AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 121 notes
5
2 avis
4
6 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis
La lampe d'Aladino et autres histoires pour vaincre l'oubli.
12 nouvelles.

C'était à la fin de la guerre entre le Pérou et l'Equateur, le Vieux et le dentiste étaient revenus à El Idilio où « ils »avaient fait sauter la cathédrale construite par Galan. Avait il survécu? …

L'hôtel « Z »se situe à la frontière entre le Pérou, la Colombie et le Brésil, enfin, il s'y trouvait car la forêt prend lentement possession des chambres. Il y avait séjourné avec le Sept, merveilleux dessinateur avec les sept doigts qui lui restaient suite à une entrevue avec des militaires. On ne savait plus qui avait construit le « Z »mais beaucoup d'histoires circulaient comme celle du colonel Morrison qui trouvait les « yacarés », des caïmans, trop petits et fit venir un grand crocodile mâle du Nil où le Sept qui parlait d'un danois resté au »Z » a cause d'un chagrin d'amour qui avait laissé une petite bouteille avec une sirène à l'intérieur…

Il visitait Alexandrie pour sa bibliothèque et à l'hôtel il y avait croisé une des « dernières grecques », elle lui avait donné rendez-vous au café Miramar…

Ils dînaient dans un restaurant bohème de Santiago et faisaient le tour des disparus depuis leur dernière rencontre, alors, forcément, ils évoquèrent Le Sauvage en vidant des verres…

Il avait rencontré Marly à une cérémonie du cours de bonnes manières à Santiago, ils avaient 14 ans, ils s'étaient donnés rendez-vous pour le lendemain, il attendit longtemps, il lui faudra quelques années pour la revoir…

C'est à Hambourg qu'il avait rencontré Kurt, marin contrarié. Ce dernier l'avait consolé quand il avait été tabassé dans une manif. Puis il avait été chez lui sur l'île de Sylt et avait fait connaissance de Silke, sa femme…

Sur l'île de Lenox, il y a un arbre, seul, il attend, « fier, vertical »

Le thème de ces nouvelles, c'est l'oubli, amours, voyages, mémoire et souvenirs. Sepúlveda nous parle de tout ça en entremêlant politique et luttes sociales, douloureuses souvent, il est chilien, exilé.
Oubliez le titre, Aladino n'a pas de lampe et son histoire n'a aucun point commun avec le conte arabo persan, mais la magie opère quand même.
Commenter  J’apprécie          70
Des pirates, des fantômes, des aventures. Dans un style impeccable, les courtes histoires de Luis Sepúlveda s'enchainent. le rythme de la narration se nourrit de celui du mouvement, du voyage qui anime la trame de toutes les nouvelles. Je suis de ses lecteurs qui ont besoin de temps pour s'accrocher à une histoire et ici je me sens donc un peu bousculer par la courte longueur des textes.
Commenter  J’apprécie          40
Clairement, les nouvelles ne sont pas mon type de lecture. J'ai pourtant fait durer cette lecture pour ne pas enchaîner pas les nouvelles. Mais ça n'a pas suffi...
J'ai beaucoup aimé la première et la dernière.
Je crois qu'un de mes soucis pour ces nouvelles, c'est que je ne connais pas suffisamment le contexte socio-politique du Chili, et du coup, il y a plein de choses que je ne comprends pas...
Commenter  J’apprécie          20
De manière poétique et onirique par le biais d'une lampe magique l'auteur rend hommage aux disparus qui ont compté dans sa vie et sa lutte politique incessante qui l'ont conduit en prison au Chili lors du régime Pinochet.
Les nouvelles qui se succèdent sont totalement hors de la réalité pour frapper d'autant plus fort sur les disparitions des êtres.
Commenter  J’apprécie          20
Voilà un auteur qui sait écrire et vous transporter dans un monde de combat mais où la nostalgie est faite d'espoir parce que le temps et l'humour y ont toute leur place.
Commenter  J’apprécie          10
Mon avis :

