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Critique de alainmartinez


Dans ce roman épistolaire Romain Slocombe nous raconte d'une façon originale la seconde guerre mondiale. A travers la correspondance d'un jeune diplomate Allemand en poste au Japon, l'auteur nous fait vivre le conflit vu de l'autre bord, celui des Allemands et des Japonais.

Un journaliste enquêtant sur le passé nazi des diplomates Allemands, rencontre une vieille femme pour l'interroger sur son frère, Friedrich Kessler, en poste à Tokyo durant les hostilités de la Seconde Guerre Mondiale. Pour son reportage elle lui confie les lettres qu'il lui a écrites pendant cette période. Friedrich travaille à l'ambassade du Reich au bureau de presse. A travers ses lettres il nous fait découvrir la vie quotidienne au Japon, mais aussi l'art des estampes japonaises du maître Hiroshige. le conflit se rapprochant, la relative tranquillité fait place à l'horreur de la guerre. La propagande, le contrôle des étrangers, l'incarcération de proches pour espionnage, les raids, les alertes, les bombes qui détruisent Tokyo, lui font prendre conscience de l'horreur de la guerre. le frère s'inquiète pour sa soeur, Liese, restée à Berlin sous les bombardements américains puis sous occupation soviétique. Lettre après lettre on se rapproche de l'apocalypse. La fin du livre est racontée par une jeune infirmière d'Hiroshima, la description du bombardement et des dégâts est éprouvante.

« Un été au Kansai » n'est pas un super roman mais il est très intéressant.
D'abord par sa forme de correspondance entre Friedrich et Liese, seules les lettres de lui sont reproduites, nous n'avons pas les réponses qu'elle lui envoie.
Ensuite le personnage n'est pas un horrible nazi (cliché typique des romans en général), même si parlant d'Hitler il écrit « Un grand homme est mort, c'est la seule chose dont je puisse être certain aujourd'hui. Sans doute était-il mal entouré, cependant sa passion était sincère». Par contre Friedrich est très peu attachant, il manque de consistance, d'envergure.
Enfin « Un été au Kansai » donne la parole aux vaincus de la Seconde Guerre mondiale, l'horreur de la guerre est présente quelques soit le camp.
Un roman très documenté, à lire !
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