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3,52

sur 110 notes
" On devrait publier ses oeuvres posthumes de son vivant. Ne serait-ce que pour voir l'effet que ça fait. " Guy Bedos.

Vous avez écrit un roman? Votre premier livre? Et vous êtes invité à Babelio, afin de rencontrer vos lecteurs?

- Vous avez une question à poser? Demande Pierre, notre interviewer de Babelio.
- Votre livre, euh, avec genre, euh, l'usage massif de drogue, le sexe, le meurtre, l'inceste, l'ultra-violence, le heu...sadisme, l'alcoolisme, la coprophilie...
Ce que je voudrais vous demander c'est:
Où vous trouvez vos idées ?
Et si certaines sont inspirées de votre expérience personnelle? Ose quelqu'un qui n'a pas lu le livre.

Les dessins sont très drôles ! C'est ironique et tendre, parfois acerbe...
Ne souriez pas... Certaines questions sont vraiment farfelues, en vrai!
- Je n'aime pas la couleur de la couverture! (sic)

C'est pire quand c'est votre deuxième livre, déclare le docteur Derek, devant un écrivain qui pisse le sang, éreinté par les critiques. le succès engendre toujours la jalousie. Un vrai lynchage !

Mais, comment déclarer un problème d'accouchement à un écrivain? Comment faire passer la pilule ?
- J'ai un retard de 3 mois, je me suis trompé dans mes dates!

La douleur à chaque page vierge!
- Ah, vierge? Vous m'aviez dit pourtant que c'était le deuxième ? S'inquiète le docteur Derek.
Comment dire à un/e auteur/e que ce sera un invendu, un " nanar"?

Posy Simmons est aussi l'auteur de "Tamara Drewe" et de "Gemma Bovary" portés à l'écran, en 2010 et 2014.
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J'ai adoré cet album ! On y retrouve des scènes du quotidien des auteurs : syndrome de la page blanche, séance de signatures dans un centre commercial, oubli de la gestion de la vie de famille… C'est drôle, c'est fin, c'est bien amené.
Tout tourne, vous l'aurez compris, autour du monde littéraire : auteurs, éditeurs, attachés de presse… tout le monde y passe ! Mais cela est fait avec une certaine délicatesse, ce qui fait qu'on tourne les pages frénétiquement.

Les planches ont été rassemblées car elles sont parues entre 2002 et 2005 dans le supplément littéraire de The Gardian Review. On sent que Posy Simmonds s'est inspirée de ses propres expériences. N'hésitez pas, c'est jubilatoire !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Il y a quelques années j'avais passé un très bon moment en lisant « Tamara Drewe ». du coup, lorsqu'à la bibliothèque j'ai vu le nom de l'auteure Posy Simmonds accolé à un titre alléchant, « literary life : scènes de la vie littéraire », ma curiosité a immédiatement été piquée. Cet album est une compilation regroupant les chroniques dessinées que Simmonds créait chaque semaine pour les pages littéraires du Guardian. Pour tous ceux qui aiment les livres, cet ouvrage de Posy Simmonds est un régal.

Qu'elle s'intéresse aux tourments des auteurs ou aux difficultés des librairies, Simmonds fait preuve dans chacune de ces chroniques d'une grande finesse et de beaucoup de subtilité. Si l'auteure pointe du doigt les travers du monde littéraire, finalement bien souvent une industrie mercantile comme une autre, elle le fait sans se départir d'une certaine douceur. Son regard, s'il est lucide et parfois acide, n'est jamais aigri ni agressif. A la méchanceté gratuite, Simmonds préfère l'ironie, l'humour et une certaine forme de tendresse. Les chroniques sont variées, du coup l'ouvrage peut se lire d'une traite. J'ai particulièrement apprécié les personnages récurrents du Dr Derek et de son infirmière qui soignent les maux des écrivains (page blanche, abondance de clichés, traumatisme après de mauvaises critiques…).
De plus, le dessin de Simmonds est toujours aussi agréable à l'oeil. Son trait fin, délicat et très vif prend ici un air de dessin de presse qui sied parfaitement à l'exercice.

