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Citations sur Un été au Kansai (40)

Il m’a posé une question intéressante : la culture se développe-t-elle sur la base des échanges entre les peuples, ou, au contraire, en s’efforçant de préserver sa propre spécificité ?
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Vous avez sûrement toujours entendu affirmer par toutes les religions, monsieur Kessler, qu’un jour viendra où toutes les misères de la vie auront cessé et où il ne restera que les joies et les plaisirs ; alors notre terre deviendra un paradis. Le marxisme lui aussi nous offre, dans un style différent, ce type de vision des lendemains heureux. Mais que la terre puisse devenir un paradis, cela je ne le crois pas. Cette terre restera toujours le monde qu’elle est actuellement. C’est une chose affreuse à dire, et pourtant je ne vois pas comment y échapper…
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Les aviateurs avaient-ils conscience que les créatures peuplant le monde en dessous d'eux appartenaient elles aussi à l'humanité ?
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Dans ce monde, le total global du bonheur comme du malheur ne varie pas à travers les temps. Si une vague se soulève sur l'océan, elle provoque une dépression ailleurs. Si le bonheur vient à un homme, le malheur s'abat sur un autre, ou peut-être sur quelque animal. Les hommes se multiplient et les animaux se raréfient ; nous les massacrons et prenons leur terre ; nous leur enlevons tous leurs moyens d'existence ; ceux dont nous consommons la chair en grande quantité sont conduits par centaines de millions, dans des conditions extrêmement pénibles, jusqu'aux abattoirs. Leur souffrance a autant d'intensité que celle d'un être humain traité de la même manière. Comment pouvons-nous prétendre alors que le bonheur augmente ? Les races les plus fortes exterminent les plus faibles, mais croyez-vous que la race forte doive être pour cela très heureuse ? Non ; les vainqueurs commenceront à s'entre-tuer. Je ne vois pas, dans la pratique, comment cette terre pourrait devenir un paradis. Les faits nous montrent que ce n'est pas possible.

(P310)
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Savez-vous, Friedrich, ce que mon fils m’écrit dans sa dernière lettre ? « Un jour que j’étais allongé sur le ventre en forêt, sous un feu d’artillerie nourri, un oiseau s’est mis à chanter au-dessus de ma tête… Je haïssais cet oiseau. Je pensais qu’il continuerait à chanter pendant que moi, j’allais mourir sur place… » Je sais ce que mon fils ressent. Dans ces moments-là, on veut vivre, seulement vivre, rien que vivre. Mais au fond de mon cœur j’ai la certitude qu’il ne reviendra pas.
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Lorsqu’il a appris ma nationalité allemande, mon voisin d’hôpital a observé : — Les Soviétiques veulent avaler la moitié de votre pays. Si la Russie triomphe, tout ce que le nazisme avait de haïssable recommencera. Staline ne vaut pas mieux que Hitler. Ah, si la race des idéologues « bienfaiteurs de l’humanité » qui n’apportent que la misère pouvait s’éteindre ! (Le reste se perdit dans une quinte de toux.)
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Un ouvrier, dans le tramway, s’est levé pour céder sa place à une Juive portant l’étoile jaune. Il lui a dit, avec un humour sec qui cachait sûrement de la compassion : « Assieds-toi, étoile filante. » Et, à un voyageur qui protestait, l’ouvrier a répliqué tout de go : « C’est moi qui dispose de mes fesses. »
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Les fleurs de camélias ne se fanent pas, ne perdent pas leurs pétales comme des roses, mais au contraire, tout d'un coup, prennent une teinte brun rouille et la fleur entière se détache. Beaucoup de Japonais tiennent cela pour un mauvais présage, c'est pourquoi ils n'aiment pas les camélias.
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Les choses ne sont pas si simples. Votre vision est celle d'un homme né en RFA après la guerre, nourri d'une éducation du repentir qui nous a été dictée par les vainqueurs. Et puis, maintenant bien sûr on sait comment cela fini. Mais en 1937 ou 1938, par exemple, le peuple allemand, soumis à une propagande intensive que paraissaient justifier les faits, croyait dur comme fer à des choses très surprenantes pour un observateur étranger, ou pour quelqu'un de votre génération : que la Grande-Bretagne, soutenue par la France,l'URSS et les États-Unis, préparait l'encerclement de l 'Allemagne dans le but de l'écraser, et donc que le Führer avait raison de vouloir rompre cet encerclement avant qu'il ne fût trop tard ; que les pays de l 'Europe de l'Est et du Sud-Est faisaient naturellement partie du Lebenstraum allemand dont la possession était nécessaire à notre existence et notre survie ; que Hitler obtiendrait ces pays pacifiquement, comme cela venait de se produire pour l'Autriche et la Tchécoslovaquie ; qu'il n'y aurait pas de guerre dans la mesure où nous ne la voulions pas, et que celle-ci n'éclaterait que si les puissances qui encerclaient l'Allemagne, jalouses de sa réussite, attaquaient le Reich-dans ce cas, la Wehrmacht se battrait , et cette fois victorieusement ; bref, que Hitler jusqu'ici avait été plus malin que les " tyrans étrangers" qui depuis 1918 s'efforçaient de garder l'Allemagne en situation de faiblesse, et qu'il avait rendu à notre pays la place qui lui appartenait de droit dans le monde. Cela sans tirer un seul coup de feu, ni sacrifier la vie d'un seul soldat allemand...
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Les cigales nippones, qu'on appelle les semi, stridulent avec une intensité diabolique, dans tous les coins de végétation de cette ville, lesquels sont infiniment nombreux.
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