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EAN : 9782092493014
64 pages
Nathan (02/09/2021)
4.25/5   202 notes
Résumé :
« Au milieu de la cour, dans les couloirs du lycée, à l’arrêt de bus, c’est à qui sera le plus viril. Moi évidemment, avec mes bras comme des bretzels et mes livres, je suis hors circuit. »

C’est la fête de fin d’année au lycée. Sur scène, seul face aux élèves, professeurs et parents, un adolescent prend la parole, comme un numéro de stand up. Avec beaucoup d’humour et d’intelligence, il raconte en une heure son histoire, celle d’un garçon rejeté, moq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (88) Voir plus Ajouter une critique
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Incontournable Janvier 2022

Ce petit roman de la fratrie "Court toujours" vient de me percuter de pleins fouet. La dernière fois, c'était son grand frère "Silent boy" qui m'avait remué, et je ne vous parle pas de sa soeur "Quelques secondes encore", assez poignante dans son genre, mais "Miette", malgré son petit nom mignon et sa parenthèse amusante qui laisse présager de l'humour, c'est du niveau Jab-Punch-Uppercut-Mise K.O. Là, tout de suite, j'aimerais juste pouvoir le répandre dans toutes les écoles et les bibliothèques par hiboux express.


On entre en scène avec celui qui monte justement dessus, un protagoniste sans nom, qui amorce son numéro pour le spectacle de fin d'année de son lycée avec un ton incertain, un peu cafouilleur, sur un sujet en apparence anodin, qui devrait en principe être drôle, si on se fit au "(Humour décalé)". D'abord, il parle de lui, de son physique ingrat, complètement à l'opposé du spectre du parfait mâle alpha si préconisé et adulé en société, même si ce canon esthétique suprême cultive en même temps certains des pires comportements machistes. On bifurque lentement, mais surement, vers le rôle des parents dans tout ce clivage de rôle de genre, qui débute dès la prime enfance et qui est véhiculé de part et d'autre par les deux genres. Et puis, sentant son public de plus en plus décontenancé, notre narrateur semble vouloir adoucir le ton. Mais non. Dans ses mots, sans censure, il nous dépeint une scène anodine, un simple voyage étudiant, qui va virer au drame. Il y aura deux victimes, Mila, une jeune femme, et lui, notre narrateur. Deux formes d'abus, mais toutes deux liées à tous les sujets évoqués depuis le début. Une véritable gifle. Pas juste pour les principaux auteurs de cette scène dégradante, mais aussi pour les spectateurs et peut-même nous, les lecteurs.


Véritable pyramide inversée qui part du général au spécifique, mais également pyramide à l'endroit, qui part du microsystème ( Individu) au macrosystème ( Société), on a donc un sablier dans sa forme. Et tout est lié, tout converge. Fresque cimentée par un humour noir et ironique, où le premier degré cache à peine un second degré, Monsieur Servant nous sert une oeuvre forte, marquante et tellement nécessaire.


Il m'aura fallut décanter quelques jours pour finaliser cette critique, mais si la charge émotionnelle est atténuée, les mots, eux n'ont rien rien perdu de leur puissance. Personne n'est épargné dans cette petite fiction d'à peine 50 pages. Nous avons tous un rôle à jouer dans ce genre d'enjeux social. Je note l'accusation faite aux parents, aux adultes, aux médias sociaux, au marketing, mais j'ai aussi sentie celle faites aux femmes, qui sont encore nombreuses à voir dans ces figures masculines toxiques un idéal de conjoint . Je pense à ces romances jeunesse et adulte si nombreuses à correspondre à ce genre de pattern: les Twilights, les After, les 305 jours, les Fifty Shades, nommez les, ils contribuent tous à normaliser et romantiser des stéréotypes masculins qui sont pourtant inacceptables en société, mais si adulés dans la Culture. Comment peux t-on tenir deux discours au sujet des hommes? Comment peux-on aimer voir les pires ordures hériter de la pâmoison amoureuse de nos filles, jeunes femmes et femmes? Comment ensuite revenir à la réalité et préconiser le contraire? Quelle hypocrisie. Et c'est la même chose dans les films, dans les séries et les réalité show. Tout comme le féminisme a été un cheval de bataille conjointement mené avec des hommes, la masculinité toxique devrait être un cheval de bataille conjointement mené avec des femmes.


