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Critique de ladesiderienne


Voilà quinze ans que Vincent a fui son passé et sa famille pour l'Inde, il avait alors une vingtaine d'années. A l'appel de sa mère l'informant du décès de son père, il n'hésite pas et saute dans le premier avion pour Paris. Mais durant le trajet, tous les souvenirs traumatisants de son enfance vont lui faire retarder le moment de la confrontation avec les siens.
Peu à peu, le lecteur va découvrir à l'aide de flashbacks ce qui se cache derrière les apparences très convenables de cette riche famille bourgeoise et qui est responsable du mal-être de Vincent. Est-ce la faute du père, rentier, qui se fait appeler "Monsieur" par les siens, pour qui le travail est un déshonneur et dont Vincent a découvert la perversité quand il avait 10 ans ? Ou celle de la mère tant adorée, beauté glacée qui aurait voulu des filles à la place de ses 4 garçons, et qui ne sait pas montrer le moindre geste d'affection ? Aura-t-il le courage d'affronter ce passé où plane le fantôme de Gabriel, son frère ainé, qui s'est suicidé en se jetant sous les rames du métro ?

Pour un premier livre, l'écriture fine de Karine Silla traduit admirablement bien les batailles intérieures de Vincent, mais cela reste un roman psychologique très noir et finalement assez classique qui parle du deuil, évènement propice au déballage des secrets de famille. le début m'en laissait espérer beaucoup. Après toute cette tension, j'attendais comme le narrateur, la délivrance finale, la confrontation, l'explosion ou pourquoi pas l'apaisement mais rien n'est venu mettre un terme à cette lourdeur ambiante. Pour moi, la fin n'a pas vraiment été à la hauteur.
J'accorde un 11/20 à ce livre qui démontre une fois de plus que le silence et le manque d'amour dans une famille sont les poisons les plus sûrs pour détruire une existence, mais qui manque cruellement d'espoir.
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