Psi-Changeling, tome 14 : L'Espoir brisé

Nous pouvons décider de rester dans nos bunkers isolés, à nous centrer sur nous-mêmes au lieu de nous tourner vers l'extérieur, ou bien nous pouvons décider d'accomplir de grandes choses ensemble.
Nous pouvons décider de stagner, ou nous pouvons décider de grandir.
Nous pouvons décider de nous satisfaire du statu quo, ou nous pouvons décider de viser les étoiles.
A vous de choisir.

- Qu'on se lit ou non, te perdre me changerait pour toujours, dit-il d'une voix calme qui vibrait de puissance. Ton nom est inscrit sur mon âme à l'encre indélébile, Zaira. Rien n'altèrera jamais ce que tu représentes pour moi.

Chapitre 5 :
" Il ne la laisserait pas mourir, pas alors qu'elle avait enfin l'occasion de vivre vraiment. Cette terre désolée ne prendrait pas le feu intérieur de Zaira. Elle n'en avait pas le droit.
- Tu vas rester, ordonna-t-il, les lèvres contre son oreille. Tu m'as promis.
Cette promesse avait été formulée presque vingt et un ans plus tôt, mais il n'avait jamais oublié et n'oublierait jamais.
Même après des mois d'une alimentation convenable et d’exercices quotidiens au grand air, elle avait été encore si frêle, si pleine de colère. Elle mesurait à peine un mètre vingt à l'époque, au moins trente centimètres de moins que lui, et pourtant elle avait décrété :
«Je ne m'enfuirai plus. Je n'essaierai pas de partir. J'ai décidé de rester et de te protéger.»
«Pourquoi ?»
Ses yeux noirs comme un ciel de minuit s'étaient embrasés au milieu de son visage hâlé et anguleux.
«Parce que tu n'as pas de montre à l'intérieur.»
- Tiens ta promesse, lui dit-il, de retour dans le présent. Ne pars pas. reste avec moi. Reste !
Il n'obtient pour toute réponse qu'un pouls si faible qu'il le sentait à peine."

Chapitre 5 :
" - ta blessure ?
Elle s'arrêta au milieu de hautes herbes.
- Douleur intense et vertiges, répondit-elle en le regardant dans les yeux. (Sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration superficielle et ses lèvres douces étaient crispées.) Je ne tiendrai pas beaucoup plus longtemps.
Il lui saisit le menton.
- Ce n'est plus ce que nous sommes. Nous ne sommes pas que des assassins formés à mourir et à tuer. Nous n'abandonnons pas les faibles et le blessés. Et jamais de la vie nous n'abandonnons les nôtres.
Il décida à cet instant-là que ce serait la nouvelle devise des Flèches, et qu'elle serait enseignée à tous les novices. Aucune Flèche n'est remplaçable. Aucune Flèche ne doit être abandonnée.
Zaira soutien son regard un long moment. Ses cils épais jetaient des ombres sur ses yeux d'un noir intense.
- Tu as changé, dit-elle. Tu n'as jamais été Silencieux, mais maintenant tu es... différent."

- C'est quand les gens pensent qu'ils n'ont pas voix au chapitre que les problèmes surviennent.

Ce fut à ce moment que l'enfant leva les bras, un sourire radieux aux lèvres.
Zaira n'avait jamais affaire à des enfants. Pas même des enfants Flèches.
- Qu'est-ce que je suis censée faire ? demanda-t-elle à Aden.
- Prends-la dans tes bras.
- Comme un sac de matériel ?
- Un peu plus délicatement.
Alors même qu'il disait ça, Aden se déplaça et s'accroupit devant la fillette.
- Que dirais-tu de moi, plutôt ?
Il ouvrit les bras et l'enfant s'y jeta.
Pas le moindre instinct de survie, estima Zaira.