Sans doute à cause de son histoire dont les mouvements n'ont pas fini de secouer les âmes de cette partie du globe, l'Amérique du Sud engendre bien souvent des écrivains dont la plume est assez fine pour aller fouiller au plus profond des moindres ridules de leurs personnages afin d'en extirper le suc même de leur humanité. C'est ce qui leur donne cette incomparable présence.
Ceux que nous invite à côtoyer Luis Sepúlveda sont d'une réalité presque tangible, le temps de quelques pages. D'une nouvelle à l'autre, on croise une foultitude d'individus, chacun avec son caractère, ses rêves et ses désillusions. Aussi variés soient-ils, ils ont en commun cette âpreté des gens qui connaissent la valeur de la vie, parce qu'ils ont dû trimer pour y arriver, parfois se battre avec des armes ou avec des mots, parce qu'ils savent que la mort n'est jamais bien loin. Cette conscience de la proximité de la mort, est-ce cela qui les apaise, calme leurs douleurs et met de la couleur à leurs rêves ?
Quels que soient les événements qui ont creusé des rides dans leur visage, noué leurs muscles par trop de servitude ou tari leurs larmes par trop de chagrin, les personnages de ces quelques nouvelles sont riches d'humanité et d'espérance, et leurs mythes forgent les légendes du passé comme leur foi en l'avenir. Ces textes courts sont autant de tranches de vie magnifiquement racontées, avec une humilité qui place les protagonistes de l'histoire bien au-devant de l'auteur. Et c'est en cela que Luis Sepúlveda est un merveilleux conteur.
Lien : https://poljackleblog.blogsp..
Commenter  J’apprécie          10
L'auteur est un as de la nouvelle. Elles sont ici inégales, mais deux d'entre elles sont superbes et justifient à elles seules la lecture du livre : celle où un vieux Patagon réussi à cacher un trésor grâce à un chien dressé, et celle qui nous narre cet amour impossible dans les brumes de l'Allemagne du nord.
Commenter  J’apprécie          102
Il faudrait que je pense à relire ce recueil de nouvelles, pour certaines très émouvantes, avec un coup de coeur particulier pour l'arbre (cf. la citation)...
Commenter  J’apprécie          30
Ma troisième visite de l'oeuvre de Luis Sepulveda, aura été pour ce régal littéraire constitué de douze nouvelles.
Quelle joie, dans cette première histoire de cathédrale à reconstruire, de retrouver le Vieux qui lisait des romans d'amour !
S'ensuivent onze autres récits comme autant de mets d'un bon dîner dont je n'avais aucune hâte d'atteindre le terme.
Luis Sepulveda, ne fait pas long mais dense : Comme ces rêves de courtes durées mais ressentis si long par le dormeur.
Dans les onze étapes suivant la reconstruction de la Cathédrale, j'ai voyagé d' Amérique en Europe et en compagnie de fantômes, d'amours mortes, de sages, de nostalgies…. Tout cela dans une profondeur, une gravité teintée d'un humour en forme de souffle léger. En des lieux déchus, disparus ou des terres désolées de Patagonie.
Le livre se clôt avec l'histoire d'un trésor dont le propriétaire apprendra à user en même temps que grandit sa sagesse…
Autant de merveille dans un coffre qu'il faut refermer, les étoiles passant derrière les yeux pour nourrir la mémoire.
… Et le coffre est à rouvrir, juste pour relire un de ces splendides pages, tel le-par exemple- cette forte scène de pirates souquant ferme sur une mer démontée avec leur capitaine mourant…
Commenter  J’apprécie          265
Dans ces histoires emplies de nostalgie « pour vaincre l'oubli » et donc pour se souvenir, l'auteur chante l'amour, l'amitié, la générosité mais aussi la douleur et la mort. Il fait souvent référence à la littérature argentine ou chilienne et rend hommage à quelques poètes disparus.
Il nous présente une galerie de personnages pittoresques et attachants qui nous attendrissent ou nous font sourire, l'humour n'est pas absent de ses souvenirs ! « L'histoire courte » m'a fait indéniablement penser à une chanson, à la Madeleine de Brel, et la vision de ce petit bonhomme qui attend en vain, son bouquet de fleurs à la main, est à la fois touchante et drôle.
J'ai beaucoup aimé le dernier conte, j'y ai trouvé un peu de suspense et beaucoup d'humour ! Ce vieux bonhomme très malin, nanti d'une nombreuse famille, et son chien ne laissent pas indifférents ! Même en n'ayant qu'un aperçu de la littérature chilienne on aimera ce livre.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (253) Voir plus



Quiz Voir plus

Le vieux qui lisait des romans d'amour

En quelle année est paru ce roman ?

1990
1991
1992

10 questions
486 lecteurs ont répondu
Thème : Le vieux qui lisait des romans d'amour de Luis SepúlvedaCréer un quiz sur ce livre

{* *}