Ce discours de l'immense
Soljenitsyne est une critique de la léthargie dans laquelle la société occidentale, fondée sur le pouvoir juridique, plonge l'âme de l'homme.
La place centrale du "droit à tout" provoque ainsi l'affaiblissement spirituel, la perte du désir de l'absolu, l'abandon de la quête du meilleur avenir commun.
L'homme se contente alors de chercher à entendre à l'infini des droits individuels - opinion ô combien actuelle - notamment dans le matérialisme.
Il se laisse aller au conservatisme : il ne cherche qu'a maintenir ou accroitre son bien-être matériel, son orgie consommatrice.
Tout cela trouve sa source, d'après l'auteur, dans l'humanisme des Lumières qui visait à émanciper l'homme de Dieu pour lui donner son autonomie par lui-même. "L'homme comme centre de tout ce qui existe" oublie alors qu'il a une quête supérieure à mener, qui consiste à "quitter cette vie en créatures plus hautes que nous n'y étions entrés".