Généralités pour toute la série et ensuite, critique épisode par épisode :
Quand j'ai découvert Seron, je devais avoir neuf ou dix ans. C'est un auteur issu de l'école belge de la bande dessinée. Il devait paraître dans le magazine Spirou, avec les Petits Hommes et les Centaures. Dans son trait, on ressent très fort l'influence de
Franquin. Je pense qu'à cette époque, la bande dessinée était encore considérée, à quelques rares exceptions, s'adresser avant tout à un jeune public. Trois grandes maisons d'éditions, Casterman, Dargaud et Dupuis se partageaient le gâteau. La censure n'était jamais loin, que ce soit pour des dialogues ou des images trop explicites pour l'époque ou la violence. Dans les années quatre-vingts, nous avons alors vu fleurir un nouveau genre de BD. Plus expérimental, plus scénarisé, destiné à un public adulte.
Dans les Petites Femmes, (série découverte dans la bibliothèque d'un ami) Seron se lâche, comme s'il avait été brimé depuis des décennies. On y retrouve son style qui fit le succès des Petits Hommes. Quant au scénario, il n'est qu'un prétexte pour faire la place belle à la gaudriole, aux galipettes de tous genres. L'humour est potache et décolle rarement.
Episode 2 : Les Petites Femmes A Plumes :
Un avion s'écrase sur une île déserte. le pilote et son passager sont rescapés. C'est alors que des petites femmes tentent de les approcher, voyant là l'opportunité de se reproduire. Mais une autre espèce de petites femmes peuple l'île. Ce sont les femmes à plumes, mi-gallinacées, mi-humaines. Leur tribut est tyrannisée par un coq rendu impuissant après avoir été victime d'un accident en manipulant une bombe laissée par des soldats japonais lors de la seconde guerre mondiale.
Pour ce deuxième tome, nous retrouvons le même fantasme que dans le premier. La touche se veut plus originale. Une trame un peu plus épaisse se tisse dans un scénario qui laisse encore une fois la part belle à la grivoiserie. La qualité des dessins est quant à elle de bonne facture.