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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Réécrire la mémoire. Éradiquer le traumatisme du cerveau. Vivre sans les souvenirs douloureux. Avancer sans une partie de notre histoire. Tout cela est-il possible ? Dans le monde d'Aaron, oui ! C'est même très simple. Il suffit de faire appel à un groupe spécialisé dans la gestion des souvenirs : Leteo. Ce livre, est difficilement descriptible au delà de cet aspect dystopique. Il réserve tellement de surprises et de rebondissements qu'il n'est pas question que je les dévoile ici. Ce roman jeunesse, que je qualifierai de "légère dystopie" est d'une grande qualité. Stylistiquement d'abord puisqu'il adopte un langage adolescent fluide et naturel. À aucun moment les pensées d'Aaron ne sonnent faux. Philosophiquement ensuite car le roman aborde des thèmes primordiaux de l'adolescence et de la vie en général : des tourments amoureux, amicaux jusqu'à la recherche de son identité et de la quête inhérente du bonheur. Cette touche dystopique entraîne paradoxalement un récit on ne peut plus réaliste. Il est à même, selon moi, d'aider à passer le cap de l'adolescence. Il pourra même devenir un récit fondateur pour certains. Je ne saurais que trop le conseiller ! Je remercie les éditions Robert Laffont, l'auteur et Babelio pour ce roman qui aura, je pense, une très large diffusion et qui marquera les esprits.
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Un roman que j'aurais aimé lire il y a 10 ans au moment de mon coming-out.

Adam Silvera aborde ici des thématiques ultra profondes et terriblement humaines : le peur de l'oubli, du rejet, l'acceptation de soi et l'amour sous toutes ses formes.

Puissant et bouleversant, à lire absolument !!!
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Si vous aviez un super-pouvoir, serait-ce celui d'oublier un événement tragique ou difficile afin d'être plus heureux ? Cela est possible grâce à l'institut Leteo. Celui-ci peut effacer des souvenirs de votre mémoire ou les façonner de sorte à ce que vous vous sentiez mieux. Aaron est un adolescent qui s'intéresse à cet institut. Il faut dire que ces derniers mois ont été insoutenables depuis le suicide de son père et sa propre tentative. Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue au risque de vous spoiler. J'ai été très touchée par Aaron, un adolescent au mal-être profond ainsi que les personnages secondaires. le sujet principal m'a plu et m'a fait réfléchir sur l'idée de pouvoir effacer ou modifier des souvenirs mais aussi sur la quête du bonheur. J'ai été parfaitement convaincue par l'écriture d'Adam Silvera que je découvre avec ce roman. Un sujet très bien abordé et un récit qui se conclue par deux fins, à vous de choisir celle que vous préférez. Pour conclure, ce roman est une vraie réussite !
Lien : http://romansurcanape.fr/les..
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Au début, c'était juste "plaisant", mais sans plus. Je me disais que c'était trop parfait, et que certains passages allaient un peu vite. Je guettais le moment où Leteo, l'institue d'oubli, allait intervenir. En fait, elle est présente dès le début.
Le récit prend une tout autre tournure, et on comprend qu'on est dans une illusion. À partir de là, on sombre, comme le personnage. Et tout prend sens.
Le récit de Aaron, c'est celui d'un adolescent qui se cherche. C'est celui de l'acceptation de soi, de l'amour parfois impossible ou qui fait mal, de la peur d'oublier, de ressasser, du combat pour se souvenir. C'est celui de vivre.
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Tous les traits qui feront le succès d'Adam Silvera sont déjà présents dans ce premier roman : des personnages mélancoliques, un univers écorné, un anti-héros pseudo-artiste, un environnement de classe moyenne inférieure, un univers légèrement science-fictif et le sad ending.

Il a pourtant les défauts d'un premier roman, selon moi. le début est un peu long. Je me suis demandé durant de longues pages vers où nous allions. le twist du roman est prévisible et ressemble à un de mes films préférés (que je ne nommerais pas pour ne pas gâcher votre plaisir). La fin laisse sur sa faim. (D'ailleurs, il a dû le savoir, puisqu'il a ressorti une version deluxe avec un dernier chapitre supplémentaire que, bien sûr, je n'ai pas lu !)

Il présente néanmoins tous les charmes que j'aime chez lui : sa langue crue, une peinture de la jeunesse non édulcorée, des personnages qui s'attachent à vous (auxquels il peut m'arrive de repenser) et une véritable appropriation d'une intrigue d'anticipation qui ne constitue pas le coeur du roman.
Lien : https://lgbtheque.fr/livre/r..
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Et si on oubliait tout ce qu'on avait vécu, qu'est-ce qui nous constituerait ?

Ce livre est un éloge à la mémoire, au souvenir, aux échos que se font les gens qui constituent notre identité fragmentée.

Un livre léger, abordant des thématiques générales sur fond de rejet : le rejet de l'autre, le rejet de soi, le déni profond.

Quelles armes dans une société où la mémoire est un commerce ? Quel libre arbitre pour une jeunesse qui accède rapidement à une maturité défaillante de ses propres expériences ?

