Au Japon, il est obligatoire pour les couples mariés de porter le même patronyme. Dans la plupart des cas, la femme prend le nom du mari, mais, pour nous, c'est le contraire.
- Tu es comme le suzuran, dit-il.
Ebahie, j'ai failli lui répliquer : " Non, c'est Kiôko, l'amourette !"Yûji me regarde tendrement sans remarquer mon mécontentement. Il ajoute :
- Ton apparence est discrète, comme ces petites fleurs blanches cachées sous les larges feuilles. En réalité, tu as des racines pleines de vitalité, qui survivraient n'importe où. (p. 86)
- Anzu, je n'avais que dix-huit ans. Etant très sportif, j'avais un désir sexuel fort. Affriolé par une fille aussi belle et aguichante, j'ai perdu la tête. J'étais fou d'elle.
(p. 94)
Au début ,l'œuvre donne une impression d'inachevé ,mais elle prend peu à peu de la profondeur à mesure qu'on s'en sert .Comme si elle et son utilisateur accomplissaient une harmonie ensemble. Comme un couple assorti.
— Alors le feu et les cendres déterminent les couleurs ?
— Oui, et aussi la position de l’objet. Pour obtenir la teinte souhaitée, bien sûr, il faut avoir beaucoup de pratique et se fier à son intuition. Quand même, c’est impossible de prévoir exactement le résultat. C’est accidentel, comme la vie.
Nous sommes soeurs. Notre sang commun ne changera jamais, il est impossible de couper le lien. La seule chose que je puisse faire, c'est d'éviter de la voir, si elle ne peut pas accepter notre amour.
Les yeux écarquillés, il répète:
- Accidentel comme la vie?
(...)
Il murmure:
- En effet, je n'avais pas du tout planifié tout cela.
« Au moment de sortir mes œuvres du four, je suis à la fois très excitée et soulagée, comme après un accouchement. »
(...) une question stupide sorti de ma bouche:
- Pourquoi tu n'attends pas jusqu'à tes trente ans?
Elle ricana:
- Dix ans sans homme? Impossible! J'aime faire l'amour.
Je sentis mon visage rougir.
La poterie est indispensable à ma vie. En pétrissant de l’argile avec mes mains puis en façonnant une pièce, j’oublie tout ce qui se passe autour de moi. Et, chaque fois, au moment de sortir mes œuvres du kama, je suis à la fois très excitée et soulagée comme après un accouchement. Émue par les motifs créés au hasard par le feu de bois, je mûris déjà un nouveau projet.