AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782749926582
461 pages
Michel Lafon (14/10/2015)
3.74/5   46 notes
Résumé :
Naples, 1229. Décidés à se tenir éloignés des ennuis, le marchand de reliques Ignace de Tolède et son fils Uberto se consacrent à leurs florissantes affaires. Hélas, ils ne tardent pas à se retrouver aux prises avec une secte qui sème des cadavres à travers l'Europe.
La réputation de nécromant d'Ignace le précède où qu'il aille et l'inquisiteur Conrad de Marbourg, l'envoyé du pape, n'a de cesse de le persécuter dans l'espoir de le confondre.
Alors qu... >Voir plus
Que lire après Le Labyrinthe du bout du mondeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
3,74

sur 46 notes
5
1 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
0 avis
Voilààààà c'est finiiiii ....

Eh oui, cette fois c'est vraiment la fin, j'ai fini de lire la dernière page des aventure du Marchand de Tolède et j'en suis attristé. J'ai l'impression de perdre un ami de longue date. Il faut dire que la trilogie que nous propose Marcello Simoni fait pas loin des 1300 pages, ce qui en fait des heures passées avec lui plutôt qu'avec ma compagne et mes enfants (ceux-ci ne vous remercierons certainement pas Monsieur Simoni, contrairement à moi !).

Toujours est-il que j'ai passé des moments forts agréables à la lecture de cette saga au coeur du moyen-âge et de l'Europe de l'Ouest. Que ceux qui sont rebutés par l'ésotérisme ne s'effarouchent pas car celui-ci n'est que portion congrue du récit. On en apprends bien plus sur l'histoire à cette époque que sur l'ésotérisme dans cette trilogie.

Après quelques recherche, je viens de me rendre compte que Marcello Simoni avait commis une seconde trilogie. Je vais donc m'empresser de me la procurer pour la lire après un petit intermède avec un auteur que j'affectionne depuis plus de 30 ans, le Maître incontesté Stephen King !
Commenter  J’apprécie          276
Pour ce troisième et dernier tome de la trilogie du marchand de Tolède, Marcello Simoni nous entraîne encore plus loin dans le contexte historique et son côté sombre.
Cette fois l'Inquisition va prendre une part importante au récit au travers de Conrad de Marbourg. Être sombre, froid, incorruptible face à ce qu'il considère comme une mission divine, cet inquisiteur va montrer au lecteur toute l'horreur de cette période trouble de l'histoire.
Surtout que cette fois la victime pourchassée n'est autre qu'Ignace lui-même. Et que s'il ne veut pas périr sous les armes et autres jouets de ce monstre il va devoir faire preuve d'encore plus de subtilité et d'intelligence que les fois précédentes.

Mais le roman débute tout autrement en nous emmenant à la suite d'un magister medicinae du nom de Suger du petit Pont.
A sa suite, nous découvrons déjà l'injustice d'une église rétrograde et obtuse. Une église qui rejette des principes de médecine sous couvert de pouvoirs et volonté divins.
Parfois en quelques phrases votre destin est scellé et Mester Suger va hélas en faire les frais.
La route qui le mènera à Ignace va être semée d'embûches mais aussi de nombreuses informations utiles au lecteur.
Le contexte historique tant que social nous est comme toujours expliqué clairement au travers du vécu des personnages et de leurs pensées.
Ignace reste un personnage secret et avide de connaissance et l'on peut craindre qu'un jour cette curiosité lui soit fatale ou tout du moins le rapproche souventes fois de dangers pour sa vie.

