La tête d'un homme est l'enjeu de cette enquête rythmée. Dans l'antichambre de la mort, Joseph Heurtin attend son heure à la Santé.
Tout indique qu'il a tué deux femmes chez elles, comme ça, sans raison.
Maigret veut le sauver parce qu'il a l'intuition qu'il est innocent. Alors il organise lui-même son évasion.
Cette initiative n'est évidemment pas du goût de sa hiérarchie: est-ce que cela vaut tant de peine et de risque pour sauver la vie d'un homme jugé coupable?
La carrière de
Maigret est alors en jeu.
Une enquête parisienne aboutie qui a des références littéraires haut placées, l'étudiant tourmenté et pauvre n'est pas sans rappeler le Raskolnikov de
Dostoïevski.
Simenon pousse la comparaison avec
Crime et Châtiment dans le face à face tendu de cet étudiant avec le
Maigret tranquille et joueur, quoiqu'un peu bougon.
Lire
Simenon est une cure rafraichissante de polars, après en avoir lu des centaines d'autres auteurs récents emmêlés dans leurs lignes narratives multiples.
Et trop saignantes.
Ici c'est à point.
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