Avec ce premier numéro hors-série de Batman Saga,
Urban Comics nous propose de contempler un prélude de très bonne qualité à la série actuelle de Batman.
Urban Comics nous propose ici de rattraper notre retard sur la période pré-Renaissance de l'univers DC Comics avec la mini-série « Gates of Gotham ». Après Sombre Reflet et avec La Cour des Hiboux (puis la Nuit des Hiboux),
Scott Snyder (connu pour American Vampire) scénarise sa deuxième aventure du Chevalier Noir de Gotham. Sa marque de fabrique est déjà d'ancrer les enquêtes et les aventures de Batman dans l'histoire et les traditions de Gotham. C'est là le principal intérêt de cette histoire des Portes de Gotham avec l'Architecte comme ennemi. Un nouvel ennemi dans l'univers de Gotham, un ajout significatif à l'histoire de la ville :
Scott Snyder impose sa marque en un scénario fort et marquant. Tout cela est d'autant plus riche qu'il n'est pas tout seul à écrire cette histoire :
Kyle Higgins lui prête main forte et sa connaissance de la « Bat-family » se fait agréablement sentir. En effet, l'arrière-plan de cette mini-série est assez compliqué pour un débutant dans cet univers. Dick
Grayson, ancien Robin, actuel Nightwing, a temporairement repris le masque de Batman pendant que Bruce Wayne est en affaire à l'étranger. Autour de lui, s'agitent trois alliés habituels de Batman : Robin, très bien personnalisé avec un Damian Wayne en jeune terreur adolescente ; Red Robin avec un Tim Drake des plus compétents ; et enfin une Black Bat, moins mise en avant mais campée par une Cassandra Cain très concernée malgré tout. Une fois dit cela, on comprend pourquoi il était nécessaire d'avoir deux scénaristes talentueux au moins pour dénouer tout cela,
Kyle Higgins aura d'ailleurs à coeur de reprendre la série Nightwing parmi les New 52 (les séries post-Renaissance DC Comics).
L'avantage de cette édition par
Urban Comics est au moins de nous donner toutes les clés pour comprendre ce méli-mélo scénaristique pour apprécier à sa juste valeur cette histoire plus si tordue que cela, une fois ces jalons acquis. de plus, nous avons droit évidemment aux différentes couvertures américaines en bonus, et comme à son habitude,
Urban Comics ajoute dans son édition à la fois des dessins préparatoires toujours captivants et des résumés partiels en début de chaque chapitre pour aider la compréhension du lecteur.
Pour dire quelques mots sur l'aspect graphique, les passages dans le présent sont plutôt réussis, même si évidemment la carrure de Dick
Grayson fait qu'on ne reconnaît pas le côté baraque habituel de Batman (il suffit de voir la couverture d'ailleurs). À l'inverse, les passages dans le passé de Gotham sont plus délicats pour moi, c'est évidemment un avis personnel… bref, je suis pour l'instant réservé sur le talent de Trevor McCarthy.
Un premier
Hors-série plus qu'utile donc, qui nous permet d'assister aux prémices de la Cour des Hiboux une fois de plus scénarisés par
Scott Snyder et
Kyle Higgins, spécialistes de Batman et de la Bat-family. Un opus de qualité donc, sans grandes conséquences, mais parfaitement divertissant.