Je suis moins séduit par cette pièce, et ses souvenirs en sont plus diffus, pourtant moins d'un an après sa lecture... La tirade très célèbre de Shylock est extraordinaire, et je pensais que la pièce se poserait en sublime premier défenseur littéraire de la discrimination envers les juifs... Mais ce n'est pas vraiment le cas, elle relève majoritairement de la comédie, et
Shakespeare oppose les principes immuables de Shylock, à l'étonnement et la raillerie des autres personnages, qui rient à ses dépens... La pièce ne peut donc être entièrement lue comme plaidant la cause juive. Je pense qu'elle est victime du mélange des tons qu'aime
Shakespeare, qui fait sa richesse, mais qui ne trouve son équilibre, à mon sens, que dans
La Tempête.
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