Citations sur Demain est une autre vie (11)
« À côté, son compagnon, celui des deux qui brandissait péniblement une plaque professionnelle, ressemblait à un sharpeï, ce chien trapu aux innombrables replis de peau depuis le visage jusqu’à l’arrière-train »
Extrait de
Demain est une autre vie (LITT.GENERALE) (French Edition)
Serfaty, Thierry
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Parce que ces gosses que je n'aurais même pas espérés dans mes rêves les plus fous, je n'avais pas le moindre souvenir de les avoir eus avec quiconque.
Lorsque Meredith ouvrit la porte, elle se trouva face à un couple digne d'une bande dessinée. Ce qui la frappa avant tout, ce fut la taille de la femme : elle dut lever les yeux puis la tête pour atteindre le visage de porcelaine, les lèvres rouge sombre et serrées, le regard gris bleuté et les cheveux emprisonnés dans un chignon, quelque chose comme ça, mais c'était trop haut pour qu'elle puisse voir - alors qu'elle même était plutôt grande. A côté, son compagnon, celui des deux qui brandissait péniblement une plaque professionnelle, ressemblait à un sharpeï, ce chien trapu aux innombrables replis de peau depuis le visage jusqu'à l’arrière-train. Il était vêtu d'une veste informe de couleur indéfinissable sur un pantalon lustré qui tombait mollement sur ses chaussures.
C'est ça qui est bien avec le ridicule, c'est un peu comme un verre : quand on a fait le plein, on peut en rajouter, ça déborde et ça coule, on ne risque plus rien.
Je n'étais même plus dans un cauchemar mais hors de moi, dans la peau d'un inconnu complètement fou qui s'était échappé alors que la police lui intimait l'ordre de ne ne pas bouger et de se rendre, je me blottissais dans la tête d'un dingue résolument en cavale.
(...) parce que le bonheur ça peut très bien se résumer à ça: une petite main qui se sent à l'abri dans la vôtre.
Grosse déception rien à voir avec un de ses roman"peur", un livre plaisant , un roman français à la MH Clarck
JE PENCHAI LA TÊTE en direction du couple, pour que le vent porte ma voix dans la bonne direction.
– Tobey, murmurai-je en regardant ailleurs, n’en fais pas trop, mon salaud. Je te rappelle qu’il s’agit de ma femme.
– Forcément, répondit mon ami. Si tu liquides tes épouses en titre dans des hangars de la ville, la seule survivante est effectivement ta femme…
– Qui est cette fille ? demanda Ben.
– On a juste retrouvé son permis de conduire sur elle. Elle s’appelle bien Inès Ribeiro. Pas de casier. On n’en sait pas plus pour l’instant. Peut-être une affaire de drogue ?
– Quel est le nom de l’homme ? demanda l’agent Savage d’une voix monocorde digne d’une opératrice des premiers temps du téléphone.
– Byrne. James Edward Byrne. Toubib – chirurgien, plus précisément. Quarantaine, allure sportive, brun, cheveux courts, yeux clairs, je crois. Beau gosse, beau costar.
L’amertume m’apaisa. Je me concentrais sur la mousse onctueuse quand deux mains glissèrent sur ma nuque – qui n’était pas brisée, en l’occurrence, ce qui était plutôt rassurant après un tel accident – et une voix féminine résonna tout près de mon oreille :
– Qu’est-ce qui t’arrive, mon cœur ? Tu es tombé du lit ? D’habitude, je suis la première debout…
Je me redressai sur ma chaise, stupéfait. Un petit nom affectueux, de la sollicitude… Depuis quand ma femme ne m’avait-elle pas parlé ainsi ?