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EAN : 9782253035206
508 pages
Le Livre de Poche (19/09/1984)
3.9/5   73 notes
Résumé :
A Monterville, station thermale de l'est de la France, les océans sont de lointains mirages pour Léo-Paul Kovski, tendre et fantasque enfant des années 60.
Pourtant, un jour, après une longue fugue, Léo-Paul rencontrera l'océan, lieu poétique et géographique de toutes les imaginations. Dès lors il s'évadera de son enfance, quittant ses parents pour aller vivre ailleurs. Ce sera Paris, le travail, les femmes, la violence, la littérature, la réussite. Et aussi ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Le passage obligé de l'adolescence si difficile à dépasser. Ça passe ou ça casse. Les adultes eux, sont passés de l'autre coté du miroir aux alouettes avec leurs rêves de liberté, les chimères de vieux gamin enfermés dans un mouchoir de poche à l'ancienne avec des noeuds toujours prêts à se défaire à chaque instant de leur existence quand tout bascule! si seulement ils, nous osions nous enfuir quelques temps du carcan des désillusions, les obligations? Partir je ne sais où? à pieds, à cheval, ou en voiture? Prendre le large! un bateau! pourvu que ça traîne encore dans l'infini aux creux des vagues, les yeux rivés sur l'horizon à la recherche d'un coin de terre inexploré par l'homme! Où un îlot sauvage perdu en plein océan où tout serait à réinventer? l'amour, l'amitié? Une authentique reconnaissance? La vie rêvée? fiche en l'air la violence qui colle à la peau? Refaire le monde? Courage ou lâcheté? Étrange et talentueux Yves Simon qui ne cesse de nous émouvoir depuis des décennies. Il voyage en solitaire dans sa tête, sans ancrage nul part, le monde est son habitacle, il largue les amarres quand bon lui semble en sirotant un diabolo menthe.... le regard perdu au loin, cherchant un remède obsessionnel sur le temps qui passe, l'amour des femmes tout aussi illusoire qu'un bâton de vieillesse mènant inexorablement et toujours seul, au dernier confin d'un naufrage annoncé, faisant fi de toutes tendresses devenues bien inutiles. La grande extinction totale des feux du phare à laquelle tout humain se raccroche en vain.
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Je l'ai lu il y a tellement longtemps ... !
Vingt ans de la vie de Leo-Paul Kovski de sa jeunesse dans une ville d'eau à sa maturité parisienne. En parallèle on suit la vie de son amoureuse, même si il y a de looongs moments sans qu'ils ne se croisent, puisqu'il leur faudra la durée du livre pour se retrouver.
Lui écrit des romans, vit, elle se photographie chaque jour pour mesurer le passage du temps sans lui, croise en jeune footballeur au nom italien, ...
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J'étais toute jeune quand j'ai lu ça. « C'était le début, c'était le printemps » et je ne savais pas encore que les critiques littéraires à la radio (comme à la télé d'ailleurs), étaient majoritairement sponsorisées, voire dictées par le service marketing des éditeurs.
Donc je suis tombée dans le panneau. Et toute jeune que j'étais, j'ai puisé dans ma tirelire pour acheter, cher et vilain, ce livre, que je qualifierais de ... daube.
Ça + les horreurs qu'on m'avait fait lire, ado, à l'école (« Thérèse Desqueyroux », « La femme de Gilles », « Huis clos »), il en a fallu des années avant que je reprenne goût à la lecture. A qui se fier dès lors que les profs m'en avaient dégoûté et que les médias ne sont pas objectifs ? Il m'a fallu quelques profs plus tard, dans une autre école, un Barjavel...
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Océans, c'est un parcours : celui d'un enfant qui deviendra homme. Qui se cherchera, qui apprendra, il chutera et se relèvera. Océans, c'est la recherche d'un idéal, pour soi. C'est se sentir en phase avec soi-même, avec le monde qui nous entoure… et ce n'est pas chose toujours aisée.
Océans, c'est un apprentissage. Comment vivre sa vie pour être en phase avec ce que nous sommes vraiment ?
Océans, c'est l'amour qui naît, qui s'éloigne mais ne nous quitte jamais vraiment, l'amour que l'on n'ose pas toujours espérer à nouveau.
Océans, c'est se plonger dans l'âme des personnages, c'est lire des ressentis qui peuvent nous mettre mal à l'aise avec nous-même…
Océans, c'est beaucoup de descriptions … c'est parfois un peu long …
Mais Océans, c'est encore un roman de Yves Simon avec lequel nous pouvons nous plonger dans des vies, un roman qui donne naissance à des personnages comme peu d'écrivains savent le faire. Ce roman est chargé d'émotions, de sentiments, de descriptions pour connaître toujours plus les méandres de nos âmes.
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J'ai lu ce livre car il est évoqué dans les notes d'une de ses compilations musicales. Cela fait pas mal d'années... J'en garde le souvenir d'un trop long roman avec une fin amère. Descriptions et détails inutiles. Yves Simon, dans ses chansons, est obsédé par le temps qui s'enfuit. Dans ce livre on dirait qu'il essaye de tout noter pour ne rien perdre. Mais rien n'y fait, les vies dans "Océans", finissent dans des naufrages après d'interminables dérives.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Quand un jour je prendrai un avion, une voiture ou un bateau, je sais que je n'irai pas à la recherche de paysages, de déserts ou d'océans, j'irai à la recherches des nez, des yeux, des joues, des bouches, des démarches, des mains, des iris, de tout ce qui ressemble aux hommes et aux femmes et nous ressemble parce qu'ils ont tous à faire quelque chose avec leurs corps plantés sur ce décor de monde et où il faut bien interpréter un rôle, quel qu'il soit, pour que la représentation ne se termine pas trop vite.
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Ma belle âme.

