Derrière l'école un loup est blotti apeuré. Elle va tenter le réconforter. Puis se comprenant, ils vont faire découvrir l'un à l'autre les beautés de leur monde, la forêt et la ville. Mais tout n'est pas beau dans ce monde d'adultes. Les oiseaux de la volière ont été libérés: un loup, une jeune fille avec un masque de loup? Dans le doute, les adultes s'arment pour combattre le loup.
Bien-sûr il est question d'amitié et de tolérance, une écharpe montre l'attachement, le lien, entre le loup et elle, entre elle et la forêt. La force est dans cet amour avec l'esprit sauvage, le loup. Il apparait dans toute ses impulsions. Mais je trouve que le plus beau est cet amour de la liberté, de l'instant présent.
Le loup et la petite fille étaient libres, spontanés, près de la nature et de leur rêve. L'enfant a grandi mais il lui reste son loup, l'esprit libre.
Bien-sûr le choix du rouge et du noir pour les illustrations de
Benoit MOREL est magnifique, salvateur presque comme les couleurs de la passion et du sang. Mais nous sommes loin du chaperon rouge. C'est vrai: ce loup n'est pas celui des contes.