L’alchimie mystérieuse qui me relie génétiquement à toi m’a offert, non moins étrangement , la passion des mots ,celle pour la musique alors que tu ne lisais pas et n’aimais qua la valse musette. Je suis ton arborescence inattendue, ton fruit artiste, la trace que tu ne pouvais imaginer laisser, anéanti que tu étais par trop de lassitude, de ces contraintes qui engluent d’une gangue indélébile les êtres qui n’ont ni le désir ni la volonté de s’en déprendre.
"Dans le noir, je me remettais douloureusement à t'aimer"
p37 (Édition NiL)
J'ai toujours aimé que tu fasses commencer notre histoire par ces signes célestes, à l'heure des étoiles naissantes. Signes d'un lexique personnel où l'amour que transporte le vent du soir n'est dicible que pour deux êtres du monde qui s'espèrent, et où ils devinent que ce mince roman qui s'écrit en secret n'est que le premier chapitre d'une longue histoire
p31 (Édition NiL)
Une ambulance te ramène de l'hôpital de Nancy à celui de Vittel. Ah ! ce klaxon à trois tons que l'on ne peut oublier ! Ces lamentations d'ambulance que l'on ne semble découvrir que l'orsqu'on se trouve dans l'une d'elles, auprès d'un blessé, d'un mourant, et qu'on ne remarque jamais dans la bande-son des cités quand aucun de ceux que l'on aime ne se trouve à l'intérieur.