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Critique de Renod


Renod
16 novembre 2017
Lockhart Flawse est à la fois un bâtard et un orphelin, sa mère étant morte en couches sans révéler le nom du géniteur. Son grand-père l'a élevé en lui réservant une éducation limitée aux seuls enseignements de l'algèbre et du latin et à l'étude de l'Ancien Testament. Les précepteurs avaient pour interdiction d'évoquer la sexualité ; aussi Lockhart à l'âge de dix-huit ans ignore-t-il tout des choses de la vie. C'est un garçon naïf et frustre dont le principal loisir est d'abattre le gibier ou, à défaut, le bétail, à grands coups de fusil. Il habite avec son grand-père dans une propriété isolée du Nord de l'Angleterre qui a échappé à toute modernité. La demeure n'a ni électricité, ni chauffage et est imperméable à l'actualité car le nonagénaire ne se fie qu'aux valeurs archaïques de l'Empire britannique. Un jour, il se décide à partir en croisière avec Lockhart. Au cours de la traversée, ils rencontrent une veuve, Mme Sandicott, et sa fille qu'ils épouseront tous deux sur le navire. A la suite de cette double union, les patrimoines de feu Mister Sandicott et du papy Flawse vont se trouver au coeur d'une tourmente abracadantesque au terme de laquelle Lockhart devra réussir une quête de paternité, et donc d'identité.

Je vous ai livré "l'entame" du roman et là il y a deux types de Babéliotes, ceux qui ont déjà lu du Tom Sharpe, ceux qui n'en ont jamais lu. Les premiers connaissent l'univers complètement déjanté et irrévérencieux de l'auteur et devinent donc très bien ce qui va se passer. C'est plus difficile à expliquer aux seconds. Disons que le roman accumule les situations cocasses et les dialogues percutants. C'est drôle, amoral, parfois graveleux, souvent cruel. Tous les coups sont permis, surtout les plus tordus, et de nombreux personnages sont promis à d'atroces souffrances. J'avais oublié qu'il était capable de taper si fort. Un roman de Tom Sharpe, c'est comme un trou normand. C'est frais, doux, mais aussi rude et corrosif et ça passe très bien entre deux lectures roboratives. Un livre que je déconseille toutefois aux fonctionnaires du Trésor public susceptibles...
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