AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sokleine


Quel plaisir de lire ce roman apaisant et de se laisser emporter en pleine nature, sur les hautes terres du Causse (Méjean) en Lozère.

Etienne, la trentaine, jeune cadre parisien travaillant dans la finance, vient de fuir la capitale, "la foule, le bruit et la fureur du monde". Bouleversé par un drame familial, brisé, meurtri, il a roulé au hasard, sans s'arrêter et découvre avec stupéfaction "un univers qui lui était totalement étranger : la vastitude primitive et sauvage d'un causse, ses dolines et ses avens, ses fleurs aux couleurs aiguisées par vent, sa sauvagine secrète, ses oiseaux libres, sa solitude et son silence."

Sur ce causse, dans un hameau isolé, loin de tout, vivent et s'activent Louise, une fermière déjà âgée, propriétaire d'un troupeau de brebis, et Achille, plus très jeune non plus, le pâtre, qu'elle emploie depuis plus de trente ans, entièrement dévoué à sa tâche. Les soins prodigués aux bêtes dans les pâturages ou la bergerie, rythment leur vie et les saisons.

Ces trois personnages, ces trois blessés de la vie, vont se rencontrer de manière fortuite, apprendre à se connaître, s'apprivoiser, s'entraider et au fur et à mesure s'apporter beaucoup mutuellement, toujours dans le respect de l'autre.

Là où vivent les hommes est un très joli roman, le premier que je lis de Christian Signol, dont j'ai lu de nombreuses critiques élogieuses. Je l'ai beaucoup aimé. Il est plaisant, apaisant, chaleureux. Il n'évite pas certains clichés romanesques ; dès les premiers chapitres on devine et on espère le dénouement. Mais l'auteur parle de la nature et du monde rural avec tellement de passion, de sensibilité et de poésie, qu'on s'en imprègne avec un très grand plaisir.

Ode à la nature, à la beauté, à la liberté, à la simplicité... cet ouvrage est une invitation à se remettre en question et à réfléchir sur les vraies valeurs et le sens à donner à sa vie.

Comme le disait Etienne, en première page du roman :
"Il m'avait fallu attendre l'âge de trente ans pour renoncer à tout ce qui jusque là paraissait important, essentiel, indispensable, même le superflu : tout ce qui nous encombre, et que l'on finit par porter comme un fardeau qui vous écrase, en mesurant sa dérisoire vanité."

#Challenge illimité des Départements français en lectures (48 - Lozère)






Commenter  J’apprécie          193



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}