C'est parce qu'il y a cette distance entre nous que j'ose te dire les mots les plus amoureux, avouer mes élans, comme si un invisible gardien des secrets m'empêchait d'en parler quand tu es auprès de moi.

Je t'aime du bout du monde comme un navigateur désespéré qui saurait qu'il n'y a plus de côte, plus de terre où accoster, mais qui cherche encore et encore l'étoile du Nord...

Tu es cette étoile, une étoile tombée du ciel pour me séduire et rendre brillant tout ce qui se voile d'ombre et d'opacité.

Je t'aime de cette manière désordonnée car je sais que le monde est fait de morales de circonstance, alors, autant les oublier et redéfinir pour soi et pour l'autre les codes du bien et du mal, laisser monter en nous la force d'aimer et la force de mal aimer, comme si elles étaient des lois écrites pour nous seuls, innocents et purs, choisis par un dieu n'aimant pas les relations publiques, pour que nous n'ayons pas à répandre la nouvelle de cela...

J'ai tellement espéré une femme qui ait la force d'une femme et la naïveté d'une jeune fille, que... c'est cela que je voulais te dire : cette espérance à trouver un visage et une âme, et ils te ressemblent.

Plein d'abîmes s'ouvrent autour de nous, pareils à des gueules de dragons qui enflammeraient chacune de nos incartades... et pourtant, nous sommes là, tendus, patients, émerveillés par ce monde qui nous a fait rencontrer.

Je te vois... ton corps ondule et tes cuisses s'écartent pour que la lumière les pénètre avant moi, m'y accueille...

L'irremplaçable lumière du ciel, puisque sans elle la mer serait noire comme une ardoise. De si loin, mon coeur bat pour vous.
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Je ne te lègue rien...Quelques morceaux de carnets, notes de musique, un monde en mouvement, chaotique, chercheur, troublé de tensions, inventeur de futur, un monde où les hommes rencontrent la mort avant d'avoir pu la situer...C'est une illusion de croire que le monde change, il est un bouillon de culture soumis aux tempêtes, aux bulles de fermentation, il meurt et naît à chaque instant, et on ne peut rien contre ces morts perpétuelles et leurs contraires...La mort n'est jamais prévisible et tombe des arbres et des yeux des filles aussi facilement qu'un cil usagé. Elle s'engouffre silencieuse à l'intérieur des êtres, même quand elle est une balle de revolver qui transperce, furieuse, un corps et lui vole d'un seul coup ses souvenirs et ses rêves d'avenir...Rien ne se transmet et ta vie à toi comporte tous les débuts...
Page 468
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Désir d'être belle, aimée, regardée, désir de chaleur, d'enlacement, de paroles, de voyage, désir de vivre, d'exister autrement, mieux, sans tricherie.
Elle se sentait tellement désireuse !
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Il savait que chacune de ses respirations, chacun de ses gestes fabriquaient du futur, son futur à lui, unique, probable, et il ne tenait encore qu'à lui d'oser l'imaginer.
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Videos de Yves Simon (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yves Simon
07 janvier 1989 Le chanteur Yves SIMON parle de son livre "Né en France", livre qui raconte des souvenirs anecdotiques dignes de passer à la postérité. Il se livre au jeu de l'anti-portrait chinois : que voudrais-tu être... Quelle serait pour toi la pire injure, etc. Images d'archive INA Institut National de l'Audiovisuel.
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