Quand Robert est mort, je n'ai pas pu pleurer.
J'ai commencé à écrire. Finalement j'ai sauvé les pages.
Adieu à l'ami, mon aventure, ma joie non liée.
Il chantera le corps, sa vérité
Il accroîtra le cou luisant
Il tirera des airs pour notre plaisir
Du déclin
De la floraison
De la violente comédie
Mais qui le chantera, lui ?
Qui chantera sa félicité ?
L'oeil irréprochable, le sourire radieux
Car, messager de lui-même, il n'est plus
Il a bondi à travers le verre orphique
Pour errer éternellement
En quête de la perfection
ses chevilles bleues tatouées d'étoiles.
Il était destiné à être malade, et une partie de lui le savait. Mais il ne souhaitait pas y faire face, pas maintenant.
Inclinant la tête il sentit quelque chose lui effleurer la joue. c'était un de ses cils, qu'il ôta avec une délicatesse de collectionneur.
Il avait ignoré la nature, et désormais se tournait vers elle pour son salut, entreprenait de faire la paix avec elle, s’inclinant devant ses mystères.
Il ressentit très tôt un frémissement et le désir de frémir. Et ses jeunes yeux engrangeaient chaque jeu de lumière qui le frappait et chaque sensation qui le troublait.