Bon, pour revenir au roman, on pense dès au début avoir affaire à un jeune qui passe par l'humour pour rire de sa situation, mais c'est finalement une plaidoirie touchante pour une prise de conscience collective, doublé d'un courageux acte de dénonciation, livré avec des termes simples, des constats pertinents, des interrogations constructives et quelques blagues à deux sous pour illustrer l'absurdité de certains aspects de son discours.


J'ajoute ici un extrait d'une critique que j'ai trouvée très pertinente:


"Un véritable jeu de massacre argumenté et nuancé qui va bientôt prendre une tournure plus douloureuse, pleine d'émotion, avec l'évocation d'un épisode traumatique vécu par ce jeune homme et une jeune fille lors d'un séjour scolaire à la montagne.
Les adultes ,qui ne prennent pas ou ne veulent pas prendre la mesure de tels comportements , ne sont non plus épargnés mais c'est bien la société dans son ensemble qui est mise en cause.
Un roman qui nous entraîne dans un tourbillon d'émotions. Un énorme coup de coeur. Et zou, sur l'étagère des indispensables."
[ cathulu, Babelio, 27 oct 2021]

Bref, c'est à lire.


Pour un lectorat du second cycle secondaire, 15 ans+.


Pour les bibliothécaires et les profs: ce roman comporte une scène particulièrement pénible d'humiliation sexuelle, ainsi que des termes parfois crus. Cette absence de censure s'inscrit néanmoins dans un contexte de dénonciation et de conscientisation.
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Quand un élève de Terminale gaulé comme une allumette, qui aime les livres de surcroit , le genre à être toujours choisi en dernier lors de la formation des équipes en sport, prend la parole pour un seul en scène censé être humoristique lors d'un spectacle de fin d'année, nul ne s'attend à ce qui va se passer.
A savoir une dénonciation non seulement de la culture genrée, de l'application de stéréotypes dès l'enfance , et ce  quelque soit le milieu social,  mais aussi des humiliations quotidiennes pour un garçon qui ne correspond pas aux critères de la virilité, sans pour autant qu'il soit homosexuel.
Un véritable jeu de massacre argumenté et nuancé qui va bientôt prendre une tournure plus douloureuse, pleine d'émotion, avec l'évocation d'un épisode traumatique vécu par ce jeune homme et une jeune fille lors d'un séjour scolaire à la montagne.
Les adultes ,qui ne prennent pas ou ne veulent pas prendre la mesure de tels comportements , ne sont  non plus épargnés mais c'est bien la société dans son ensemble qui est mise en cause.
Un roman qui nous entraîne dans un tourbillon d'émotions. Un énorme coup de coeur. Et zou, sur l'étagère des indispensables.




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Un garçon « format miette » (1m50, binoclard, le genre qu'on ne prend que forcé et contraint dans son équipe de foot) fait un numéro lors du spectacle de fin d'année au lycée. Nous ne connaîtrons pas le prénom de ce garçon qui s'est lancé dans un improbable stand up qui essaye de faire rire au début et qui prend au dépourvu tous les spectateurs. Nous connaîtrons son histoire et les réactions du public uniquement de son point de vue. Il raconte son histoire familiale, comment il s'est construit entre un père qui le voulait viril et ne comprend pas ce fils qui préfère les livres au sport, une mère dévouée et fatiguée et un petit frère adorable. Il raconte sa vie à l'école, au lycée, il raconte une certaine sortie scolaire dont il essaye de se purger en montant sur scène.

Miettes (Humour décalé) parle des stéréotypes liés au genre, de violence, de harcèlement mais aussi de résilience. Miettes (Humour décalé) est un texte court qui claque et qui glace, un texte qui ose et qui oppose aux modèles tout faits la voix d'un ado qui ne sera plus jamais une miette.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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"Miettes", c'est un monologue de 64 pages clamé par un jeune garçon qui s'en ai pris plein la figure. Un jeune garçon qui ne correspond pas à ce qu'on attend de lui et qui se sent comme une miette.

Coup de coeur pour ce petit texte en monologue qui aborde le harcèlement dans toutes ses facettes et la quête de soi malgré les remarques de la société. J'aime déjà beaucoup le travail de Stéphane Servant et ce texte confirme une nouvelle fois la grande qualité de son travail.