De son côté Uberto ne change pas, franc, droit il est maintenant l'heureux époux de Moira et père d'une petite Sancha qu'il chérit comme la prunelle de ses yeux. Il la choit, la couve tel une mère ses petits et en cela nous donne une image un peu faussée ou disons modernisée des hommes du Moyen-Âge. Mais pour avoir connu la vie d'orphelin au monastère on peut facilement comprendre son besoin de ne pas réitérer ce manque vers son enfant.
Les voici avec cette nouvelle aventure à nouveau sur les routes d'Europe, loin de leurs proches et Dieu seul sait à quel moment leurs retrouvailles auront lieu. Autant cela ne semble pas gêné Ignace de Tolède habitué à cet exil choisi, autant nous retrouvons la sensibilité d'Uberto dans la nostalgie qu'il ressent loin de ses amours.
Comme je le stipulais en introduction nous entrons avec ce roman dans un contexte sombre. Ignace se retrouve poursuivi par Conrad de Marbourg un prêtre au pouvoir particulier. Il se dit lui-même capable de "sentir" le péché des hommes mais aussi des lieux. Il en a fait une vocation en devenant un chasseur pour l'église. Cette fois il est missionné directement par le pape pour détruire un groupuscule adorateurs de Lucifer. Il est persuadé qu'Ignace de Tolède en est la tête et voue à sa quête une véritable obsession.
Ignace a souvent été poursuivi et en danger. Il n'est pas du genre à s'adonner à la victimisation, plus enclin à l'action et la réflexion que la peur. Mais cette fois l'heure est grave. Et accompagné de son fils Uberto le voici en fuite pour sauver sa vie mais aussi pour trouver les preuves de son innocence.
Un troisième opus particulièrement sombre et stressant mais au combien palpitant et toujours aussi instructif sur la vie à cette époque. Nous vivons l'histoire de l'intérieur autant dans les pensées d'Ignace que de celles du fanatique Conrad. Cela donne un sentiment d'ubiquité surprenant et parfois déstabilisant car les pensées et actes de l'inquisiteur font frissonner d'horreur devant une telle dévotion et un tel plaisir à faire avouer sous la torture les crimes commis. Il est fanatique et l'auteur a su transmettre dans son récit toute cette passion pour sa vocation au point parfois de laisser le lecteur frissonnant de peur. Un tel dévouement à l'Eglise et à sa mission est vraiment dangereux et ce fanatisme religieux nous ramène en sous-main aux événements plus présents en nous imprégnant du mode de pensée de ce genre de personnages.
Avec ce nouveau roman de Marcello Simoni j'ai pu vivre le Moyen-âge au travers des aventures de ces nombreux personnages, différents par leurs caractères et leurs motivations mais dont la survie fut en nombreuses fois sujette à caution.
Le contexte historique nous emporte et la plume de l'auteur ne nous laisse pas indifférent. C'est un thriller ésotérique tout ce qu'il a de réussit et je pense le meilleur des trois par l'incertitude qui vogue tout au long du récit sur l'avenir de nos héros.
Si vous avez aimé les deux précédents alors n'attendez plus pour découvrir ce final empli d'incertitude et d'actions trépidantes. Et laissez-vous emportez à la suite d'Ignace et Uberto sur les traces de l'Homo Niger et de ses secrets.

Lien : http://lespassionsdaely.cana..
Commenter  J’apprécie          100
Curieuse fin de trilogie que nous sert ici Marcello Simoni. On retrouve Ignace de Tolède, marchand un peu trop curieux, au coeur d'un réel danger. Pourchassé par l'Inquisition qui le croit responsable d'une secte satanique qui sème les morts, et pourchassé par cette même secte, Ignace de Tolède, avec l'aide de son fils, doit prouver son innocence. On suit leurs aventures à travers toute l'Europe médiévale de l'Ouest : France, Italie jusqu'en Sicile.
Marcello Simoni nous plonge dans l'ambiance de l'époque, celle au cours de laquelle les études universitaires découvrent de nouveaux savoirs, avec la faveur de certains souverains tels que Frédéric II, Empereur du Saint Empire Romain Germanique et grand humaniste, mais également celle de l'obscurantisme, du fanatisme, de l'Inquisition. L'auteur donne la part belle à des personnages ayant réellement existé, à commencer par l'astrologue Michael Scot, son savoir, ses inventions.
Le récit se lit bien, rapidement, avec des chapitres courts. En revanche le seul bémol concerne la partie ésotérique de ce récit. Je préfère qu'il y en ait ou bien franchement ou bien pas du tout. Or, l'auteur nous place dans un entre-deux un peu frustrant et déroutant.

Cette trilogie m'a tout de même plu dans l'ensemble. Il semblerait que Marcello Simoni en ait commencé une nouvelle. Inutile de dire que le T1 est déjà dans mes pense-bêtes.

Challenge le Tour du scrabble en 80 jours
Challenge Trivial Reading
Challenge Les Détectives littéraires
Challenge Mauvais Genres
Challenge Déductions élémentaires
Commenter  J’apprécie          120
Avec le Labyrinthe du bout du monde, Marcello Simoni clôt d'une marnière magistrale, sa trilogie débutée avec le Marchand des livres maudits.

Comme dans ses précédents titres, c'est un Moyen Age sombre, mystérieux, violent que décrit l'auteur. L'intrigue est, peut être portée un peu plus vers un caractère ésotérique, mais, ce n'est pas pour me déplaire.

Seul petit hic : le dénouement. Selon moi, cela se termine en queue de poisson, et, la fin proposée par Marcello Simoni n'en ait pas vraiment une.

Comme je l'ai signalé plus haut, l'ésotérisme joue un rôle peut être un peu plus important dans ce volume, mais, à mon avis, c'est l'époque qui veut ça. En effet,, les populations ainsi que les savants essayent d'échapper à la mainmise du christianisme, et, surtout de l'Eglise en se tournant soit vers des "sectes", soit vers les sciences occultes. Certains y voient comme un "échappatoire" au christianisme tandis que pour d'autres, notamment les savants, c'est pour mieux comprendre le monde qui les entoure, afin de faire avancer la médecine, la philosophe et ses idées, etc.

