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Critique de Calimero29


"Le père de la petite" est le 8ème roman que je lis de Marie Sizun; j'aime tout chez cette auteure, sa plume délicate, sensible, ses histoires qui nous ressemblent, celles de tous les jours, celles des relations humaines, celles des rapports familiaux, les émotions vraies qu'elle sait instiller sans aucun pathos ni surenchère. Et pourtant, elle se renouvelle à chaque nouveau texte.
Nous sommes en 1944 à Paris. La petite, qui s'appelle France mais dont le prénom est peu utilisé, vit seule avec sa mère à laquelle elle voue un amour exclusif et passionné; son père, qu'elle ne connaît pas, rentre de 4 ans de captivité. Son monde est totalement chamboulé car elle n'est plus le centre du monde pour sa mère, son éducation est reprise sévèrement en main par son père. Elle le déteste mais un jour le contact s'établit et à partir de là, son monde ne tourne plus qu'autour de son père. Mais, sans s'en rendre compte, elle va déclencher un séisme familial qui aura de tristes répercussions sur sa vie et celles de ses parents.
Marie Sizun s'est mis, avec grand talent, au niveau d'une petite fille de 4 ans qui raconte ce qu'elle voit, ce qu'elle ne comprend pas, son amour pour sa mère puis pour son père, ses peines, ses joies, ses découvertes. Le/la lecteur/trice adulte ne voit que par ses yeux et ne peut que deviner ce que l'enfant ne comprend pas.
On retrouvera ce regard d'une enfant, Marion, sur sa mère bipolaire, sur les secrets qu'elle devine mais ne comprend pas dans "La femme de l'Allemand"
L'émotion affleure pendant tout le roman qui peut rappeler à certains ou certaines d'entre nous des bribes de leur propre enfance nous rendant les personnages particulièrement proches.
Un magnifique roman.

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