Outre le roman, léger, qui se consomme rapidement, ce livre permet de mettre en perspective ce que nous vivons, et mieux encore, ce que nous faisons de ce vécu.
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Exceptionnel ! L'intrigue de base était déjà vraiment intéressante mais les différents retournements de situation font que cette histoire possède quelque chose en plus des autres.

Je ne suis jamais déçue de cet auteur, jusque-là, tous ses livres m'ont profondément touché, celui-là peut-être plus encore que les autres
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J'ai toujours hâte de lire un roman d'Adam Silvera. J'avais adoré "Et ils meurent tous les deux à la fin" et j'avais bien aimé aussi "Fils de l'infini". Alors j'avais hâte de celui-ci et je me demande si je ne l'ai pas encore plus préféré que "Et ils meurent tous les deux à la fin". Ça ne tient qu'à un fil, que je développerais plus tard.

Aaron est un ado latino qui ne vit pas dans le plus beau des quartiers. Il n'est pas spécialement riche, c'est même clairement la galère, mais il a ses habitudes et ses copains avec qui il aime bien sortir s'amuser. Et voilà, sa vie lui plaît quand même. Mais son monde bascule quand son père se suicide. Aaron le vit très mal, d'autant plus que personne ne comprend la raison de son suicide. S'en suit des moments extrêmement douloureux pour lui et de remises en questions sur son comportement, sur ses relations et sur ce qu'il aime et c'est alors que lui vient le dilemme :

Doit-il appeler l'Institut Leteo, cet institut qui a le pouvoir d'oublier les souvenirs douloureux. Mais peut-on vraiment être heureux en oubliant ?

C'était loin d'être une lecture simple, clairement, l'ambiance est globalement dramatique tout le long. Et c'est peut-être le seul défaut qui fait que je ne peux pas lui mettre la note maximale, c'est parfois un peu too much niveau drama.

Néanmoins, c'est une oeuvre qui marque et qu'il est impossible de détacher une fois commencer. Adam Silvera est doué dans ce domaine, de nous faire tenir tellement on a envie de savoir la suite et clairement la lecture réserve des surprises ! Des retournements de situations et révélations sont parfois assez inattendues, certaines plus prévisibles que d'autres. Je ne m'attendais pas forcément à ce genre de lecture pour être honnête mais j'ai adoré le lire pour autant.

Ça aborde l'homosexualité, l'amitié, la notion de couple, l'homophobie sous toute ses coutures, les relations familiale, la dépression, le suicide et toute la partie SF super intéressante sur toutes les notions morales que peuvent poser le fait de "faire oublier" des éléments traumatisants à des personnes. Ne faut-il pas mieux apprendre à vivre avec ? Mais est-ce que tout le monde peut vivre avec ? J'aurais bien aimé que ça un poil plus approfondi même si c'est quand même super développé..

Les relations entre les personnages sont clairement marquante car elle diffère avec ce que j'ai pu lire jusqu'à présent, la forme de l'amitié, la notion du couple ou de meilleurs amis est abordé d'une manière assez dramatique et sombre même mais avec quand même des moments d'espoir et des jolies moments.

J'ai bien aimé Aaron et par tous les cheminement par lesquels il passe. Je souligne que l'écriture est franchement bonne, il y a des moments flous ou que j'avais l'impression mal détaillé mais totalement voulu et expliqué par la suite et ça, franchement, c'est bon.

La notion de bonheur est vraiment un sujet intéressant à lire mais j'ai l'impression que celui-ci traite plus de la manière dont sortir du malheur. Les deux se superposent bien sûr mais l'angle d'attaque n'est pas le même je dirais.

En tout cas, ça ne peut pas être une lecture qui laisse indifférente. Elle marque forcément, en bien comme en mal vu les sujets abordés.
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Aaron habite dans une tour qui ne paie pas de mine, dans un quartier non moins reluisant. Il dort avec son frère à l'étroit dans le salon, pendant que leur mère croule sous ses deux emplois. Elle lutte malgré tout pour boucler les fins de mois depuis le suicide de son mari, et redoute qu'Aaron repasse lui aussi à l'acte après sa tentative ratée. Ce dernier commence à peine à retrouver ses marques, entre sa petite-amie Geneviève et sa bande de potes avec qui il organise des jeux en extérieur pour tromper l'ennui. Au détour d'une partie de chasse à l'homme, Aaron rencontre Thomas et tous deux se découvrent très vite des atomes crochus. En l'absence de Geneviève, partie en camp de vacances, Aaron passe de plus en plus de temps avec Thomas, geek et rêveur tout comme lui. Mais Aaron finit par comprendre que derrière cette amitié flamboyante, se cache un sentiment plus profond, plus intime. du moins, le concernant. Dans une banlieue où l'intolérance et l'homophobie font rage, Aaron pourra-t-il faire son coming out sans en payer le prix fort ?