« Literary life » offre un moment de lecture à la fois drôle et intelligent. Je pense que ce recueil supporterait très bien des relectures, en picorant une planche de-ci de-là. Délicieux !
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C'est une suite de rubriques en noir et blanc sur le thème du monde du livre : les auteurs, la librairie, les éditeurs… C'est d'un humour pince sans rire, se moquant des travers des uns et des autres. Il y a la crise de la page blanche, le rapport de l'auteur aux critiques, les salons, la libraire aux convictions secouées par la raison financière, l'auteur en mal d'égo… Tout ce petit monde est décortiqué, gentiment critiqué avec une ironie complaisante. Sympathique, mais peut-être un peu trop spécialement ciblé pour un lectorat du milieu littéraire.
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Petits dirty little secrets du monde de l'édition présentés par Posy Simmonds , chaud devant !

Cette bande dessinée rassemble des planches faites pour différents périodiques britanniques. Tout le monde en prend pour son grade, des auteurs aux éditeurs, en passant par les universitaires pédants , les critiques littéraires, les libraires et les lecteurs aux goûts pourris (enfin, assez peu dans ce dernier cas quand même).
Le constat est assez navrant. Oui, l'édition est une entreprise comme une autre avec les mêmes objectifs : profits, rentabilité, marketing. Et quand est-il du fond ? Sur les "missions" de la littérature ? On s'en moque ! C'est comme en politique : ses promesses n'engagent que ceux (ci, les lecteurs) qui y croient.

Toutes les planches ne se valaient pas. J'ai plus particulièrement aimé celles qui mettaient en scène le Docteur Derek et l'agent spécial Rick Raker. Ces deux personnages ont notamment le mérite d'offrir une nouveauté (un peu rafraîchissante) dans l'oeuvre de Posy Simmonds.
Une lecture qui ravira les amateurs de littérature.. et d'humour !
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Amis littéraires de tout bord, lecteurs et surtout écrivains, connaissiez-vous le docteur Dereck et l'infirmière Tozer, toujours prêts à soigner les mots d'auteurs en panne, contaminés par le cliché ou attendant un... nanar?
Aviez-vous les coordonnées de Denis Skewer, le détective prêt à fouiner dans la vie et l'oeuvre de nos adversaires pour en renifler les bassesses?
Pensez-vous que nos chers idoles écrivains sautent de joie à chaque virée dédicace, à chaque invitation à un salon du livre? Quelles pensées passent par la tête de nos auteurs jeunesse, que ressentent les conjoints d'écrivains?

Posy Simmonds n'hésite pas à décortiquer ce monde tellement plus mystérieux que celui de nos chères stars de cinéma et détruit quelques mythes de nos héros.
A lire, si vous avez envie de légèreté mais pas trop, si vous rêvez d'être écrivain ou si vous l'êtes, ou tout simplement si vous fréquentez Babelio et vous intéressez au monde de la plume!
Lien : http://pourunmot.blogspot.fr..
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Les libraires doivent rire jaune en lisant la satire du milieu littéraire anglais par Posy Simmonds ; en effet "Literary Life", BD traduite de l'anglais et publiée par Denoël Graphic (2014) est transposable au milieu littéraire français, à quelques détails près.

Posy Simmonds crève la baudruche de la culture en peignant un tableau peu flatteur de l'homme de lettres moderne (la femme de lettres n'est pas épargnée non plus).

On ne peut s'empêcher de penser à Claire Bretécher en lisant les planches de Posy Simmonds, dessinatrice au "Guardian Review" outre-manche depuis des lustres, dans lequel ses tranches de "vie littéraire" sont parues. Si Bretécher a croqué le milieu "bobo" d'une façon aussi réaliste, c'est -à l'en croire-, parce qu'elle l'éprouva de l'intérieur ; de même on a l'impression que Posy Simmonds (de cinq ans la cadette de Claire Bretécher), sait bien de quoi elle parle quand elle parle de librairies, de salons du livre, de dédicaces, d'éditeurs, de critique littéraire... Il est plus juste de parler d'ironie que de satire, pour qualifier la démarche de P. Simmonds ; son cynisme et sa franchise l'inclinent à ne pas embellir la réalité.

