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Citations sur Le lys de Brooklyn (44)

La chevelure d'une femme est comme un mystère. Le jour, des épingles la tiennent. Mais la nuit, seule avec son mari, les épingles s'en vont et ses cheveux pendent sur elle comme une cape magnifique. Pour l'homme, elle devient ainsi une femme nouvelle , et comme un secret dévoilé.
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Ils jouaient comme des furieux, jurant, suant, se jetant l'un sur l'autre.(...) Le bruit courait que l'équipe des Dodgers de Brooklyn occupait une centaine d'espions qui, le samedi, rôdaient par les rues, surveillant les parties de baseball dans les terrains vagues, daubant, mécanisant, turlupinant les jeunes espoirs. Or, il n'y avait pas un enfant, dans tout Brooklyn, qui n'eut préféré faire partie de l'équipe des Burns plutôt que d'être président des Etats-Unis.
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Ils firent trois fois le tour des maisons, l'agent faisant semblant de ne pas voir les visages se détourner pour sourire au passage de ce représentant de la loi engagé dans une galante aventure. Il s'animait, parlait à Sissy de sa femme, qui, disait-il, était "une brave petite bonne femme, vous comprenez ? mais enfin par certain côté, un peu...infirme, vous comprenez?"
Sissy répondait qu'elle comprenait on ne peut mieux.
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Mais on avait si faim que l'on mangea tout ce qu'il y avait sur la table, et personne ne fût malade pendant la nuit. Ils eussent digéré des clous si les clous avaient pu se mâcher.
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Mais, quand sœur Ursule se pencha vers elle pour l'embrasser, Francie vit que sa tante avait la lèvre et le menton couverts d'une frange pileuse. Cela lui fit très peur et lui fit croire que le poil poussait forcément sur le visage de toute religieuse qui entrait au couvent de bonne heure ; cela suffit pour qu'elle renonçât à la vocation.
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C'était la seule chose que toutes les femmes avaient en commun : la certitude de la douleur qu'il faut supporter pour donner la vie.
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Mon Dieu, faites que je sois quelque chose, à chaque instant de chacune des heures de ma vie. Faites que je sois gaie ; faites que je sois triste ; que j'aie froid, ou chaud ; que j'aie faim... ou trop à manger ; que je sois en haillons, ou mise avec élégance ; que je sois sincère ou perfide ; loyale ou menteuse ; digne d'estime ou pécheresse. Mais faites que je sois quelque chose, à chaque instant ! Et, quand je dors, faites que je ne cesse de rêver, afin que le moindre petit morceau de mon existence ne soit perdu !
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Francie attendait avec impatience le moment d'aller à l'école. Elle avait envie de tout ce qui lui apporterait la fréquentation de la classe. Enfant solitaire, il lui tardait de connaître la société d'enfants de son âge. Elle allait jusqu'à désirer boire l'eau des fontaines que l'on voyait dans la cour de l'école. Les robinets étaient montés à l'envers ; Francie croyait qu'ils fournissaient de l'eau gazeuze. Elle avait entendu papa et maman parler des salles de cours ; elle mourait d'envie de voir les cartes se dérouler aux murs, comme des stores ; mais, surtout, surtout, elle désirait posséder les "articles pour écoliers" que l'on voyait aux étalages : un cahier, une ardoise, un plumier rempli de crayons neufs, une gomme, un petit taille-crayons en étain ayant la forme d'un canon, un essuie-plume et une règle de six pouces, jaune, en bois verni.
Avant l'école, il fallait se soumettre à la vaccination. C'était la loi. Comme on avait peur ! Les messieurs du service de santé tentaient d'expliquer aux pauvres illettrés de Brooklyn que vacciner, c'était administrer la variole sous une forme inoffensive afin d'immuniser l'enfant contre la forme mortelle. Les parents ne les croyaient pas. Tout ce qu'ils retenaient de l'explication, c'était qu'on introduisait les germes d'une maladie dans le corps de leur enfant qui était sain. Certains parents, des étrangers, refusaient d'autoriser leur enfant à se laisser faire. On leur interdisait l'entrée de l'école, après quoi les autorités les poursuivaient pour n'avoir pas envoyé l'enfant en classe. Ils répliquaient :
- "Et on appelle l'Amérique un pays libre ! Faut-il être venu ici pour voir ça ! Appelle-t-on ça la liberté, qu'une loi vous force à instruire vos enfants et que la même loi mette leur vie en danger pour les envoyer à l'école ?"

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Cela devait tenir aux questions que les voisines lui posaient sur Papa, sur Maman, sur tante Sissy. Mais ces questions trop cajoleuses, ou bien posées d'un air absent n'abusaient pas Francie. Maman l'avait bien mise en garde : " Ne te laisse pas éplucher par les voisins ! " avait dit Maman.
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"Francie a droit à son bol à chaque repas, comme tout le monde. Elle aime mieux le jeter plutôt que de le boire. C'est son affaire. Je n'y trouve rien à redire. J'estime qu'il est bon que les gens comme nous puissent, une fois par hasard, gaspiller aussi quelque chose, sentir ce qu'on éprouve à avoir de l'argent, beaucoup d'argent, au lieu de toujours compter, compter, compter"."
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