Le texte est incisif, drôle parfois, et monte crescendo dans la dénonciation de la violence. Ça se lit d'une traite sans difficulté. A mettre dans les mains des ado et des adultes pour faire de la prévention et libérer la parole.
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Les personnages ados de cette collection courte et percutante, "Court toujours" ont tous des choses importantes à partager avec le lecteur, ils sont seuls devant eux, face à eux, se confiant directement ou feignant de ne pas savoir qu'ils sont là, le regard tourné vers eux, l'oreille tendu, enfin attentifs (ou juste curieux).
Des ados fictifs, souvent, tentant de trouver un peu d'équilibre avec des maux d'ados un peu pesant, devant d'autres ados bien réels, les lecteurs. L'auteur Stéphane Servant imaginera concrètement une scène de Stand-Up, la mise à nue courageuse et périlleuse d'un ado discrèt, fluet, devant le public du lycée.

L'image et son titre sont forts, nous imaginerons ce jeune personnage prenant le micro et évitant la décomposition au fur et à mesure pour surmonter la timidité d'être en scène, sous le projecteur, s'exposant volontairement au jugement de la masse. "
"Miettes ( Humour décalé).

Le stand up est un exercice qui puisera souvent sa source dans la vie et les petits travers personnels de l'humoriste comédien, riant de lui-même mais avec les autres, de son manque de succès avec les filles, les garçons, de ses problèmes de poids, de ses rapports avec ses parents, tout y passe en général, avec un pied de nez sur le profil idéal pour ne laisser sur scène que le naturel et son assumation.
" Miettes", c'est un surnom, c'est un petit gabarit, une demi portion, il n'est pas toujours celui que l'on voit, jamais celui que l'on suit, que l'on choisit et il va tenter d'en rire. Pire, il va tenter de faire rire ses camarades avec ses points faibles, pour les transformer en des qualités au moins sympathiques.
Pas simple, suicidaire même, surtout si l'on est pas drôle sur scène.

"Miettes" est-il une graine d'humoriste né?
Le discours du personnage, décomplexé, traitera de sa virilité de "moustique", d'ados lecteurs plutôt que sportif, il reviendra, entre légereté et corrosion, sur l'éducation qu'on lui a donné, sur les indicateurs qui devaient servir de grand plan, sensés le construire ou sans cela il partirait en miettes, il n'aurait plus la bonne forme identifiable ou les bons outils pour s'en sortir en tant que garçon. Il se comparera à son frère, plus classique.
Nous sourirons des idées reçues en bagage qu'il confiera à nous, lecteurs, autant qu'aux camarades de son lycée, nous serons touchés par son authenticité (fictive).
Un court passage sur scène écrit avec lucide et sincérité. Ses camarades accueilleront-ils avec bienveillance le mordant de ce petit "moustique" qui aura des choses à dire?
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critiques presse (1)
Ricochet
24 mars 2022
Le discours sur scène de cet ado captive dès les premières lignes et son récit se dévore. Il narre avec brio comment, étape par étape, le harcèlement naît et grandit envers ses victimes. Les mots pour décrire les sentiments de souffrance et d'impuissance sont parfaitement bien choisis et les questions soulevées résonnent par l'absence de réponses.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Ce jour-là, on a pris des livres avec des images pour Toto et je lui ai lu des histoires. Il adorait ça et moi aussi. Des histoires de loup en slip, de princesses moches, de chenilles qui bouffent tout, génial ! Alors je suis revenu à la bibliothèque, encore et encore. Et j'ai commencé à prendre des livres pour moi. Des BD, des romans, des essais. Je me suis mis à lire, à lire, à lire ! Un livre...c'est...c'est un peu comme des lunettes magiques qui te font voir le monde autrement. Chaque livre, c'est des lunettes différentes. C'est peut-être à ce moment-là que je me suis mis à réfléchir de cette façon. A voir au-delà des cases. C'est peut-être à cause des livres, que je suis devenu "comme ça". Que je suis devenu "sensible".
Mais je m'éparpille, on en était à Toto ! Donc voilà, Toto adorait les bouquins. Comme c'était des histoires pour gamins, mes parents, ils faisaient pas trop attention. Mais un jour, j'ai fait une erreur ! Une terrible erreur !
J'ai pris un livre rose.
Rooooose ! Non mais vous vous rendez compte ?!
Rose comme... ?
Rose comme... ?
Oui, voilà, vous avez compris. Rose comme les filles !
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Un livre... c'est... c'est un peu comme des lunettes magiques qui te font voir le monde autrement.
Chaque livre, c'est des lunettes différentes.
C'est peut-être à ce moment-là que je me suis mis à réfléchir de cette façon.
A voir au-delà des cases.C'est peut-être à cause des livres que je suis devenu "comme ça".
Que je suis devenu "sensible".
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Depuis toujours on répète aux garçons : "Le monde est à toi, il t'appartient." et ça justifie tout. Les guerres, les viols, les mains au cul et les humiliations.
Non mais, sérieusement, qui a décidé, un jour, que les dix centimètres entre nos jambes nous donnaient droit au pouvoir ? Au respect ? A l'amour ? Que les plus forts d'entre nous pourraient écraser les autres ?
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"Embrasse la" m'a ordonné Wahid.C'est idiot,mais à ce moment-là j'ai pensé à Toto,à ses livres,et je me suis dit que Wahid et les autres n'avaient pas lu assez de livres de toutes les couleurs.Que c'était à cause de ça qu'ils étaient comme ça.
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Bonjour, euh... Bonsoir tout le monde...