D'après une note de l'auteur, il s'agit ici d'un de ses premiers romans, qui était quelque peu passé à la trappe avant que sa carrière ne décolle. le texte a été retravaillé et la fin modifiée, par rapport à la version originale. J'avoue que pour moi, ça ne changeait pas grand-chose. Je n'avais pas encore eu l'occasion de lire une oeuvre d'Adam Silvera. Sur la forme, je n'ai honnêtement pas trouvé sa plume exceptionnelle. le ton est plaisant, mais en dépit de quelques jolies figures de style, il reste très commun et les avalanches de « putain » au coeur d'une même phrase n'aident pas à personnaliser une écriture quand un seul aurait suffi sans rien enlever à la crédibilité des dialogues.

En revanche, sur le fond, j'ai pris une grosse claque ! Adam Silvera nous parle de choix qui n'en sont pas. Aaron évolue dans un milieu typique de la masculinité toxique. Il lui est difficile d'exprimer qui il est réellement sans risquer de tout perdre. Son coming out est d'autant plus compliqué à aborder qu'il vient de faire l'amour pour la première fois avec Geneviève et qu'il n'est pas sûr que ses sentiments naissants pour Thomas soient réciproques. Il est encore jeune et traverse une période qui le rend très vulnérable, comme le prouve son attention qui dérive régulièrement vers la cicatrice sur son poignet. Cet imbroglio d'angoisses et d'attentes le pousse à adopter des comportements assez limites. Il se sert notamment de Geneviève pour couvrir ses arrières et masquer cette homosexualité qu'il ne parvient plus à refouler, mais l'auteur développe si bien son protagoniste qu'il est difficile de lui en vouloir. Pris en tenaille entre ses amours non conventionnels et son envie désespérée d'une vie on ne peut plus normale, Aaron ne voit plus qu'une seule issue à ses tourments : se tourner vers une solution aussi miraculeuse que controversée… S'il lui est impossible de vivre un jour heureux avec Thomas, alors il doit l'oublier, purement et simplement. N'y parvenant pas de lui-même, il veut faire appel à la science pour (re)devenir hétérosexuel.

La dimension fantastique ne vient que sur le tard. Ébauchée par petites touches au fil des chapitres, l'existence de Leteo prend néanmoins de plus en plus d'ampleur dans la seconde moitié de l'ouvrage. Cette société qui – contre espèces trébuchantes – promet de vous faire oublier tous vos malheurs. Un tour en salle d'opération et les souvenirs ciblés sont effacés à tout jamais ! Soyons honnêtes : qui n'a pas un jour rêvé de tout défaire en appuyant sur une sorte de bouton magique qui permettrait de réinitialiser notre mémoire pour en écarter une mauvaise rencontre, un deuil ou un traumatisme ? Pour aller de l'avant sans souffrance, renouer plus facilement avec le bonheur ? C'est là tout l'intérêt d'avoir introduit cette innovation médicale dans ce roman. Ce pas de côté avec la réalité telle que nous la connaissons n'en est pas le thème central. Il n'en est qu'un levier, qui souligne le propos de l'auteur et valorise le dilemme humain auquel plusieurs de ses personnages sont confrontés. Adam Silvera nous prouve avec adresse que les souvenirs font partie intégrante de ce que nous sommes et que nous en défaire se révèle souvent à double tranchant.

L'auteur m'a complètement prise au dépourvu quand, au détour d'une scène des plus violentes, j'ai réalisé que je n'étais pas à l'aube du parcours d'Aaron, mais à son crépuscule. La machine s'emballe, les pièces du puzzle s'emboîtent et on comprend d'autant mieux la souffrance inhérente à son jeune protagoniste. L'histoire revêt alors un manteau cruel et mélancolique, mais terriblement humain aussi, car Adam Silvera vise juste dans les valeurs morales qu'il choisit de mettre en avant. « Plus heureux que jamais » nous offre ainsi une belle leçon de vie, d'acceptation de l'autre et de soi-même. Il nous encourage à accueillir le bon comme le mauvais pour trouver notre équilibre. Après nous avoir déchiré le coeur avec les supplices subis par Aaron, il nous console et nous mène avec lui, main dans la main, vers une vérité universelle qui parlera à chacun, peu importe nos vécus respectifs.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Qu'est-ce que j'ai savouré ce livre. le personnage d'Aaron m'a beaucoup plu et m'a fait réfléchir sur ce qu'est vraiment le bonheur. Ce héros est un personnage torturé mais finalement très attachant. Je ne m'étale pas sur le fond de son histoire car elle est vraiment à découvrir par soi même, mais je peux néanmoins vous dire que dans ce livre nous explorons les thématiques de la découverte de soi, de la dépression et de l'intolérance. C'est une histoire inspirante et bien ficelée, que j'ai pris plaisir à lire même si j'ai parfois eu le coeur serré.
Quel plaisir de retrouver Adam Silvera qui s'impose vraiment comme mon auteur de Young Adult favori. Ce roman était une superbe découverte contenant des messages véhiculés avec beaucoup de justesse et de sincérité. Un très bon moment lecture.
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