L’entraide et la générosité non seulement font du bien au moral, mais contribuent à l’augmentation du sentiment de bonheur.
En poussant le culte de la compétition à son extrême, et en l’institutionnalisant, notre société n’a pas seulement engendré un monde violent, elle a surtout ôté une grande partie de son sens à la vie.
D'un point de vue évolutif, "l'égoïsme supplante l'altruisme au sein des groupes. Les groupes altruistes supplantent les groupes égoïstes. Tout le reste n'est que commentaire".
Le système de sécurité sociale, par exemple, n'est rien d'autre qu'un formidable outil d'entraide et de réciprocité généralisée, mais nous le percevons difficilement comme tel, car il ne met plus en jeu les émotions et les sentiments de la réciprocité 'chaude'. Il est puissant mais il est devenu invisible.
Il ne s'agit pas de nier qu'il puisse y avoir des comportements de vol ou d'agression dans certains cas, mais le problème est que ces derniers sont systématiquement mis en avant par les médias, déformants notre perception des choses et laissant dans un angle mort les innombrables actes de générosité et d'entraide qui se produisent dans ces situations.
La culture de la peur et de la préparation à la violence - qui est le résultat de tant d’années de mythologie de la compétition et de la « loi de la jungle »- entretient un climat de violence et de défiance tout à fait défavorable à l’entraide. Elle ne participe pas à un mouvement de préparation aux catastrophes, mais bien à une accélération de celles-ci.
Le côté sociable de la vie animale joue dans la nature un rôle beaucoup plus grand que l’extermination mutuelle. Il a aussi une extension beaucoup plus grande. […] L’entraide est le fait dominant de la nature.
Pierre Kropotkine.
Cependant, construire un ennemi pour exister n’est pas une fatalité; c’est une facilité.
Même si la punition semble très efficace, il ne faudrait pas en déduire qu'elle est toujours un outil adéquat pour stimuler les groupes. [...] En effet, dans l'apprentissage, "les pratiques axées principalement sur l’affirmation de valeurs, la surveillance, la menace et la punition sont contre productives, car elles suscitent méfiance, soumission, fuite ou rébellion. Faire régner l'ordre ne suffit pas à construire un climat positif au sein d'une école". Pour favoriser le respect, la convivialité et la réciprocité entre élèves, ainsi qu'entre élèves et professeurs, c'est à dire pour créer un climat de confiance et de sécurité, mieux vaut valoriser les comportements souhaités que de détecter et punir les comportements non souhaités.
Si tu veux rester en bonne santé, veille sur la santé de ceux qui t'entourent.