Citations sur La vie n'est pas une marchandise : La Dérive des droits.. (7)
En empêchant la production de médicaments génériques à bas prix, les brevets d’une durée de 20 ans sur les médicaments peuvent contribuer à l’expansion des maladies plutôt qu’à leur éradication dans le tiers-monde.
Dès qu’on s’écarte de l’utile et du nécessaire pour ne se concentrer que sur le rentable, on détruit les conditions sociales propices à la création de la diversité intellectuelle.
Les brevets qui accordent une propriété sur les connaissances demeurent un instrument de colonisation. Tandis que les guerres coloniales d’autrefois portaient sur des territoires géographiques, celles d’aujourd’hui ont pour enjeu le territoire intellectuel.
À mesure que la biodiversité acquiert une valeur commerciale à l’échelle mondiale, elle devient un objet d’exploitation, comme dans le cas des plantes médicinales. Il y a alors détournement de la ressource biologique qui ne sert plus à satisfaire les besoins locaux, mais plutôt la voracité des intérêts extérieurs. La rareté s’installe, ce qui provoque la hausse des prix.
Enfin, on sait que les brevets empêchent le transfert de la technologie du Nord vers le Sud. Par conséquent, les brevets servent principalement à la production du revenu et non à celle du savoir ou au transfert de connaissances.
Quand un élément du savoir autochtone est transféré dans un système de savoir occidental, cet élément est considéré comme une invention. En conséquence, les intérêts et les droits des collectivités non occidentales n'ont aucune place dans des systèmes juridiques occidentaux et sont plutôt transférés vers les praticiens des systèmes scientifiques occidentaux, en particulier de ceux qui jouissent de l'appui financier des entreprises.
Les systèmes de connaissance autochtones sont surtout écologiques alors que le modèle dominant du savoir scientifique, caractérisé par le réductionnisme et la fragmentation, n’est pas en mesure de tenir compte de toute la complexité des interrelations qui existent dans la nature.