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Citations sur La bibliothèque perdue de l'alchimiste (31)

Elle n'avait jusqu'alors jamais témoigné de respect à un homme du peuple, mais cet espagnol n'était pas quelqu'un d'ordinaire: il était différent, fascinant et charismatique.
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Restez tout les deux.
Vous aussi, mon fils. Pourquoi vouloir mettre votre vie en péril?
quelle utilité auriez-vous auprès de votre père?
- Une utilité essentielle, répliqua-t-il.
Je suis en possession d............. capable d'anéantir.......
Vous l'ignorez sans doute, mais......
- Auriez-vous retrouvé ........ ?
- Comment le savez-vous? Qui êtes-vous?
- Une femme stupide, voilà ce que je suis...s'accusa-t-elle, tandis que des larmes venaient inonder son visage. Une femme stupide qui n'a pas dit à votre père tout la vérité... C'est ma faute si... :ces soldats me recherchaient...
- Confiez-la-moi, cette vérité.
- ....Mais d'abord, prenez ceci...
- De quoi s'agit-il?
- C'est une partie de la vérité que je n'ai pas révélée à votre père....
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Ignace observa attentivement le visage de Lusignan et découvrit, pour la première fois, que sa dureté ne cachait non pas une noblesse de cœur, mais une cruauté extrême. Passe encore que ce chevalier fît parfois preuve d’un comportement dévot, mais le marchand ne pouvait rester indifférent à une telle cruauté et éprouva un malaise à l’idée de devoir collaborer avec cet homme. Quant à Willalme, il se mit à nourrir pour Lusignan une haine viscérale, vouée à croître infiniment. Dans la soirée, non loin de Teruel, s’éleva une colonne de fumée noire, alimentée par des flammes et des cris déchirants.

Deuxième partie. Chapitre 6
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ce lieu traduisait à la perfection le dualisme de l'Eglise, qui dissimulait son caractère répressif derrière un masque de miséricorde.
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Ignace de Tolède observait des soldats en marche le long du Guadalquivir. Depuis une hauteur, à travers les clairs-obscurs du crépuscule, il essayait d’identifier les couleurs de leurs drapeaux.

Il descendit de la charrette et ôta la capuche qui l’avait protégé du soleil aux heures les plus chaudes, dévoilant ses yeux rusés et sa barbe de philosophe, puis se mit à déambuler sur le talus, sans perdre de vue les manœuvres de la troupe. La seule destination possible était une citadelle fortifiée des environs de Cordoue. Il trouverait là-bas ce qu’il cherchait, il en était persuadé, mais ce genre d’intuition l’inquiétait, bien qu’il fût peu enclin à céder aux pressentiments. Il était, au contraire, un homme rationnel, qui avait pour habitude de croire ce qu’il pouvait comprendre et de se méfier du reste. Étrange attitude pour un marchand de reliques.
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Au fil du temps, Uberto développait des traits de caractère de plus en plus semblables aux siens, à commencer par son aversion pour toute forme d’autorité et un certain plaisir à titiller ceux qui s’y soumettaient avec un dévouement aveugle. Mais, par d’autres aspects, il différait bien de lui : son expression et ses intentions étaient toujours claires comme de l’eau de roche, quand Ignace se montrait évasif et plein de secrets. L’expérience avait appris à ce dernier à passer certains sujets sous silence, notamment lorsqu’il s’agissait des versants interdits du savoir. Le fait d’avoir été mal compris, par le passé, lui avait presque valu d’être accusé de nécromancie.
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Ignace ne sut que répondre. Ces dernières années, les agissements des royaumes de Castille et de France dépendaient, plus ou moins explicitement, du bon vouloir de deux sœurs : les filles légitimes du défunt roi Alfonse VIII de Castille. La première, Bérangère, était la mère de Ferdinand le Saint et, bien que n’exerçant pas directement le pouvoir, elle avait inculqué à son fils de sévères principes religieux qui l’incitaient à étendre le royaume et à mener une croisade contre les Maures d’Espagne. La seconde, Blanche, avait épousé le roi de France Louis VIII, dit « le Lion », mais veuve depuis peu elle avait personnellement pris les rênes du royaume, compte tenu du jeune âge du dauphin.

Blanche s’était révélée une souveraine à poigne, tenant non seulement tête à une kyrielle de barons, réticents à l’idée de servir une femme de sang castillan, mais continuant également à encourager la croisade contre l’hérésie cathare, initiée par son époux, sur les terres du Languedoc. Cette attitude avait été la cause de nombreuses inimitiés, mais elle lui avait également assuré l’appui du Saint-Siège, notamment en la personne du cardinal et légat du pape, Romano Frangipani.
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Lors du dernier carême, s’est déroulé à Narbonne un concile pour définir la position à tenir dans la croisade contre les cathares du Languedoc. À cette occasion, l’anathème a été jeté sur les comtes de Toulouse et de Foix, alliés aux hérétiques contre Blanche de Castille. (Il marqua une pause pour permettre à l’assistance d’assimiler les faits.) La reine a jugé bon d’assister à ce concile, mais depuis lors nous n’avons plus aucune nouvelle à son sujet. Voilà où nous en sommes. Blanche semble s’être volatilisée dans la nature. (Il braqua alors son regard sur le marchand de Tolède.) Des rumeurs prétendent qu’elle aurait été enlevée et serait détenue dans le sud de la France, à la merci d’un certain comte de Nigredo. Nous n’en savons pas plus.
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Ignace observa attentivement le visage de Lusignan et découvrit, pour la première fois, que se dureté ne cachait pas une noblesse de cœur, mais une cruauté extrême. Passe encore que ce chevalier fit parfois preuve d'un comportement dévot, mais le marchand ne pouvait rester indifférent à une telle cruauté et éprouva un malaise à l'idée de devoir collaborer avec cet homme. Quant à Willalme, il se mit à nourrir pour Lusignan une haine viscérale, vouée à croître infiniment.
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Ceux qui doutes de l'existence des démons devraient observer les possédés, car le diable qui s'exprime par leur bouche et tourmente si cruellement leur corps apporte la preuve concrète de son existence.
- Césaire de Heisterbach,
Dialogus miraculorum, V, 12. -
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