« Un portrait à la fois critique et innocent de la société japonaise. À mettre entre toutes les pattes ! »
Le talent, c'est plus difficile à garder qu'à cultiver
C'était sans nul doute le pouls de l'univers. Le pouls d'un monde fort, grand et parfait, auquel je ne pouvais plus appartenir.
Nos pouls, à elle et moi, mais aussi celui du monde, battaient à l'unisson.
La société n'est faite que de mots, ou presque.
Les mots pouvaient changer le monde, ce qui avait quelque chose d'un peu effrayant, aussi.
Avoir un amoureux, ça peut rendre encore plus triste que d'être seule.
Moi qui avait failli être effacé de l'univers, je ma sentais entrer en phase avec lui.
J'étais de retour en ce bas monde.
C'est toujours pareil. Je n'arrive jamais à comprendre ce que les autres saisissent du premier coup, à lire entre les lignes ; je ne faisait que flotter à la surface de cet océan de mots.
Avec le recul, le moindre de ses mots m'est apparu superficiel, impossible à croire. L'océan de ses paroles, qui m'avait semblé si magnifique, ne valait pas grand chose.