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Critique de pilyen


Six ans sans un nouvel album de Posy Simmonds ! Ce fut long pour moi qui avait littéralement adoré "Gemma Bovery" et "Tamara Drewe", ces deux chefs-d'oeuvre qui ont permis à pas de mal de mes amis, qui se sont vus dans l'obligation de se plonger dans ces désormais classiques, de comprendre que la BD ou le roman graphique avait un intérêt certain.
Je me suis donc jeté sur "Literary Life", que j'ai acheté le jour de sa sortie mais que j'ai laissé traîner chez moi, hésitant à le découvrir, préférant retarder encore un peu le délicieux moment que je ne manquerai pas de passer. Des jours durant, j'ai admiré la couverture qui évoque pour moi un éden de lecteur : Une plage, l'été, tout le monde en train de lire du magazine au roman. Moi qui aime le soleil, la mer et les livres, j'ai attendu une belle journée pour me mettre au diapason de l'illustration et découvrir l'album.
Cette fois-ci il ne s'agit plus de l'adaptation de grands classiques de la littérature mais de chroniques parues dans le supplément littéraire du Guardian, quotidien britannique tendance travailliste. Comme le titre l'indique, Posy Simmonds parle du milieu littéraire. le sujet n'est pas vraiment grand public, un soupçon spécialisé même, mais quand on passe sont temps à fouiner dans les librairies, les salons du livre, que l'on est un lecteur compulsif, c'est un monde que l'on connaît un petit peu. C'est avec un réel plaisir que l'on découvre, l'envers du décor, la face cachée et pas trop jolie de ce petit microcosme. Généralement sur une planche d'une page, mais parfois plus ou avec un seul grand dessin, se succèdent devant nous, écrivains égocentriques à succès, libraires sur le déclin, petits romanciers à tirages ridicules, vieilles gloires déchues, auteurs pour la jeunesse, écrivains signant dans une foire, tous croqués avec ironie mais avec amour. Posy Simmonds a un oeil acéré qui ne rate aucun de leurs travers, de leur mesquinerie, de leurs jalousies. Ce qui est formidable chez elle, c'est l'invention permanente pour varier l'approche de ses portraits. du jeu des erreurs, en passant par le quizz ou les pastiches de romans célèbres, tout est bon pour nous surprendre et nous amuser. Elle créé également des personnages récurrents absolument hilarants comme le docteur Derek et son infirmière Tozer, médecin spécialisé dans les maux des écrivains liés aux manuscrits ou l'agent spécial Rick Raker qui détruit les réputations des stars du livre. Elle s'en donne à coeur joie, dégommant ici une idée reçue, griffant par là une posture trop ridicule, mais toujours avec élégance et bienveillance, car elle l'aime ce milieu littéraire !
La fin sur le blog
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