Vous l'avez lu sur le programme, mon numéro s'appelle "Miettes".

Mais... si vous vous attentez à un truc sur les croissants, le pain, la boulangerie, euh... c'est raté. Ah ah. C'est pas ça, c'est pas ça du tout.
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Vidéo de Stéphane Servant
Dans cet épisode, nous vous présentons des livres qui nous ont fait rire. Huit propositions de lectures pour différents âges : de l'humour, fin ou gras, des jeux de mots, de l'absurde, du comique de situation, de la satire sociales... Des livres que nous avons beaucoup aimés, auxquels nous repensons avec le sourire et que nous adorons mettre entre les mains des lecteurs. Une liste à garder précieusement, concoctée par nos libraires Laure, Rozenn, Nolwenn, Jérémy, Nicolas et Adeline !
Voici les livres cités dans cet épisode :
Un ours, un vrai, de Stéphane Servant et Laëtitia le Saux (éd. Didier Jeunesse) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23128786-un-ours-un-vrai-stephane-servant-didier-jeunesse ;
Horace. Tome 1, Cheval de l'Ouest, de Poirier (éd. Revival) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23359947-horace-tome-1-poirier--revival ;
Les Culs-reptiles, de Mahamat-Saleh Haroun (éd. Gallimard/Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22745328-les-culs-reptiles-mahamat-saleh-haroun-folio ;
Admirable, de Sophie Fontanel (éd. Seghers) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22540820-admirable-l-histoire-de-la-derniere-femme-ride--sophie-fontanel-seghers ;
Chroniques du Château faible, de Jean-Christophe Mazurie (éd. Fluide Glacial) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23032241-1-chroniques-du-chateau-faible-tome-01-jean-christophe-mazurie-fluide-glacial ;
Stella et l'Amérique, de Joseph Incardona (éd. Finitude) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23109474-stella-et-l-amerique-joseph-incardona-finitude ;
Le Rire des autres, d'Emma Tholozan (éd. Denoël) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23030426-le-rire-des-autres-emma-tholozan-denoel ;
Roman fleuve, de Philibert Humm (éd. des Équateurs/Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23286751-roman-fleuve-philibert-humm-folio.
Et quelques autres titres qui auraient pu faire partie de cette sélection de livres drôles :
Le Discours, de Fabrice Caro (éd. Gallimard/Folio) ;
Miracle à la tombe aux Aspics, d'Ante Tomi (éd. Libretto) ;
N'essayez jamais d'aider un kangourou !, de Kenneth Cook (éd. Autrement) ;
Je dénonce l'humanité, de Frigyes Karinthy (éd. Viviane Hamy) ;
Le Chien de madame Halberstadt, de Stéphane Carlier (éd. le Tripode) ;
Roulio fauche le poil, de Julia (éd. le Tripode) ;
La Vie est une corvée, de Salomé Lahoche (éd. Superexemplaire) ;
Idées noires, de Franquin (éd. Fluide Glacial) ;
#Les Mémés, de Sylvain Frécon (éd. Fluide Glacial).
--
Les Éclaireurs de Dialogues, c'est le podcast de la librairie Dialogues, à Brest. Chaque mois, nous vous proposons deux nouveaux épisodes : une plongée dans le parcours d'un auteur ou d'une autrice au fil d'un entretien, de lectures et de plusieurs conseils de livres, et la présentation des derniers coups de coeur de nos libraires, dans tous les rayons : romans, polar, science-fiction, fantasy, BD, livres pour enfants et adolescents, essais de sciences humaines, récits de voyage…
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