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Critique de Shool


Shool
12 septembre 2013
"Cette porte est plutôt bizarre. Elle ne s'ouvre qu'à de rares occasions. Mais la plupart du temps elle est parfaitement inébranlable."


Tel est le fardeau de Ter qui vient de trouver une super petite chambre dans un appart' en colocation. Tout semble être fait pour lui plaire, il n'hésite pas une seconde et se jette dans la gueule du loup.

Après quelques heures dans cet appartement il se rend compte qu'il y a de fortes tensions entre les habitants.

Tous ont des caractères différents, de Shel, jeune femme un peu ronde au caractère bien trempé, secrètement amoureuse qui se confie à son chat, en passant par Vic, gros bébé violent quand il boit un peu trop.

Il joue de la guitare pour apaiser les tensions, même si ça ne marche pas toujours.

Bet est cette femme plantureuse, brune, dont rêve tout homme et qui semble être le centre des conflits, des intérêts et des questionnements.

Reste celui qui est peut-être le plus mystérieux des personnages; Nor. Il est fou amoureux de Shel et fait tout ce qu'il pour lui plaire. Il fait des sculptures artisanales avec un liquide qui sort des murs. Une large bande chauve travers son crâne des yeux à l'occiput.

Le décors est posé. L'intrigue ? Vous l'avez dans l'avant-goût. de cet appartement, personne ne peut sortir. A part un voisin qui semble réussir à entrer et sortir à sa guise…. Ter, évidement, va tout faire pour dénicher le secret de ce voisin.

Plus étrange encore…

Tous les habitants semblent avoir oublié leur vie passée. Ils semblent tous plutôt bien dans cet endroit qui cache de hauts murs derrière ses rideaux.

C'est ici une B.D. aux couleurs du mouvement panique. Une pensée pour le locataire chimérique de Roland TOPOR adapté au cinéma par Roman Polanski (Le Locataire) de façon extraordinaire. On retrouve ici toute cette angoisse, tous ces non-dits, toute cette culture de l'esprit humain et des limites qu'il peut atteindre. Jusqu'où pouvons-nous aller avant de nous penser fou ?

Un scénario à couper le souffle, une énigme qui germe de page en page. Un dessin sensible aux couleurs pastel qui font penser à un univers fantastique. Un univers ou le monde des vivants semble s'immerger des morts. Des références malignes, fines, et simples à la fois, pour le plus grand plaisir des lecteurs.

Et si tout n'était qu'un commencement ? Et si Abaddon était partout ? …

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