Sans doute certains gags sont un peu "attendus" ; ce n'est pas la première fois que le milieu littéraire est la cible de sarcasmes ; souligner le narcissisme de l'écrivain, son désir de plaire et de se rassurer, ce n'est pas un scoop.

Cependant Posy Simmonds se rattrape en proposant des angles variés, qui permettent de cerner le métier; le métier, tout est dans ce mot car le ridicule de l'homme de lettres moderne tient largement à ce qu'il est devenu un "professionnel", l'écriture un travail, et les librairies des étals de plus en plus banals. du décalage entre la littérature, qui peut sembler parfois une échappatoire à la condition humaine, et le carriérisme de l'homme de lettres moderne, Posy Simmonds extrait la plupart des situations comiques. On pourrait traduire cette évolution autrement : on a affaire aujourd'hui à une littérature produite d'abord par des éditeurs, assisté par des écrivains. le rapport des prérogatives s'est peu à peu inversé. Cette évolution est particulièrement visible dans le domaine de la bande-dessinée où les recettes technico-commerciales se sont vites imposées sur des méthodes plus artisanales.

- Entre autres observations pertinentes, P. Simmonds suggère l'effet délétère de la psychanalyse sur la critique littéraire. Cet effet avait d'ailleurs été anticipé par le journaliste et critique viennois Karl Kraus, contemporain de Freud et auteur d'aphorismes cinglants à l'encontre de son compatriote et de la psychanalyse (Freud s'est notamment ridiculisé en tentant de réduire les personnages de Shakespeare à des symptômes).

P. Simmonds illustre aussi le complexe d'infériorité grandissant de l'écrivain vis-à-vis du cinéma et de la télévision ; au point que les plus serviles se rêvent scénaristes de cinéma, c'est-à-dire au service d'un art beaucoup plus rémunérateur, mais presque entièrement fait de contraintes. Indirectement, P. Simmonds pointe du doigt le rôle que joue la culture afin d'emprisonner l'homme moderne dans la fiction.
Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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Cette BD est un recueil des chroniques parues dans le supplément littéraire de The Gardian Review entre 2002 et 2005. J'ai appris beaucoup de choses sur les auteurs et leurs angoisses ou leur côté "Diva", les éditeurs et les agents littéraires. Les libraires ne sont pas épargnés non plus. le dessin en noir et blanc fourmille de détails, le texte est drôle, incisif. Il est dense mais pour cette raison il est instructif. La traduction ne trahit pas l'auteur. J'ai passé un bon moment et recommande cet ouvrage.
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Posy Simmonds compile ici certaines de ses planches sur la vie littéraire : ses acteurs et surtout leurs déboires, ironiques ou non...