En ce qui me concerne, ce polar moyenâgeux a été dévoré en quelques jours.
Commenter  J’apprécie          70
Dernière aventure d'Ignace de Tolède et d'Uberto, le Labyrinthe du bout du monde marque la fin d'une époque pour les deux hommes. Uberto aspire à la tranquillité ; marié et jeune père, il préférerait être auprès de sa famille. Ignace ne se lasse pas de ses aventures, mais le poids des ans commence à se faire sentir.
Pendant ce temps, un médecin français, Suger, se retrouve en possession d'un manteau particulier. L'homme qui l'avait avant lui devait l'apporter en Italie pour le remettre à un individu mystérieux mais, voyant la mort arriver, il charge Suger de cette mission. La tâche du professeur l'amène à croiser le chemin du marchand de Tolède et celui, plus inquiétant, d'un inquisiteur, Conrad de Marbourg, envoyé du pape dont il a reçu les pleins pouvoirs.
Cet inquisiteur est sur la piste d'Ignace et le suspecte d'être à l'auteur d'une succession de crimes et l'accuse d'hérésie. Pour prouver son innocence, Ignace doit percer le secret du manteau, ce fameux manteau que beaucoup semble convoiter…

J'ai trouvé le ton de ce livre plus sombre que les deux premiers. On sent que la fin des aventures approche. Willalme n'est plus là, parti à la fin du volume précédent, et Uberto, bien que toujours fidèle à Ignace, commence à se détacher de lui et à s'affirmer.
Lire cette trilogie a été un vrai plaisir, et ce dernier volume clôt en beauté une série qui mérite d'être lue.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
(...) en 1227, il avait exploré les labyrinthes souterrains d’un château cévenol, au risque de n’en jamais ressortir vivant. Cette peur se rattachait à un épisode de son enfance, quand son frère aîné, Léandre, s’était perdu dans les méandres d’une tombe hypogée. La mésaventure avait eu lieu dans les Pyrénées, par un après-midi d’été. Alors qu’ils jouaient à se poursuivre dans un bois, les deux frères s’étaient retrouvés au pied d’une montagne où ils avaient découvert l’entrée d’une tombe antique. Cédant à la curiosité, ils s’y étaient glissés. C’est alors que le petit Ignace avait perdu la trace de Léandre. Il l’avait cherché pendant des heures dans les galeries. En vain. Lui-même avait fini par se perdre dans cette tombe dont il était resté prisonnier deux jours durant, jusqu’à ce que son père le tire d’affaire. Mais Léandre, personne ne devait plus le revoir. Après ce drame, Ignace avait sombré plus d’une semaine dans un état proche du délire, tourmenté par des rêves où résonnaient les cris de désespoir poussés par son frère.

Deuxième partie. Chapitre 8
Commenter  J’apprécie          10
Nulle espérance n’habitait ce minois de petit oiseau. Uberto, qui l’avait observé attentivement, y avait vu passer des expressions presque féroces. De la souffrance, de la peur, un malêtre infini. De l’amertume, aussi, une rage rentrée. La rage de celui qui souffre sans savoir pourquoi.

Quatrième partie. Chapitre 30
Commenter  J’apprécie          40
Le Chasseur représentait l’hérédité mystique qui régnait au temps des géants, le legs venu de l’antique Chaldée, enrichi des sciences hermétiques égyptienne, grecque et orientale. Selon ces enseignements, les astres n’étaient pas seulement des corps inanimés voués à tourner dans le ciel, mais un système symbolique lié à une force primordiale dont se nourrissaient les rapports entre l’homme, la nature et Dieu. Il ne pouvait exister de vérité plus originaire, de culte plus mystérieux. Et Nemrod en avait été le premier prêtre.

Cinquième partie. Chapitre 52
Commenter  J’apprécie          10
Le Malin était passé ici. On percevait encore sa présence, son souffle maléfique. Même les objets de la chambre – la géométrie de leur disposition – révélaient quelque malheur, sans parler des symboles… Mais Conrad de Marbourg l’éprouvait surtout en lui-même. C’était une sensation bien familière qui le prenait aux narines et au bas-ventre, pour remonter ensuite jusqu’aux tempes en une bouffée d’excitation. Il était né avec ce don. Il respirait l’odeur du péché depuis qu’il était tout petit. Avec le temps, il avait appris à la reconnaître non seulement chez les personnes, mais également dans une pièce, telle la traîne d’un arôme laissée par des mots et des actes impurs. Ses études de théologie lui avaient permis de comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un simple talent, mais bel et bien d’une vocation. C’est pourquoi il s’était fait prêtre : pour la cultiver. Il avait appris à discerner la vérité du mensonge dans les cris de douleur et les râles des mourants. Sa conviction d’accomplir un office divin – une mission – l’avait poussé à se perfectionner.

Deuxième partie. Chapitre 12
Commenter  J’apprécie          00
Elle ferma les yeux et savoura le peu de vie qui l’habitait encore. Avant de rendre son dernier souffle, elle pria le Seigneur de la faire renaître dans un monde où Ignace serait là pour l’aimer. Un monde où elle serait la plus vertueuse des épouses. Sinon, qu’on la laisse s’enfoncer dans le noir. Pour toujours. Loin de toute mémoire.

Troisième partie. Chapitre 23
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (186) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3197 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..