas le cas. Ca permet juste d'éclaircir une scène étrange qu'on avait presque oublié. Dommage, il y avait matière sur ce thème. Et puis il devient quoi notre savant bien malade abandonné en cours de route ? Tout le monde s'en fout !
En conclusion, cet album n'est clairement pas dans ce que j'attends de Blake et Mortimer. Pas de quoi célébrer la présence renforcé de la gente féminine pour une fois !
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De tous les auteurs qui se sont accaparés l'univers de Jacobs, le duo Sente/ Juillard est probablement celui qui se sera permis le plus d'audace vis-à-vis du maître. le simple fait de vouloir humaniser ses protagonistes contribue à donner à leur passage une saveur particulière. de même, les auteurs auront tenté de donner une place plus importante à des sujets pas explicitement abordés, allant de la colonisation à la place de la femme en Occident. Si l'entreprise les condamne d'office à être dépréciés par les enfants ayant grandi avec les personnages, dans les pages du journal "Tintin", il n'en demeure pas moins que "le sanctuaire du Gondwana" constitue une belle conclusion à ce passage de flambeau, qui n'est au fond rien de plus qu'une parenthèse dans la saga. Une oeuvre qui ne révolutionne pas l'Histoire de la BD mais reste un bon divertissement, se lisant sans déplaisir grâce au soin graphique et à l'écriture sobre et raffinée... Reste que cela pose quand-même question sur le processus dans lequel sont faits ses nouveaux albums. Comme pour Corto Maltese, on a seulement envie de demander: "pourquoi?". de toutes les oeuvres qu'il serait intéressant de "rebooter", pourquoi déterrer "Black et Mortimer", soit un travail d'orfèvre aussi personnel à son auteur que l'était Tintin à Hergé, ou Gaston à Franquin? Il existe pourtant des reprises payantes, parvenues à respecter l'esprit des BD francophones en amenant une patte particulière, que ce soit les albums de "Clifton" signés Turk et De Groot, ou un personnage protéiforme comme Lucky Luke.

On a cependant la confirmation que continuer avec Black et Mortimer ne fait pas de bien à la franchise. Hormis le fait surfer sur un nom "bankable", ça n'apporte rien à personne, si ce n'est manquer de respect à la mémoire de l'auteur. Certaines bande-dessinées ne devraient pas être reprises, car trop liées à un certain contexte de création. Ce n'est finalement pas incohérent que ce triptyque soit centré sur la notion d'imposture!
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