Je ne suis pas une habituée du genre. C'est peut-être ce qui a fait que je n'ai pas adhéré à 100% au contenu. de nombreuses planches se terminent sans réel message ou morale et ne servent du coup à rien. En revanche, on trouve par-ci par-là une critique acerbe, juste et subtile du monde immense mais fermé de l'édition, ou une représentation cynique du lecteur ou auteur d'aujourd'hui.
L'auteur se penche ainsi sur les moeurs en matière de lecture, publication, travail éditorial et vente, et critique tous les protagonistes du secteur, mettant en lumière ce qui se savait déjà (comme par exemple "c'est génial mais je sais que ça se vendra pas !", ou bien "elle est trop mignonne, faut qu'elle écrive un livre") mais qui s'avère un problème tristement contemporain. Dommage qu'elle n'ait pas abordé le thème des sélections de lauréats pour des prix et les débats qui amènent au vainqueur. Sans doute ne l'a-t-elle pas fait parce qu'en dépit de tout le mal qu'on se donne pour essayer de comprendre les choix des jurys, ceux-ci s'évertuent à voter en huis-clos et à refuser la transparence, sans doute justement pour ne pas révéler que leurs choix ne s'effectuent pas que sur la base d'un texte...
Pour résumer : tout le monde y passe, et le constat n'est pas très glorieux !
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Je me souviens très bien d'avoir découvert l'univers graphique de Posy Simmonds dans le supplément littéraire du Guardian, un samedi de 2004. J'avais été séduit par un dessin proche de celui de Sempé, me semblait-il. La chronique, cette semaine-là, racontait l'anecdote d'une libraire faisant la fine bouche face au nouveau livre d'un auteur à succès, mais en commandait une douzaine pour pouvoir vivre. Pendant près de trois ans, Posy Simmonds a donc croqué les travers de la vie littéraire en Angleterre, de l'écrivain au lecteur, en passant par l'éditeur, l'agent littéraire, le journaliste, le libraire. Tous les protagonistes de ce qui est devenu une véritable industrie, sont croqués par la plume caustique de la cartooniste avant d'être broyés par l'irrésistible moulinette de son humour. Bref, toutes ces chroniques sont aujourd'hui disponibles en un recueil en français, sous le titre de « Literary Life » (la Vie littéraire). Et le public n'ignore plus rien des contradictions de ce monde (par bien des aspects, très proche du marché de l'art). Prenons l'auteur en séance de dédicaces auquel on demande le chemin des toilettes ; au contraire, l'écrivain arborant en permanence des lunettes noires pour échapper à ses admiratrices et râle quand il n'y en a pas aux alentours. Prenons l'éditeur qui veut transformer toute fille belle et jeune en auteure. Prenons le Docteur Derek, le seul praticien qui prête une oreille compatissante aux doléances des écrivains incompris. L'égocentrisme élevé au rang de manière de vivre. Mais les écrivains ne sont-ils pas égotiques à cause de tous ceux qui les entourent et vivent de leur production ?
Particulièrement éloquente, la chronique où, lors d'une réunion d'un comité de lecture, une femme s'écrie, au grand dam de ceux qui l'entourent : « C'est juste superbement écrit… Je veux dire, je sais que ça ne se vendra pas… mais est-ce une raison pour ne pas le publier ? » En effet nous connaissons tous des exemples de livres devenus célèbres, refusés à plusieurs reprises : « Autant en emporte le vent » (38 refus), « Sa Majesté des Mouches » (20 refus), « Harry Potter à l'école des sorciers » (12 refus), entre autres.
Tous ces paradoxes où s'entrechoquent d'une part, l'élégance, la spiritualité et la littérature, et de l'autre, la décadence, la mesquinerie et la vulgarité, sont férocement soulignés par Posy Simmonds. Et de la parodie à la satire, il n'y a qu'un pas. Pourtant, le lecteur perçoit toujours à travers l'éclat de rire, la sympathie que la dessinatrice porte à ces gens, ses collègues en quelque sorte.
Mon personnage préféré reste Penny, la libraire déjà évoquée précédemment, dont la boutique est au 16 Wintergreenes, qui n'a pas assez de métaphores bien crades pour qualifier les best-sellers, têtes de gondoles des supermarchés, véritables pompes à fric, surtout pendant la période de Noël. Ailleurs, Posy Simmonds revisite un conte de Charles Perrault, à savoir Cendrillon ; elle en fait une vamp, une allumeuse incendiaire, qui fume de longues cigarettes et flûte le champagne à gogo, le corps moulé dans une robe fourreau très sexy. Enfin, pour un court récit, elle reprend le héros de sir Arthur Conan Doyle et nous livre une enquête inédite de Sherlock Holmes.
Bref, méchamment drôle mais sans être jamais stupide, « Literary Life » est l'exemple même de l'humour raffiné dont les Britanniques ont le chic. Je me demande par ailleurs ce que donnerait la vision d'un caricaturiste sur le monde de l'édition dans un pays francophone comme la France ou la Belgique. Lui aussi possède ses stars : Amélie Nothomb, Marc Lévy, Guillaume Musso, Anne Gavalda et Katherine Pancol. Lui aussi comprend ses moutons noirs et ses auteurs parodiques comme Gordon Zola. Lui aussi mériterait d'être disséqué sous le microscope de l'humour.
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